Mélenchon et son second stalinien

 

 

Cette fois, les bobos éberlués par la faconde de l’ancien ministre et sénateur ne pourront plus nier l’évidence. Mélenchon n’a pas renié ses amours de jeunesse !
Hervé Poly son suppléant aux législatives est un stalinien pur et dur. Adhérent au Parti Communiste à l’âge de 14 ans, grand admirateur de Lénine et de Thorez comme il s’en flatte sur son blog, actuellement secrétaire fédéral du parti dans le Pas de Calais, sans avoir jamais décroché le moindre mandat local.
Un apparatchik rouge dans toute sa splendeur. Pour ainsi dire une pièce de musée.

Il est amusant de constater que Mélenchon pratique opportunément "l’alliance de la carpe et du lapin" qu’il dénonce avec tant de véhémence chez les autres.
Ainsi Michel Poly qui lui a si obligeamment cédé sa place sur ordre du parti était, il y a un an encore, un adversaire résolu de son nouveau chef de file. Et il reconnait même avoir voté contre lui ! Quelle histoire !

 

Un georges Marchais qui serait allé à l’école

Telle est le résumé caricatural que font de Mélenchon ses adversaires. En fait, cela s’appliquerait aussi bien à son suppléant.
De son propre aveu, Poly "assume toutes les ombres et les lumières du communisme".
Cela ne vous rappelle-t-il pas le "bilan globalement positif de l’URSS" selon feu Georges Marchais ? Et le non moins célèbre :  "il ne faut pas désespérer Billancourt" de Sartre ?

Bien entendu, personne ne conteste à Poly le droit d’avoir des convictions et de les affirmer aussi clairement…  Et personne ne reproche à Mélenchon soit d’y souscrire sincèrement, soit de feindre hypocritement de les ignorer. La politique n’est pas un métier pour bisounours.
Néanmoins je me demande si les média traiteraient avec une égale bienveillance un "droitiste" mal à l’aise avec l’histoire qui clamerait qu’il trouve finalement pas si mal le bilan de (au choix) Franco, Laval, Salazar, Mussolini, Videla, Pinochet…

 

En tout cas, qui se ressemble s’assemble !

Des éléments non contestés par Mélenchon tendent à prouver que, malgré son entriste chez les socialistes, ses 31 ans de carrière sous le masque opportuniste du social-démocrate, et en dépit de tout son talent oratoire et son habileté à manier la palinodie, l’homme est resté au fond de son coeur un communiste.
Premier indice : son comportement quand il refuser d’assister à la remise du prix Sakharov au dissident Guillermo Fariñas. Ensuite ses propos quand il affirme crânement que Cuba n’est pas une dictature ou que les Chinois sont parfaitement légitimes au Tibet.

Enfin son passé : de 1972 à 1975, le jovial et truculent Mélenchon fut un dirigeant de l’Organisation Communiste Internationaliste (OCI de triste mémoire) une officine lambertiste où on  ne rigolait pas tous les jours.
Tellement "républicaine" qu’elle fut dissoute par Décret du 12 juin 1968 en raison de son appétence pour la violence et de ses appels à la lutte armée et à la guerre civile… Pure emphase dialectique
nourrissant le fantasme du grand soir diront certains, mais qui influença néanmoins des esprits perturbés comme ceux des tueurs d’Action Directe.

A noter une curiosité : à la différence des autres groupuscules révolutionnaires, l’OCI reformée plus ou moins clandestinement avant de devenir officiellement en 1981 le PCI (Parti Communiste Internationaliste) n’a jamais frayé avec les écologistes et les féministes… Bien au contraire, elle les a tenus pour des leurres du grand capital, à la différence des autres organisations de même nature.

 

Grands écarts dignes d’une danseuse étoile (rouge)

Sa biographie montre que les grands écarts ne sont pas faits pour effrayer l’ambitieux tribun populiste.

Communiste révolutionaire et athée cela va sans dire, en 1976 il pigeait sans états d’âme à l’Hebdo catholique "La voix jurassienne" avant d’intégrer quelques années plus tard la franc-maçonnerie au Grand Orient de France où il s’affirme comme un farouche défenseur de la laïcité et un pourfendeur
des ecclésiastiques… Sauf les imams, les muftis, les ulémas et leurs ouailles qui ont remplacé les prolétaires dans son imaginaire révolutionnaire.

