A ton avis, comment peut-on être "dégoute" par le goût de la viande à cet âge ?
Je ne me rappelle plus à cet âge pourquoi j’ai été dégoutée de la viande. J’étais trop jeune pour me souvenir.
Tu as donc grandi sans manger de viande… As-tu eu recours aux compléments alimentaires pour palier à certaines carences?
Oui, pendant quelques mois vers l’âge de 10 ans puis j’ai arrêté car je me suis rendu compte que finalement je pouvais compenser le fait de ne pas manger de viande, sans danger pour ma santé, étant donné que je mangeais d’autres aliments à la place.
Quelles sont pour toi les raisons essentielles de ton végétarisme ?!
C’est devenu une habitude de ne pas manger de viande étant donné que c’est depuis l’âge de 3 ans. Par contre je ne supporte pas la vue du sang sur la viande. Cela m’écœure vraiment.
Penses-tu que cela a une influence dans ta vie de tous les jours, et sur ton omportement et ta façon de voir les choses ?!…
Non, j’ai maintenant l’habitude de manger de cette façon, je mange toujours que l’accompagnement qui va avec la viande (ex : purée, légumes…) donc ça ne me pose pas de problème. Et ça ne change rien à ma vie.
…
As-tu des difficultés a te "mêler" aux carnivores, je pense par exemple lors de barbecues et des rencontres où l'on "expose" les cadavres et les bouts de viandes que l' on va manger ?!
Je n’ai aucun mal à manger près des personnes qui mangent de la viande, j’en cuisine pour mon copain. Sur le barbecue, je mange des tomates et des pommes de terre. Mais je ne vais pas jusqu’à penser à des « cadavres » non plus. Je respecte le choix des personnes qui mangent de la viande.
J' ai lu un article sur une végétarienne qui disait ressentir des difficultés à avoir des rapports avec son ami carnivore. Ton copain est-il végétarien ?! Et sinon, est-ce parfois un problème ?! Mon copain adore la viande, ça ne me pose aucun problème dans mes rapports avec lui. Il mange sa viande et je lui cuisine tandis que je mange l’accompagnement de la viande. Mais la semaine je mange à la cantine du lycée, et un week-end sur 2 je mange chez ma mère et chez mon copain. Ca ne m’écœure pas du tout d’en cuisiner du moment que je n’en mange pas. Par contre, je trouve la viande très chère pour ce que c’est.
Tu es végétarienne, mais fais-tu aussi attention lors de tes achats, à éviter les marchandises qui peuvent contenir de la pressure animale, comme les fromages ou les yaourts ?!
Je ne fais pas attention. Mais je vérifie quand même que mes produits ne contiennent pas de viande sous forme visuelle.
Et le Bio ?
Je ne mange pas de produits bio.
Regrettes-tu parfois de ne pouvoir te taper un Big-Mac ou un Kebab ?!
Je prends quand même des bigs-macs mais je retire la viande qui est à l’intérieur, et pour le kebab je prends un pain frite à la place et je ne regrette pas du tout.
Qu'elles sont les premières choses que tu réponds à ceux qui te demandent les raisons de ton végétarisme ?!
Je ne sais pas pourquoi je suis végétarienne, c’est en moi depuis l’âge de 3 ans.
As-tu l' impression d' être marginalisée ?!
Non. Je pense plutôt que c’est les personnes qui mangent de la viande qui devraient se sentir marginalisés.
Est-ce une contrainte dans ta vie de tout les jours, d' être obligé de cuisiner au lieu de mettre un sachet au micro-onde ?!
Non c’est devenu une habitude. Je ne pense même pas à la notion de contrainte. Et il y a des sachets ou autres plats cuisinés qui vont au micro-ondes et qui sont aussi sans viandes. Je ne suis pas une grosse mangeuse. Par contre j’adore les légumes.
Qu'elle est ta recette préférée ?
Le Couscous sans viande !!
Ce qui m'a intéressé dans le végétarisme de Marie, c 'est qu' il n' est le résultat d' aucune prise de conscience, ni pour le massacre animal, ni pour des raisons de santé. Comment peut-on être dégoutée de la chair à 3 ans quand on vit dans une famille française à l' alimentation «commune» comprenant viande, œufs et poisson ? Un indice de plus qui renforcerait-il la théorie selon laquelle l' homme est né végétarien ?! En tout cas, au delà de toutes les raisons humaines, ce témoignage met en avant un concept très intéressant: être né sans pouvoir supporter l'idée manger les autres êtres humains.
merci Marie, merci Estelle…
Etre végétarien ou manger végétarien
Marie ne mange pas de viande comme certains ne mangent pas de poisson ou pas de « fruits » de mer. Il s’agit juste d’une histoire de goût. Ca rend l’article assez ineteressant si ce n’est qu’on y apprend qu’il n’y a aucun problème de santé à ne pas manger de viande (beaucoup de personnes en doute encore, surtout en France).
