Pseudo-sciences.org publie récemment un article sur "la difficile mesure de l'effet thérapeutique".
Si cet article devait avoir une visée, ce serait certainement de tenter de ridiculiser les médecines considérées comme parallèles.
Le dernier paragraphe est tout de même assez lamentable de la part de personnes qui prétendent à une mission d'information. C'est pourquoi nous préfererons préciser que cet article est une tribune critique personnelle.
L'auteur commence par indiquer qu'il faut sans doute faire preuve de compassion, dans ses termes il ne faut pas juger, ceux qui recourent à l'homéopathie ou à des pratiques chamaniques ou bouddhiques. La présentation fallacieuse ferait presque oublier que nul n'a le droit de préjuger des pratiques qu'il comprend à peine. Le fait de ne pas être capable de comprendre le fonctionnement des granules homéopathiques n'autorise pas à caricaturer les patients qui y recourent en expliquant qu'ils avalent à tout bout de champ des granules… Encore moins à propos d'une nation qui se gorge lamentablement d'antibiotiques et d'antidépresseurs dont l'effet nocif est autrement plus conséquent que les granules antibiotiques.
L'auteur tente une nouvelle fois de faire preuve de compassion à l'égard des personnes qui, ne croyant plus dans les vertus de la science, se tourneraient vers l'irrationnel (par ex les pèlerinages à la Vierge de Fatima).
Là encore il faut rappeler que si l'expression se doit d'être libre en France, elle n'autorise pas à écrire n'importe quoi. Les cas de guérison non expliquables scientifiquement existent. Qu'il s'agisse des pratiques chamanistes ou des miracles accomplis par certaines reliques de saints, par certains dignitaires religieux. Ces cas existent, nous le savons parfaitement. C'est une réalité.
De même des capacités de soin de pratiques telles l'acupuncture ou le magnétisme.
Il est entendu qu'il paraît incroyable qu'une statue de vierge soit capable de faire des miracles ou qu'un saint se promenant parmi les fidèles aient des pouvoirs thaumaturgiques. Mais dénigrer cette réalité serait vouloir faire oublier que la vie reste encore aujourd'hui un mystère.
Il faut enfin se garder de comparer à des charlatans les praticiens qui abandonnent leur profession médicale classique pour une méthode alternative. Certes, le charlatanisme existe mais dans l'attente de mieux percer les mystères de la vie, on ne peut pas s'offrir le luxe de dénier l'efficacité certaines de pratiques alternatives.
L'auteur oublie enfin de parler des vertus structurantes de la croyance. Le mythe des pouvoirs thaumaturgiques est un facteur créateur de repère et structurant pour une société. Un mérite incomparable à attribuer aux pèlerinages face à une science qui n'admet pas sa grande faiblesse.
il faut établir l’existence d’un phénomène avant de s’interroger sur son explication…
comment on appelle cela déjà, le « journalisme citoyen indépendant » 😀 ?
« on ne comprend pas le fonctionnement des granules homéopathiques » ?
encore faudrait-il qu’il y en ait un…
avant de se poser la question du comment d’un phénomène,
il faut d’abord établir que le phénomène existe…
si le phénomène abordé est
1) des patients sont malades
2) ces patients consomment des granules
3) ces patients ne sont plus malades
cela ne suffit pas pour établir un lien de corrélation.
si il s’agit de dire que avec ou sans granules on guérit d’une affection dont on guérit spontanément, alors c’est une chose parfaitement établie
si il s’agit de dire qu’il y a un effet placebo, c’est une chose parfaitement établie
si il s’agit de dire que l’homéopathie est aussi efficace que le traitement par un placebo, c’est établi également
si il s’agit de dire que l’homéopathie serait un « placebo optimisé » du fait que la croyance est partagée, souvent, autant par le patient que par le prescripteur, en faisant une pratique quasi « chamanique », cela mérite d’être étudié si cela ne l’a pas été déjà.
par contre l’hypothèse avancée par notre journaliste citoyen indépendant, elle est connue comme fausse.
en ce qui concerne les miracles (puisque d’ici peu il y a le centenaire de Lourdes) ; avez-vous constaté chez journaliste, que l’on ne guérit pas de n’importe quoi à Lourdes ? avez vous constaté que l’ensemble des pathologies à guérison dite miraculeuse a une certaine propension à se réduire à une peau de chagrin à mesure que notre connaissance progresse ? avez vous constaté qu’il ne s’agit – j’exagère à peine – guère plus maintenant que de scléroses en plaques ? avez-vous fait un peu d’investigation sur internet à propos des guérisons spontanées sur ces pathologies ?
etc. etc. etc.
à propos des thérapies dites alternatives il faut bien se mettre en tête quelque chose : d’abord la question est d’établir si elles sont efficaces ou non (cela ne sert à rien de se poser la question de comment ça marche tant qu’on n’a pas établit ce qui marche, et ce qui ne marche pas, ou ne marche pas mieux que sans thérapie du tout); certaines refusent même le principe même de l’évaluation (par exemple les thérapies d’inspirations psychanalytiques de l’école lacanienne : Miller, Roudinesco, etc.) … et donc peuvent bien raconter ce qu’elles veulent (de bonne foi ou non, ce n’est pas le problème)…
vos « on sait » sans référence ne sont pas acceptable : références d’études validées suivant les canons de l’évaluation scientifique ; si quelque chose est évalué comme effectivement efficace, alors, mais alors seulement, on commencera à se poser la question de comment ça se fait ?