Très critique aujourd’hui à l’égard de l’oligarchie des eurocrates, il préfère oublier qu’il fut un défenseur du traite de Maastrich. Par fidélité envers François Mitterrand, dira-t-il pour se
dédouaner, comme si cet homme entier était capable de mettre ses convictions au rebut pour faire plaisir à son mentor menteur.

Enfin, anecdotique et/ou révélateur, ce "républicain dans l’âme" qui mélange allégrement  insurrection et élections dans sa dialectique, n’avait jusqu’à cette année jamais affronté le suffrage universel direct. A l’exception d’un mandat de conseiller cantonal.
Sinon toujours élu au scrutin indirect réservé aux notables pour le Sénat, ou au scrutin de liste pour être conseiller municipal ou député européen.
Sa nouvelle célébrité lui permet de mettre enfin ses actes en accord avec ses idées. Et puis, que ne ferait-on pas pour un quart d’heure de gloire ?

http://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_communiste_internationaliste

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Luc_M%C3%A9lenchon

http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/05/19/herve-poly-le-suppleant-de-m-melenchon-un-camarade-pur-et-dur_1704141_823448.html

 

223 réflexions sur « Mélenchon et son second stalinien »

  1. [quote]- L’aliénation par le travail touche plus les cadres sups et les professions libérales que les ouvriers, et la lutte des places a remplacé la lutte des classes. Même les syndicalistes représentent des segments liés par des intérêts particuliers comme n’importe quel lobby. Karl Marx est passé à côté ![/quote]
    Les syndicalistes sont aujourd’hui des vendus et des carriéristes, qui ne participent effectivement pas à la lutte des classes.
    L’aliénation du travail des cadres SUPS et des professions libérales est une manière très partisane et très contestable de présenter les choses. C’est l’appât du gain, et non l’obligation de travailler qui maintient tous ces gens au travail…
    Ceci étant, il y a un début d’embryon de raisonnement correct dans ce que vous avez écrit : la lutte des classes n’existe plus, telle que l’avait décrit Marx. Cela est dû à la création d’une multitude de classes, ce qui laisse la possibilité de passer dans les classes supérieures. Bien que cette possibilité existe de moins en moins.

  2. [quote]- Il avait prévu l’autodestruction du capitalisme, plus personne pour acheter la production, la société de consommation l’a sauvé.[/quote]
    Le [i] »plus personne pour acheter »[/i] a été la cause de la crise de 29, et c’est l’un des problèmes de fond de la crise actuelle : nous sommes sur un modèle qui n’est pas viable, qui consiste à faire éponger la production de la Chine par la consommation (à crédit) des occidentaux. La société de consommation a donné un délai supplémentaire. Mais comme elle ne fonctionne qu’au prix d’une utilisation toujours plus importante de matières premières, lesquelles sont limités, il est facile de comprendre que ce modèle sera, de fait à revoir.

    [quote]- Il attribuait les crises économiques à la seule production incontrôlée mais n’avait aucune idée des perturbations causées par la spéculation financière.[/quote]
    Aucune idée, je n’irais pas jusque là. Il connaissait la spéculation financière et, disons, ce qui était l’ancêtre des marchés financiers. Mais, effectivement, il n’avait pas prévu que la finance mettrait un jour complètement la main sur toute l’économie.
    Je n’ai jamais dit que Marx était devin et avait raison sur tout.

    [quote]- Il avait présenté l’appropriation collective des moyens de production comme la panacée, on eu un capitalisme étatique en URSS, Chine, Cuba, Corée du N etc… qui a tourné à la pétaudière avec des apparatchiki sybarites.[/quote]
    Non. Il avait présenté l’appropriation collective des moyens de production comme nécessaire à la construction d’un système politique nouveau qu’il appelait « communisme », et qu’il décrivait dans ses ouvrages. NECESSAIRE, et pas SUFFISANT.

    [quote]- Il avait annoncé la liberté pour tous, on a eu des dictatures sanguinaires.[/quote]

    [quote]- Il avait promu l’industrie lourde comme vecteur d’évolution sociale, c’est l’industrie légère, puis les services, puis les activités intellectuelles et de création qui ont joué ce rôle, au moins partiellement. [/quote]
    Sur ce dernier point, vous n’avez effectivement pas totalement tord : Marx était loin d’avoir saisi les ouvertures que pourraient proccurer le progrès scientifique et technologique.