La viande c’est un animal mort (meme sous plastique dans de jolis emballages), donc le terme cadavre ou charogne est tout a fait approprié.
Mis a part ce détail léxical il peut etre utile de rappeler que même si cela lui importe peu, Marie à une empreimte écologique inférieure de 30% à celle d’un omnivore et diminue sensiblement ses risques de developper des maladies cardiovasculaire ainsi que certains cancers. Par ailleurs elle épargnera une vie de misère et de souffrance achevée par une mort industrialisée à un bon millier de créatures sensibles. Même si ce n’est pas voulu, c’est une bonne chose, alors bonne continuation à elle.
Rectification
Je n’avais pas vu les raisons exposées par l’auteur de l’article. La théorie selon laquelle l’homme est un animal végétarien (frugivore/granivore) n’est pas nouvelle, elle a été développée en occident par Charles Darwin, Carl Von Linné, Buffon et Cuvier … autant dire, tous les pères de la biologie et zoologie moderne.
Les machoires de puissances moyennes, l’intestin long (3* plus que celui d’un carnivore), les canines à peine plus grandes que les mollaires, les ongles pour gratter le sol (et non des griffes), la vue en couleur (pour reperer les couleurs des fruit contrairement à la vue contrastée des carnivores qui repèrent les mouvements) etc … tous les détails physiologiques sont réunis.
Les humains oublient souvent que manger un animal « naturellemennt » c’est le tuer à la main, déchirer son cuir avec les dents, puis arracher des morceaux de chair …. je pense que les plus « »carnivores » » des êtres humains auraient bien du mal à manger de cette façon ne serait ce qu’un lapereau.
Naturellement aucun humain n’est attiré par la viande, il faut la transformée complétement pour la rendre appetissante (cuisson, condiments etc …).
Toutes ces choses sont soigneusement occultées par les lobbyes de l’agrobusiness et l’inertie populaire, mais si vous cherchez un peu sur internet vous trouverez.
Je crois que c’est Harvey Diamond qui a dit « Mettez un enfant dans un berceau avec une pomme et un lapin. S’il mange le lapin et joue avec la pomme, je vous achète une voiture neuve! »
Bof
Cela n’arrange en rien la vie des animaux qui de toutes façons sont élevés pour être tués. Si tout les gens étaient végétariens il n’y aurait plus de bœufs, de pintades, de poulets, etc…
C’est pas grave, moi aussi je ne mange pas de viande ‘rouge’ et c’est par goût uniquement, cela ne me dit rien.
Peut être un jour Marie changera ses goûts, qui sait ?
Zen les mans…
Actias…merci pour tes explications. Contrairement à toi, je n’ai pas tant d’exemple de végétarien de naissance, et Marie n’est que la deuxième personne dans ce cas autour de moi.
Je te conseille vivement d’ écrire un article qui entrera dans tout ces détails que tu sembles connaitre sur le bout des doigts aussi [ sais-tu qu’une Empereur Romain à fait changer la bible qui faisaient de tout ses croyants des végé ?! ].
Moi, ce n’était qu’une interview…j’en ai déjà tellement parlé sur mon BLog…que je tente d’autres « approches », voilà tout!!
Alex: « Si tout les gens étaient végétariens il n’y aurait plus de bœufs, de pintades, de poulets, etc… »…heu…quoi?!…heu…qu’est-ce tu racontes là?!! (rires)
Mon Jiminix, tu me surprends avec cette affaire de Bible changée. Tu pourrais nous donner plus d’explications? Ca m’intéresse vraiment. Un petit lien?
Sympa ton article, c’est une bonne idée ces entretiens avec des gens qu’on ne lit pas habituellement.
Mais bon, tu aurais pu mettre une photo de cette jeune femme 😉
Bonjour,
@ Alex Borman: Le fait qu’il « soient élevés » pour ça ne change rien dans leur manière de percevoir la douleur ou que leur elevage soit responsable de /- 18% des emmissions de gaz à effet de serre (plus que les voitures). Et « ça » n’est juste que pour satisfaire une habitude alimentaire artificelle et nocive pour la santé.
