Mélenchon a encore cogné durant son meeting de Rouen devant un auditoire, il faut bien le reconnaître, tout conquis à sa cause. Et il a cogné dur. Avec humour, comme à son habitude.

Tous en ont pris pour leur grade, notamment Mme Le Pen avec qui il avait débattu (c’est beaucoup dire, puisqu’elle avait une fois de plus joué la carte de l’indifférence).

Trembles Ô Sarkozy : car ton tour approche !!

Comment ne serait-on pas impressionné par le bonhomme ? A moins bien sûr, d’être un supporter enfiévré (et aveugle, donc) de tel ou tel candidat.

Mélenchon est leTribun. Quand on le voit, on voit un populiste pour certains, c’est sûr. Mais surtout : on voit un Jaurès s’exprimant à la tribune. Il y a là quelque chose que l’on pourrait qualifier de« suranné » dans sa manière de faire de la politique. Quelque chose d’un autre âge. Quelque chose du type monté sur un cageot retourné, haranguant une foule dans la rue. Ce qu’il se propose, du reste, de faire lors de la Marche pour la VI République qui est annoncée pour le 18 mars qui vient.

Mais quelque chose qui garde une grande fraîcheur au regard des interventions calibrées, millimètrées et, pour finir aseptisées, des principaux candidats, trop contraints par l’œil qu’ils ont, en permanence, vissé sur l’audimat. Et par les discours et  petits effets montés par leur service communication.

Au point de ne pas s’apercevoir qu’avec leurs petites histoires de  Halal, alors que nous attendons tous des projets concrets et de vraies idées : ils sont en train de dégoûter l’électeur.

Soyons juste : Mélenchon joue aussi des médias, des petites phrases et des effets.

Et lui aussi, il joue du populisme et a l’œil vissé sur les sondages.

Mais c’est avec jubilation qu’il vous annonce qu’il se sert du système.