  3. @zelectron : Vous lisez ce que j’écris ou pas ?
    J’ai dit que certains -ses partisans- considéraient Marx comme un génie. C’est tout.

  4. Poisson rouge, vous récitez votre leçon comme un bon militant bien programmé, mais il vous manque le recul, la perspective historique et philosophique..

    Le fondement de la lutte des classes est dans la dialectique du maître et de l’esclave, comme le matérialisme historique est dans la philo germanique antemarxiste.

    Le marxisme pose un nouveau paradigme supposé restructurer toutes les sciences sociales (la prétention scientifique à un corpus synoptique dans le sens de St Simon ou d’Auguste Comte ) encore faut-il posséder les clés culturelles pour en ouvrir toutes les portes.

    Autrefois, le parti organisait des écoles du soir pour les gens qui n’avaient pas eu l’occasion de fréquenter l’université.
    L’enseignement était d’un excellent niveau, j’ai eu l’occasion de m’entretenir avec un personne ainsi formée.
    Mais ils ont arrêté, préférant fabriquer des clones de Marchais, parce que trop d' »élèves » lorsqu’ils commençaient à réfléchir et à analyser à partir de leurs nouveaux acquis rendaient leur carte.

  5. Poisson rouge, vous récitez votre leçon comme un bon militant bien programmé, mais il vous manque le recul, la perspective historique et philosophique..

    Le fondement de la lutte des classes est dans la dialectique du maître et de l’esclave, comme le matérialisme historique est dans la philo germanique antemarxiste.

    Le marxisme pose un nouveau paradigme supposé restructurer toutes les sciences sociales (la prétention scientifique à un corpus synoptique dans le sens de St Simon ou d’Auguste Comte ) encore faut-il posséder les clés culturelles pour en ouvrir toutes les portes.

    Autrefois, le parti organisait des écoles du soir pour les gens qui n’avaient pas eu l’occasion de fréquenter l’université.
    L’enseignement était d’un excellent niveau, j’ai eu l’occasion de m’entretenir avec un personne ainsi formée.
    Mais ils ont arrêté, préférant fabriquer des clones de Marchais, parce que trop d' »élèves » lorsqu’ils commençaient à réfléchir et à analyser à partir de leurs nouveaux acquis rendaient leur carte.

  6. Je considère Marx comme un théoricien d’une certaine qualité, mais qui a écrit des bouquins il y a environ 150 ans. Une grande partie de ses thèses n’a donc plus cours aujourd’hui.
    Par ailleurs, je suis assez grand pour avoir ma propre vision du monde, ma propre analyse et ma propre pensée. Il n’est donc pas question pour moi de suivre à la lettre les reccomandations de Marx.
    Donc, pour répondre plus clairement à votre question, non, je ne suis pas un « partisan » de Marx. Cependant, et vous l’aurez constaté, mes idées s’inscrivent plus ou moins dans une ligne Marxienne.
    Quand à savoir si Marx avait une femme et de quelles couleurs étaient ses yeux… Ce qui compte, c’est ce qu’il a écrit, non ?

  7. Poisson rouge a écrit: « Marxiste = Communiste = Staline = Trotsky = Mao = Castro = Kim Jong Il = Che Guevara = Ho Chi Minh = Ju Jin Tao = Besancenot = Mélanchon = Brigades Rouges = Farcs = …
    Si on ne réfléchit pas plus loin que ça, à la limite, on peut accorder un crédit à cet article »

    et à juste titre car ce lien-là est très facile à faire grâce aux médias, aux livres noirs de ceci ou de cela, à la pub: « Communisme = 100 000 000 de morts ».
    Mais on peut également remarquer que les révolutions sanglantes (peu importe leur couleur) amènent très souvent au pouvoir des dictateurs plus ou moins sanglants. Et c’est normal car après le changement de régime il faut rester au pouvoir,il faut tenir. La dictature et le meilleur moyen.