Si tous les gens etaient végétariens il y aurait beaucoup moins de boeufs pintade etc …. et alors ? les terres récupérées à l’elevage (paturage culture fouragère = /- 60% des terres) pourraient etre rendue à la nature puisqu’il faut /- 7* moins de surfaces cultivables pour produire une calorie végétale que pour roduire une calorie animale. A titre de comparaison, on ravage les derniers biotopes amazoniens pour y mettre du bétail et du soja (dont 90% est exporté pour nourrir le betail des pays ocidentaux). En gros on detruit des milliers d’especes sauvages pour les remplacer par quelques autres especes domestiques.
@Jiminix: de rien pour les explications :-), plus les gens comprendront mieux ce sera pour tout le monde (humains et non humains). Selon certains historiens, c’est durant le 2eme concile de constantinople ( 500) que l’eglise aurait enlever les references au vegetarisme (et a la consommmation d’alcool) pour negocier la conversion de l’empereur Justinien.
Ca va c zen les mans…
Et mon cher Blaise, j’ aurais pu te parler des livres de cuisines ou j’ai lu tout cela, mais Actias l’a fait bien mieux que moi!
D’ailleurs, Actias, as-tu un BLog?
Et pour la foto, bah comme c’était come4news…par contre Marie est sur mon BLog!
Eh bien, tu devrais mettre sa photo sur C4N, c’est une très jolie fille!
Merci pour les renseignement sur la Bible, ça ne me parait pas bien crédible tout ça, je l’avoue, mais je vais tacher d’en savoir plus.
Bon, concernant la Bible, je me disais bien aussi que c’était farfelu. Je ne savais pas que cette discussion existait, et j’ai tropuvé un texte sur ce sujet, je le reproduis, au risque d’ennuyer l’auditoire:
http://www.historyofnations.org/french/s/p183.html
Les catégories de prohibitions parmi les animaux sont inscrites dans l’étude Les Lois de l’Alimentation [015]. Les lois de l’alimentation sont directement reliées aux types d’animaux qui peuvent être mangés et ceux qui ne peuvent pas être mangés, conformément à la loi biblique. Depuis au moins le temps de Moïse, les lois avaient rapport au sacrifice et à la consommation de ces animaux qui tombent dans la catégorie permise (ou pure). Ces ordonnances ne sont pas simplement des suggestions, particulièrement dans le cas du repas de la Pâque du 15 Nisan; elles sont des lois de Dieu qui détaillent, contrôlent et exigent la consommation de viandes. Le système entier était centré sur un concept d’expiation pour le péché par un sacrifice de sang, ce qui représentait Jésus Christ ou le Messie.
Le Judaïsme autant que le Christianisme utilisent les mêmes textes à titre de références sur les viandes. Ces textes, à savoir l’Ancien Testament, dictent la consommation de viande. Certains éléments du Christianisme tirent des conclusions à partir des textes dans le Nouveau Testament, qui sont prétendument contraires à l’idée maîtresse de l’Ancien Testament. Ces affirmations sont examinées dans l’étude Les Lois de l’Alimentation [015] où il est démontré qu’elles sont fausses. D’autres sectes, comme les Adventistes du Septième Jour, font la revendication que le végétarianisme est la vue biblique correcte. Ils le justifient en faisant des revendications quant au jardin d’Éden et au système pré diluvien. Ces revendications ne sont pas nouvelles. Ces arguments proviennent d’une forme anormale de Christianisme qui a existé dès les premiers jours de l’Église dans les éléments du Gnosticisme. Les vues ont été épousées par les sectes appelées Cathares ou les Puritains, qui ont embrassé d’autres doctrines Gnostiques, comme le dualisme Manichéen. Parmi les Albigeois, les Cathares ont causé la persécution des Vaudois, qui observaient le Sabbat, ou Sabbatati, et ils ont été souvent confondus avec eux en raison de la persécution des deux groupes.
Une grosse partie de l’erreur de la position concernant la consommation de viandes provient d’un malentendu de ce qui arrive dans le Livre de Genèse.
