Michaël Moore: Capitalism: a love story

michael-moore-capitalism-a-love-story.jpg

« Le capitalisme est une bête, qui a faim 24 heures sur 24, et sept jours sur sept. La bête doit mourir ».

Après avoir dénoncé les dérives de l’administration Bush, après avoir dressé un constat sans appel sur la vente libre des armes, après avoir disséqué le dossier sur le système de santé américain…

 Michaël Moore nous revient. Un nouveau pamphlet du trublion à la casquette, ou le capitalisme est pourfendu, avec ce style bien particulier du documentaliste, alliant  le choc des images avec son humour si grinçant…

« Le capitalisme, c’est le mal, et vous ne pouvez pas réguler le mal ».

Le portrait sinistre du capitalisme, la dénonciation de l’impact désastreux des puissances financières sur la vie des américains…

« Le capitalisme aiguillonne toujours les plus bas instincts : bats ton prochain, montre-lui que tu es le plus fort ! C’est pourquoi je pense que le capitalisme n’est pas réformable. Il doit être éliminé. Il est insensé de vouloir réformer quelque chose dont les fondements sont erronés ».

Le trailer:

{dailymotion}xamtrx{/dailymotion}

« J’ai entamé ce projet bien avant que l’économie ne s’effondre et sans savoir que le trésor américain serait massivement pillé un mois avant l’élection présidentielle. Ce film n’est pas centré sur un individu, une entreprise, un problème local : son sujet c’est le système qui autorise, qui encourage, et pire encore, qui cautionne cette corruption ».

Qui sont les voyous ?

Les grands établissements bancaires et les fonds d’investissement qui jouent l’argent investi dans des martingales hasardeuses, que l’on pourrait comparer à celles des joueurs de casino.

Wall Street…le rêve américain !

 Le financierisme s’est emparé du système, littéralement en se jouant de l’argent, le tout pour des placements d’invraisemblables produits dérivés, entrainant un séisme économique au niveau planétaire…

Certes Michaël Moore ne donne pas une leçon d’économie. Sa caméra scrute, observe, cette dérive empirique, le tout imprégné d’un humour caustique.Cette irrésistible séquence ou le réalisateur barre la luxueuse  entrée d’une grande banque avec un ruban jaune portant la mention « scène de crime » ne pas franchir…. 

Michaël Moore ose les parallèles et nous propose cette comparaison insolite entre Jules César et George W Bush, la gloire militaire des deux empires et la misère de leurs plèbes respectives. Au final ce parallèle ne nous parait plus du tout insolite…

Une dernière vidéo :

{youtube}d1oy2u0yfHI{/youtube}

Le débat est ouvert.

7 réflexions sur « Michaël Moore: Capitalism: a love story »

  1. [b]Mon cher Michel,

    Michaël Moore a encore frappé et cette fois il s’attaque au capitalisme, et en particulier à la « banqueroute Mondiale » organisée par les Etats-Unis!

    Je suis une Libérale, mais pas au point de laisser des VOYOUS, jouer au « poker » avec l’argent qui leur a été confié!!

    Cette crise financière est l’acte de Criminels, sans conscience, ni humanisme
    Du trader au fameux Madoff,

    Sans scrupiles ces êtres dits humains ont sacrifié au moins deux générations avant qu’un réel équilibre financier, encadré, soit remis en place!!

    Bravo, à Michaël Moore pour son courage
    Bravo à Toi, Michel, pour nous avoir signalé la sortie du film, et soulevé le problème d’un capitalisme effréné décadent..

    Je t’embrasse bien fort
    SOPHY [/b]

  2. Ma chère Sophy.

    Les mauvaises langues insinueront que Michaël Moore grave sur sa pellicule une idéologie gauchiste, ereintant le capital et ses tares…
    Pourtant il faut bien reconnaitre que le trublion de service appuie toujours la ou cela fait mal.
    Plus qu’un film documentaire, les conséquences du financiérisme à l’extrême pour une épitaphe mondiale…
    Deux/trois générations sacrifiées…
    Si l’on continue dans cette voie, simplement en tentant maladroitement de réguler ce système, alors que c’est impossible. Quand l’arbre est pourrie il faut le couper…

    Je t’embrasse bien fort.
    [url=http://www.imagehotel.net/?from=iqxrtguv7g.jpg][img]http://images.imagehotel.net/iqxrtguv7g.jpg[/img][/url]

  3. Il parait qu’il épargne curieusement obama dans ce film, comme si obama était différent des autres, plus compétant, sous prétexte qu’il a la couleur de peau noire, mais cela ne change rien au fait qu’il mène exactement la même politique que ces prédécesseurs, sauf que lui il arrive à faire croire le contraire avec des annonces comme la fermeture de guentanamo qui ne sont pas suivies des faits.

    Ce Moore n’est à mon avis qu’un profiteur qui fait semblant de dénoncer les abus du système tout en étant lui même l’un des riches qu’il dénonce et se donne bonne conscience avec ces films.

  4. « Ce Moore n’est à mon avis qu’un profiteur qui fait semblant de dénoncer les abus du système tout en étant lui même l’un des riches qu’il dénonce et se donne bonne conscience avec ces films. »

    Effectivement Bubul, Moore en guerre contre le capitalisme !?
    Il s’agit qu’une escroquerie, ni plus ni moins…

  5. Bonjour,
    j’étais invité à l’avant-première hier soir, et je garde une image mitigé du film. C’est du Michael Moore, c’est caricatural et drôle, cela dénonce de vrai dérive…mais on s’en que la finance n’est pas le point fort du réalisateur. Il part un peu dans tous les sens, n’allant jamais bien loin dans ses exemples, … il en résulte un film décousu. Je regrette également les trop rares séquences où MM se met en scène (à la manière de the Big One ou Columbine) remplacé par des séquences « toute la faille pleure autour d’une table »… Bon Film, mais depuis Farhenheit et surtout sicko le niveau baisse…

    Cordialement,
    Ronan

  6. [quote] »Ce Moore n’est à mon avis qu’un profiteur qui fait semblant de dénoncer les abus du système tout en étant lui même l’un des riches qu’il dénonce et se donne bonne conscience avec ces films. »[/quote]
    Quel procès bien malhonnête vous lui faites, à se demander si vous avez vu un seul de ses films. Il ne s’appelle pas non plus Coppola que je sache pour la fortune personnelle.
    Cet homme a le mérite de permettre à tout le monde et pas aux seuls intellectuels de comprendre les raisons des injustices monstrueuses de son pays…

  7. Michaël Moore s’attache à nous montrer son pays sans complaisance, en mettant en avant ses défauts que beaucoup voudraient sûrement voir passer sous silence, et en dénonçant pas mal d’hypocrisies. Il y a sans doute une forme d’outrance dans ce qu’il fait, mais tout cela ne contrebalance-il pas une forme de nationalisme exacerbée, voire inquiétante…
    La pensée unique qui voudrait toujours présenter les Etats-Unis comme un pays idéal, modèle pour le reste du monde, est-ce plus objectif ?
    A chacun sa vérité, il faut savoir faire le tri, dans un pays ou toute information est aseptisée, Michaël Moore réveille les consciences…
    Michel

Les commentaires sont fermés.