  8. [quote]Poisson rouge, vous récitez votre leçon comme un bon militant bien programmé, mais il vous manque le recul, la perspective historique et philosophique.. [/quote]
    Quel est l’intérêt de cette insulte dans le débat ? En bon militant frontiste, vous évitez le fond…

    [quote]Le fondement de la lutte des classes est dans la dialectique du maître et de l’esclave, comme le matérialisme historique est dans la philo germanique antemarxiste. [/quote]
    Non. Marx s’inspire de cette dialectique pour fonder le concept de lutte des classes, concept qui n’existe pas chez Hegel.

    [quote]Autrefois, le parti organisait des écoles du soir pour les gens qui n’avaient pas eu l’occasion de fréquenter l’université.
    L’enseignement était d’un excellent niveau, j’ai eu l’occasion de m’entretenir avec un personne ainsi formée. [/quote]
    Comment ? Les Staliniens formaient des gens ? Je croyais qu’ils les envoyaient au Goulag ! Il faudrait savoir.

    [quote]Mais ils ont arrêté, préférant fabriquer des clones de Marchais, parce que trop d' »élèves » lorsqu’ils commençaient à réfléchir et à analyser à partir de leurs nouveaux acquis rendaient leur carte. [/quote]
    Ou parce que le PC Français a changé de mains.

  9. @Serge : Les révolutions sont rarement pacifiques… Ce n’est qu’après que l’état concerné va dans le bon sens ou pas.

  10. Oui, poissonrouge, Monsieur Nevis se prend pour un donneur de leçons: [i] »mais il vous manque le recul, la perspective historique et philosophique.. »[/i] mais jusqu’à présent, il s’est déjà trompé quelques fois dans ses affirmations.

    En ce qui concerne votre remarque: « Les révolutions sont rarement pacifiques » vous avez raison mais il y a tout de même quelques exemples: Géorgie où on a un « petit Staline » au pouvoir, Ukraine (Révolution Orange), Russie (1991): 6 morts tout de même…

  11. Serge je ne donne des leçons à personne, seuls peuvent avoir cette impression les gens qui sortent de leur domaine de compétence et perdent pied face à des concepts qui leur sont étrangers.

  12. Hum… mouais… mais qui a vraiment lu [b]Marx[/b] ? Tout n’est pas à jeter, lisez notamment « Le capital ». Pas l’interprétation faite par les pseudo exégètes communistes. Faites votre propre lecture. Vous serez surpris !

  13. communisme = théorie d’une mise en commun des biens matériels = concept humaniste (et religieux) de partage et d’égalité matériels entre les êtres. Idée récupérée par des dictateurs et des criminels pour embrigader les foules dans une utopie (une utopie dans le sens d’un fantasme d’une société idéale, pas forcément irréalisable). D’autres font la même chose avec des concepts religieux ou des billers de banques, Marx propose « la dictature du peuple par le peuple » qui n’a jamais existé, bref de savoir qui de tous ces guignols a été le plus communiste ou le plus criminel ne fait pas pour moi avancer le portrait de Mélanchon! Je me demande comment on peut à la fois fustiger la finance et être franc maçon, le cordon de la finance étant franc maçon? Il faudrait qu’il s’explique sur la question s’il veut gagner encore des voix!

  14. Je trouve « le capital » particulièrement indigeste dans le style, lourd et redondant, et extrêmement daté sur le fond. Le prolétariat industriel n’a pas été le moteur de la révolution en Chine et à Cuba, et quand le tertiaire a prédominé en Occident, les cocos n’ont rien compris au schisme de Garaudy (à l’époque où il n’était pas encore négationniste)

    Amha, le « manifeste du parti communiste » est beaucoup plus agréable à lire, il montre assez bien l’écart considérable entre les utopies et la réalité, et révèle à son corps défendant les dangers que représente une pensée psychorigide et sectaire…
    Et puis, comme disait Sun Tzu in « l’art de la guerre » : « bien connaître ton ennemi est la première des victoires ».

  15. « Hum… mouais… mais qui a vraiment lu Marx ? »
    J’ai lu « Le capial » dans ma jeunesse et je ne l’ai pas trouvé indigest. Visiblement, tout le monde est d’accord que Marx y a bien expliqué le fonctionnement de l’économie industrielle du XIXème siècle, même si l’oevre n’a pas été terminée et j’aimerais bien relire le livre maintenant.
    Le Manifest, je l’ai lu et même étudié à la même époque. Or, comme cet ouvrage ne fait que quelques pages, je viens de le parcourir. A mon étonnement (car je ne suis pas marxiste), j’ai constaté que pas mal de choses non seulement restent d’actualité mais sont d’application aujourd’hui!