Genèse 2:4-25 4Voici les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés. 5Lorsque l’Éternel Dieu fit une terre et des cieux, aucun arbuste des champs n’était encore sur la terre, et aucune herbe des champs ne germait encore: car l’Éternel Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait point d’homme pour cultiver le sol. 6Mais une vapeur s’éleva de la terre, et arrosa toute la surface du sol. 7L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant. 8Puis l’Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l’orient, et il y mit l’homme qu’il avait formé. 9L’Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l’arbre de la vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. 10Un fleuve sortait d’Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras. 11Le nom du premier est Pischon; c’est celui qui entoure tout le pays de Havila, où se trouve l’or. 12L’or de ce pays est pur; on y trouve aussi le bdellium et la pierre d’onyx. 13Le nom du second fleuve est Guihon; c’est celui qui entoure tout le pays de Cusch. 14Le nom du troisième est Hiddékel; c’est celui qui coule à l’orient de l’Assyrie. Le quatrième fleuve, c’est l’Euphrate. 15L’Éternel Dieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour le garder. 16L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; 17mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. 18L’Éternel Dieu dit: Il n’est pas bon que l’homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui. 19L’Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l’homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l’homme. 20Et l’homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs; mais, pour l’homme, il ne trouva point d’aide semblable à lui. 21Alors l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. 22L’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena vers l’homme. 23Et l’homme dit: Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair! on l’appellera femme, parce qu’elle a été prise de l’homme. 24C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. 25L’homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n’en avaient point honte. (LSG)
Nous voyons dans le texte qu’il y a une séquence dans cette histoire concernant la création d’Adam et l’alimentation qu’on lui a donnée. Par opposition au troisième jour de la création, de la plantation spéciale du Jardin d’Éden (Genèse 2:7-8), il a été créé avant que le jardin n’ait produit toute herbe ou produit alimentaire. Il semble donc avoir été alimenté pendant une période par un système de substitution. Sans doute, la séquence était la même que nous voyons dans le processus d’adaptation normal d’un enfant en bas âge à un système d’alimentation solide. Il est vrai qu’Adam a été créé adulte, mais son système était néanmoins soumis à un ajustement.
Adam a eu à manger le produit des arbres du jardin et il a eu la responsabilité de s’en occuper. On lui a aussi donné du bétail. Le mot est DHS 929 behêmâh (béhéma), qui signifie une bête ou un quadrupède. Le terme béhémot est dérivé de ce terme signifiant bœuf d’eau. Le terme behemah est appliqué d’habitude au bétail. C’est en contraste avec les bêtes sauvages nommées DHS 2416 chay, terme aussi utilisé à Genèse 1:30. Le texte à Genèse 2 explique la séquence de Genèse 1:20-31.
La supposition est faite, à partir du texte à Genèse 1:30, que tous les animaux avaient de l’herbe pour alimentation et que la création entière était végétarienne.
Genèse 1:24-31 24Dieu dit: Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles et des animaux terrestres, selon leur espèce. Et cela fut ainsi. 25Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. 26Puis Dieu dit: Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. 27Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. 28Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. 29Et Dieu dit: Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence: ce sera votre nourriture. 30Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi. 31Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le sixième jour. (LSG)
Notez de la Genèse 1:25 que Dieu a fait le bétail et les bêtes du début. Cette distinction a été faite et formée dans la création du début. Le processus de manger de la viande en est un d’un équilibre de produits chimiques. Les animaux impurs produisent des réactions chimiques qui décomposent leur chaîne alimentaire. Les équilibres chimiques ne sont pas convenables pour le corps humain. On l’explique dans l’étude Les Lois de l’Alimentation [015]. Ce que l’on n’explique pas, c’est qu’il y a un processus enzymatique, comme celui des enzymes des prédateurs ou des oiseaux, qui ne peut pas être consommé impunément par les humains. Il y a peu de doute qu’un équilibre a été établi dès la création pour tenir compte de la chaîne alimentaire. Dieu n’expérimente pas ou, comme Einstein a dit, Il ne joue pas aux dés.
Les commentateurs Rashi et Ibn Esdras soutiennent que, selon le verset 29, l’homme et la bête avaient le même régime alimentaire à la création. Ils soutiennent que l’homme avait eu l’interdiction de tuer des animaux pour son alimentation. Cela n’aurait été permis qu’après le déluge. Cette interprétation est fausse pour les raisons données ci-dessous. Les commentaires, comme celui de Moïse Cassuto, d’Adam à Noé, quant au régime végétarien, sont une pure invention. Cette tradition a été établie à partir de textes isolés et sans archéologie. Les rituels de purification des cultes du Mystère jusqu’au Kabbale (Cabale) ne peuvent pas être exclus comme influence sur ces individus. Les affirmations par des individus comme Joseph Albo que l’abattage d’animaux implique la cruauté, la rage et l’habitude de verser le sang innocent, sont une imputation directe et blasphématoire contre la nature de Yahovah élohim qui a introduit le processus (voir ci-dessous).