    Je vous remercie donc tous de m’avoir donné envie de relire ces ouvrages.

  16. J’ai lu Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, Le Capital et le Manifeste du parti communiste.

    Le 18 Brumaire n’a pas de dimension idéologique, Capital est plus orienté mais reste dans l’analyse, le Manifeste du parti communiste, lui, ressemble plus à un programme politique.
    Contrairement à ce qu’on pense souvent, Marx n’était pas -seulement- un idéologue, d’où la remarque d’Alea Jacta Est.

  17. Mélenchon n’est pas communiste, s’égosillaient les groupies du marxiste.
    Mais je note, ici comme sur d’autres boards, que les mélenchonolâtres, les mélenchonophiles et les mélenchomaniaques sont comme par hasard des communistes,
    des communisants, des néo communistes, ou des crypto communistes.
    Les orphelins du mur de Berlin ont trouvé un nouveau papa.

  18. Monsieur Nevis, d’après vous, si on n’est pas d’accord avec votre formule: Mélenchon = Staline, on est des mélenchonophiles ou communistes? Pourquoi faites-vous des raccourcis dignes de l’époque stalinienne?

  19. [b]Serge,
    et vous pourquoi faites vous des commentaires calqués sur la dialectique d’un certain parti avec une forte propension à faire glisser les sujets pour faire croire que vous n’y êtes pas ou bien faire semblant de comprendre de travers? c’est votre tactique habituelle ?[/b]

  20. Z nos amis bobolcheviks usent d’une technique basique de psychologie sociale : l’embuscade dialectique.
    Cela peut servir aussi bien au dénigrement commercial qu’à la déstabilisation des témoins ou des experts dans un procès, qu’à prendre le contrôle dans une assemblée d’actionnaires, un débat politique ou une controverse métaphysique.

    -D’abord poser des questions oiseuses qui n’ont qu’un lointain rapport sinon aucun avec le sujet surtout, si certains aspects du sujet ne sont pas à leur avantage.
    Vous répondez, le rideau de dumée fonctionne. Vous ne répondez pas, ils en rajoutent jusqu’à ce que cela fonctionne. L’important est d’occulter ce qui dérange.

    – Ensuite pratiquer le détournement d’attention comme font tous les camelots de foires en lançant des discussions très connotées sur d’autres sujets, par exemple « les nazis étaient des ordures ». En espérant qu’il va se trouver un crêtin pour dire le contraire. Et le fil sera pourri. Sinon, on est tous d’accord mais en quoi cela peut-il dédouaner les staliniens de leurs crimes ? Qu’importe, on a relativisé et parlé d’autre chose.

    – Enfin faire semblant de ne pas comprendre, troller, rabâcher, ressasser, ratiociner, concrètement jouer avec les nerfs des adversaires pour les horripiler, les pousser dans leurs derniers retranchements et les amener à dévoiler leur horrible nature et leurs abominables pensées de « fachos ».
    Là c’est gagné, on passe d’accusé à accusateur, de complice à justicier.
    Et si tous les debaters adverses gardent leur sang froid, on gagne du temps, on parle d’autre chose et on espère les avoir à l’usure.

  21. Cher Zelectron, vous écrivez: « et vous pourquoi faites vous des commentaires calqués sur la dialectique d’un certain parti »
    calqués sur la dialectique?????
    Franchement, vous dites n’importe quoi.

  22. Monsieur Navis, vous écrivez ceci:[i] « nos amis bobolcheviks usent d’une technique basique de psychologie sociale : l’embuscade dialectique…. etc. » [/i]
    Soit, vous vous trompez (et je le préfère), soit vous utiliser les méthodes de ceux que vous critiquer, hélas.
    Bref, pour clore la discussion sur Mélenchon je vous poserai une seule question:
    Si vous trouvez votre formule Mélenchon = Staline exacte,
    vous devez trouver la formule Marine Le Pen = Hitler également exacte, on est bien d’accord?
    [i][/i]

  23. @Christian Navis
    J’ai bien aimé votre commentaire sur « l’embuscade dialectique ». Je crois que cela demanderai a être développé sous forme d’un article. Que pensez-vous ?

  24. Alea, il y a bien mieux : le petit livre de Schopenhauer « L’art d’avoir toujours raison », le titre est assez explicite. Et c’est moins ardu que « l’institution oratoire » de Quintilien.

    A compléter par le traité de psychologie sociale de William Mc Dougall, le père fondateur de la discipline, mais je ne sais pas si on le trouve en français.
    Tout y est expliqué sur l’art et la manière d’empapaouter les gens pour les faire voter pour n’importe qui et acheter n’importe quoi.
    Les grands débuts de l’abêtissement scientifique des masses.

    Plus tard, Serge Tchakhotine poussera cette technique dans ses derniers retranchements in « Le viol des foules »… Un ouvrage majeur qu’ont probablement lu et appris par cœur tous nos politiciens et présentateurs de l’audiovisuel.
    A côté, mes propos sont de la vulgarisation édulcorée pour enfants de choeur. ;D

  25. Serge, où avez-vous vu que j’aurais écrit Mélenchon = Staline ?
    J’ai seulement fait observer que les staliniens français que je croyais avoir évolué depuis la chute du mur vers le socialisme démocratique, comme dans tous les autres pays comparables, n’avaient renoncé ni leur idéologie ni à leur rêve de l’imposer par la violence.

    Cela relève de la psychanalyse : autocensure => frustrations => libération des complexes grâce à Mélenchon dont l’agressivité, la vulgarité et la gouaille servent de catalyseur.

    Quant à votre tentative de ramener le débat à Marine Lepen, elle illustre ce que je disais supra : détournement d’attention pour dériver vers une autre thématique.
    De façon plus triviale, je vous dis : « attention, ces huitres sont contaminées ! » et vous me répondez : « on peut s’empoisonner aussi avec des champignons ! »
    What else ?

  26. Monsiuer Navis,
    Pourquoi ne l’avez-vous pas dit avant en réponse à mon commentaire du 21/05 [i] »Faire de Mélenchon un Staline est une aberration »?
    On aurait éviter toute cette discussion![/i]

  27. [quote]où avez-vous vu que j’aurais écrit Mélenchon = Staline ? [/quote]
    J’aurais aimé une prise de position plus claire.
    Je résume donc :
    Mélanchon = Staline ?
    OUI OU NON ?

  28. Ce qui est saisissant et que M. Navis ne relève évidemment pas c’est que TOUS les régimes qui sont arrivés au pouvoir avec comme mot d’ordre le « barrage au communisme » se sont TOUS transformés en …DICTATURE…..

    Etonnant, non ?

    Quant à l’ouvrage: [i] »L’art d’avoir toujours raison »[/i], on dirait bien qu’un certain Jean-François Copé, Secrétaire Général de l’UMP, s’en inspire tous les matins avant ses déclarations quotidiennes…..

    Et puis j’adore cette réflexion de [b]Serge[/b]:
    [i]
    « Si vous trouvez votre formule Mélenchon = Staline exacte,
    vous devez trouver la formule Marine Le Pen = Hitler également exacte. »[/i]

    jf.

  29. En effet la Pologne, la Roumanie, la Hongrie, l’Allemagne de l’Est, la Tchécoslovaquie, la Bulgarie qui furent des démocraties exemplaires entre 1945 et 1989 sont devenues de sanglantes dictatures du jour où elles se sont débarrassées des gentils communistes.

    En France De Gaulle, un horrible dictateur comparé au jovial et sympathique Staline, est arrivé au pouvoir en 44 comme en 58 avec pour objectif de contrer les communistes.

    A part ça, citez-moi un seul cas où un parti communiste soit arrivé au pouvoir autrement que par la force (j’anticipe le mensonge habituel : Allende « l’exception » était socialiste !) par la guerre civile ou installé par une armée étrangère, et se soit maintenu autrement que par la dictature, la terreur et les crimes de masse. Mais sans doute pour vous la Chine, la Corée du Nord et l’ex URSS représentent la quintessence du bonheur, de la liberté et de l’état de droit.