Dans ce système, nous voyons aussi une adaptation en séquence pour la création. La dernière créée a été Ève. Le processus de la chute est à Genèse 3. La séquence de l’histoire semble indiquer que le serpent avait des pieds jusqu’à ce moment-là. Genèse 3:13-24 montre la punition et le dialogue. Ce n’est pas une histoire simple.
Genèse 3:13-24 13Et l’Éternel Dieu dit à la femme: Pourquoi as-tu fait cela? La femme répondit: Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé. 14L’Éternel Dieu dit au serpent: Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. 15Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. 16Il dit à la femme: J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. 17Il dit à l’homme: Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre: Tu n’en mangeras point! le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, 18il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des champs. 19C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. 20Adam donna à sa femme le nom d’Eve: car elle a été la mère de tous les vivants. 21L’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit. 22L’Éternel Dieu dit: Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d’avancer sa main, de prendre de l’arbre de vie, d’en manger, et de vivre éternellement. 23Et l’Éternel Dieu le chassa du jardin d’Éden, pour qu’il cultivât la terre, d’où il avait été pris. 24C’est ainsi qu’il chassa Adam; et il mit à l’orient du jardin d’Éden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie. (LSG)
Le processus a été prévu par Dieu et ce, du début. L’Agneau a été tué et les élus ont été inscrits dans le livre de vie avant la fondation du monde (Apocalypse 13:8). Ainsi, Dieu avait prévu et pourvu pour cet événement. Notez que le serpent n’a pas été mis en doute. Sa culpabilité avait été démontrée. À partir du verset 14, nous voyons la distinction de nouveau entre le bétail et les bêtes sauvages des champs. Cela peut seulement signifier que du début, cette distinction a été faite pour montrer que l’intention était la consommation de viande. Le dialogue, concernant le serpent et la descendance des femmes, est une histoire spirituelle concernant l’emprisonnement de Satan.
Le commandement, aux versets 18-19, ne doit pas être interprété comme une limitation du régime alimentaire, mais plutôt des difficultés de la collection. L’arbre de vie conférait l’immortalité. Comme tel, en refusant l’accès à l’arbre de vie, l’immortalité avait été niée à la création pour qu’elle soit corrigée et amenée dans une relation appropriée avec Dieu et l’Armée spirituelle. Les commentaires sont apparemment allégoriques.
On voit la chose importante dans l’action suivante de Yahovah élohim. Il tue ensuite du bétail et fait des vêtements de peaux pour l’homme et la femme. Sforno explique, à propos de la question de la nudité, que leurs actes de cohabitation étaient aussi innocents que manger et boire, puisque leurs actes étaient dans le service de leur créateur et non pas pour la satisfaction de leurs désirs (Soncino). Rashi soutient que le conseil alléchant de Satan a été réveillé quand il les a vus cohabiter sans dissimulation. Sforno considère le serpent comme un symbole pour le tentateur (Satan).
Et je m’arrête là, mais la suite est intéressante, à consulter sur le lien indiqué plus haut.
@ Blaise: Merci pour ce lien passionnant. En ce qui me concerne je ne suis pas étonné qu’un Mouvement comme « Christian Churches of God » (connoté « fondamentaliste » mais je n’y porte pas de jugement péjoratif) se « défende » de cette façon contre le végétarisme. C’est assez typique des mouvements spirituels qui doivent s’adapter à leur auditoire car ce n’est pas trés bon au niveau marketing d’essayer de vendre un mode de vie qui proscrit certaines habitudes confortables. Personnelement je ne saurais être affirmatif, je note juste qu’il y a querelle d’historiens. J’ai beaucoup de mal à m’imaginer Jesus, entre deux paraboles d’amour et de tolérance, prendre un couteau pour égorger un agneau innocent afin de se faire une bonne bouffe. De la souffrance c’est de la souffrance, et un être moral doit toujours eviter de la répandre inutilement, qu’elle qu’en soit la victime. Le temps de la bible ou tuer des animaux pour se nourrir ou se vetir pouvait parfois se justifier est bien loin.