    Et en Europe, quand on a des amis au palmarès encore souillé du sang des putschs d’après WW2 et des assassinats politiques au parapluie bulgare ainsi que des massacres de Budapest en 1956 et de Prague en 1968, on devrait avoir la décence de raser les murs et de marcher à l’ombre. 🙁

  30. Monsieur Navis, vous avez raison et vous avez tort car il ne faut pas oublier les événemens précédents: « Après s’être agrandie au détriment de la Tchécoslovaquie et de la Roumanie, [b]la Hongrie rejoignit les puissances de l’Axe et fit la Seconde Guerre mondiale aux côtés de l’Allemagne, de l’Italie, de la Bulgarie et, à partir de 1941, de la Roumanie[/b]. Elle participa ainsi à l’invasion de la Yougoslavie et à celle de l’Union Soviétique. »

  31. En ce qui concerne Allende lui-même, en effet il était socialiste, mais il était au pouvoir avec les communistes qui n’ont bizarrement pas fait de coup d’Etat:
    « La gauche s’était unie sous le nom de Unidad Popular, qui réunissait l’ancien FRAP (Frente de Acción Popular) des socialistes et des communistes, plus le Partido Radical, le MAPU et la API (Acción Popular Independiente). Chacun de ces partis avait son pré-candidat, Salvador Allende pour le PS, le poète Pablo Neruda pour le PC, Jacques Chonchol pour le MAPU, Alberto Baltra pour le PR y Rafael Tarud pour le API.

    Pour Salvador Allende, qui allait devenir le candidat définitif, il ne fut pas difficile d’obtenir la nomination comme candidat de la Unidad Popular malgré ses trois défaites antérieures en 1952, 1958 y 1964, et le fait que beaucoup à l’intérieur de son parti ne croyaient pas à la possibilité d’une voie pacifique vers le socialisme.

    Il réussit cependant à s’imposer sur les autres pré-candidats de son parti (même si, au Comité Central, il y eut moins de votes en sa faveur que d’abstentions), en ratissant des voies dans toutes les tendances. Ensuite, grâce au soutien du Parti Communiste (Neruda n’avait aucune intention d’être président), il réussit à être désigné candidat de l’UP.

    [b]Allende se vit obligé de signer un pacte de gouvernement, selon lequel, s’il était élu, l’administration du Chili serait partagée entre lui-même et les partis de l’UP,[/b] représentés par un comité, qui comporterait un représentant de chaque groupe. Ceci impliquait le renoncement à certaines des prérogatives du président de la république, car celui-ci ne pouvait agir sans l’accord du comité et ce dernier fonctionnait à l’unanimité. »

    Bien sûr, dans ce cas bien précis ou peut discuter de l’économie, etc. mais il n’y a pas eu de dictature communiste.

  32. [b]Jacques,
    [i]Ce qui est saisissant et que M. Navis ne relève évidemment pas c’est que TOUS les régimes qui sont arrivés au pouvoir avec comme mot d’ordre le « barrage au communisme » se sont TOUS transformés en …DICTATURE….. [/i]
    Vous êtes sérieux là ?[/b]

  33. Franco, ça vous dit quelque chose…. Salazar, ça vous dit quelque chose, Pinochet, Noriega, tous les dictateurs d’Amérique Latine, le Shah d’Iran ça vous dit quelque chose ? Et j’en passe.

    Que M. Navis essaye de « retourner » mes écrits, c’est une chose, une tactique très dialectique au demeurant…

    Mais qu’on me demande [i]décence[/i] de [i]raser les murs[/i] et de [i] »marcher à l’ombre »[/i]….en voilà une argumentation qu’elle est solide !!!!

    jf.

  34. Je peux vous assurer que, s’ils vivaient encore, je serais résolument contre Nabuchodonosor, Attila et Gengis Khan. Mais quel rapport avec les communistes, ces losers sanguinaires macérant dans les vomissures de l’Histoire, que l’opportuniste Mélenchon tente de ressusciter ?

  35. [b]Jacques, seriez vous un défenseur outrancier et contre toute évidence du communisme mortifère en essayant de nous citer d’autres tyrans d’outre-tombe pour détourner/dévier/masquer le sujet. Quant à la dialectique, vous savez de quoi il retourne n’est-ce pas ?, serait-ce votre spécialité en procureur patenté, requérant après des aveux extorqués, la peine capitale et spécialisé es-procès de Moscou ? Je n’ose y croire![/b]

  36. A propos d’Allende, qu’on veut absolument présenter comme LE gentil communiste, c’était un bourgeois social-démo, qui avant 1970 avait fait une belle carrière politique en s’alliant souvent avec la droite.
    Rappelons qu’il a été nommé par le congrès chilien comme président, avec les voix d’une partie de la droite, et non élu au suffrage universel, n’obtenant que 36% des suffrages exprimés.

    Ceci étant, son premier gouvernement comprenait 7 socialistes, 3 radicaux, 3 centre gauche et 1 seul communiste.
    Ses premières mesures étaient comparables à ce que fera Mitterrand par la suite : nationalisation des banques, hausse des salaires et blocage des prix, extension des mesures sociales. Bref, pas vraiment du bolchevisme pur et dur d’autant qu’on a continué à voter librement jusqu’en 73.

  37. Yo simplemente pasa, sólo para decirle: Savez-vous qu’Allende avait adopté la Marseillaise (en espagnol) comme hymne national du Chili?

  38. Et tant qu’on est dans la rigolade :
    ¿ Sabe que en España « pépé Melenchón » es un salchichón de carne de burro ?

    Je me demandais pourquoi mes amis ultrapyrénéens se gondolaient chaque fois qu’ils entendaient le nom de la terreur rouge.
    Maintenant, je sais !

  39. M.[b] Navis[/b],

    Je ne vois vraiment pas en quoi je serais [i] »un défenseur outrancier »[/i] du [i] »communisme mortifère »[/i]

    Ni en quoi je [i] »détournerais, dévierais, masquerais »[/i] le sujet.

    Comme je n’ai jamais fait « l’école du parti » (puisque je n’ai jamais adhéré au PCF, ni même été adhérent de la CGT) je ne vois pas bien d’où sort votre remarque sur la dialectique dont je saurais [i] »de quoi il retourne »[/i].

    Je vois encore moins pourquoi vous m’attribuez le titre ronflant de [i] »procureur patenté »[/i].

    Jusqu’à preuve du contraire, je n’ai pas cherché à vous [i] »extorquer des aveux »[/i]et encore moins [i] »requis la peine capitale »[/i] contre vous !

    Je constate que votre « argumentation » n’est constitué que de procès d’intention parfaitement risibles.

    Je constate également que les [i] »tyrans d’outre-tombe »[/i] (dont l’énumération non exhaustive vous défrise tant) ne s’embarrassaient pas – en effet – de procès quelconques. Torture et assassinat des supposés gauchistes étaient leur méthode préférée et expéditive comme ces nombreux prisonniers balancés d’hélicoptère dans l’océan ou encore le viol de religieuses….

    Pas de doute, le tristement célèbre Colonel Astiz ( qui n’est toujours pas [i] »d’outre-tombe »[/i] aujourd’hui…) voterait ..Mélenchon !!!

    Franchement, votre commentaire ci-dessus est particulièrement désolant !

    jf.

  40. Jacques, j’avais raison de vous conseiller de marcher à l’ombre.
    Vous avez dû prendre une sacrée insolation vu que vous m’attribuez des propos que je n’ai jamais tenus !
    Allez hop, un petit sac de glace sur la tête, ça vous rafraîchira les idées. 😀

  41. [b]Je résume :
    – vous ne détournez pas le sujet
    – vous ne défendez pas le communisme
    – vous ne savez rien de la dialectique
    – vous ne voulez pas être procureur ni même requérir quoique ce soit
    – vous n’avez pas vous même de procès d’intention parfaitement risibles
    – les tyrans d’outre tombe ne vous défrisent pas
    parfait on a bien compris.[/b]

  42. Eh bien [b]zelectron[/b], si vous m’avez compris, j’en suis fort aise, voyez-vous…..

    jf.

  43. En effet, M.[b] Navis[/b], je me suis trompé de destinataire….Je vous présente donc mes excuses…. excuses glacées pour suivre vos conseils avisés…..

    Mais comme [b]zelectron[/b] m’a dit m’avoir compris…tout est rentré dans l’ordre maintenant, non ?

    jf.

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