Mais je suis parfaitement d’accord avec toi Actias, sur la souffrance des animaux, je parlais justement hier des poules qu’on met dans des cages si petites, qu’elles peuvent à peine s’y retourner, et dans lesquelles elles ne passent leurs vies qu’à pondre. S’il n’y avait que cela! Que penser de ces boeufs qu’on met dans des tout petits enclos?
Je suis très intéressé de l’Histoire, et il m’a semblé nécessaire de lire la Bible. Dans l’Ancien Testament, on retrouve bien des lois qui disent qu’on ne doit pas empécher le boeuf qui tire le soc de manger les grains à terre par exemple, mais on trouve aussi les sacrifices d’animaux, ou plutôt de bétail. Les juifs n’avaient pas le droit de manger la vie de l’animal, c’est à dire son sang.
Je suppose que dans toutes les religions on retrouve aussi une notion de jeûne, et cela passe aussi par le fait de se passer de viande, notamment, mais ce n’est parfois que temporaire.
Je n’avais pas voulu réagir avec virulence sur la Bible, mais je m’étonne toujours de ce qu’on la torde dans tous les sens pour lui faire dire ce qu’elle ne dit pas, en imaginant des complots de l’Eglise.
Rien ne dit de Jésus qu’il égorgeait des moutons dans la Bible, mais au début de Luc, on voit que ses parents s’en vont accomplir le rite à sa naissance, en sacrifiant deux oiseaux, conformément à ce qui est indiqué dans la Thora. Il serait douteux qu’il n’ait pas suivit les nombreuses recommandations de l’Ancien Testament.
Ceci dit, ce n’était pas pour chercher la petite bète, je suis moi aussi toujours révolté de ce qu’on maltraite des animaux, même si par ailleurs je mange volontiers de la viande. Je me révolte aussi de ce qu’on jette tant de viande, chaque jour. On tue un animal pour se manger, mais en quantité, combien de boeufs jette-t-on chaque jour à la poubelle, je pense à ce célèbre restaurant « américain ». Cela me scandalise.
Il parait qu’autrefois on se souciait des animaux en Europe, comme d’êtres associés au salut des Hommes, on s’est même brièvement posé la question de savoir si l’on devait les faire jeûner pour le carême, question qui peut paraitre folle aujourd’hui, mais qui dit bien qu’ils avaient toute leur place dans la « Création ».
Merci de m’avoir fait connaitre cette querelle d’Historiens, que je ne trouve pas bien sérieuse, mais que j’aurais plaisir à rechercher dorénavant.
Hé bien mon cher Blaise, je n’avais pas vu toutes tes recherches!! je suis celui qui amène la phrase qui active ton esprit curieux!
Pour ma part je dois avouer que tout cela me dépasse quelque peu, et que de toute façon, ne m’intéresse pas vraiment à vrai dire…
Les religions sont de toutes façons comme les lois…les hommes a les contourner et à les transformer à leurs volontés.
En tout cas un grand merci pour toutes ces explications…
Tous Végétariens ?
Il faut ½ hectare pour produire 10 tonnes de pommes de terre et la même surface pour produire 70 kilos de bœuf et de 7 à 16 kg de céréales, pour produire un kilo de viande.
Il faut 30 000 à 60 000 litres d’eau pour produire 1 kilo de viande de bœuf, et 800 litres seulement d’eau pour produire 1 kilo de blé.
Un boeuf fournit 200 kg de viande, soit 1.500 repas. Les céréales qu’il a mangé auraient pu servir 18.000 repas.
En effet, près de 50% de toutes les récoltes alimentaires dans le monde sont consommées par le bétail, et 64% des terres cultivables du monde servent à la production de viande (pâturage et fourrage).
Le bétail des pays riches consomme autant de céréales que les Indiens et les Chinois réunis.
Une logique s’impose, si nous voulons que toutes les richesses de notre planète puissent être partagées par tous, il faut commencer peut être à manger moins de viande.
Plus de 50 millions d’enfants meurent de faim chaque année.
Vous allez me rétorquer que les élevages ne sont pas fait pour les chiens.
Mais, savez vous qu’un porc reçoit plus de 80 produits différents (antibiotiques & co) avant d’être abattu, et que les producteurs de volailles, de porcs, de bovins et de poissons utilisent au Canada plus de 20.000 tonnes d’antibiotiques par an.
Il est à craindre qu’en France nous ne fassions pas mieux, voire pire, puisque malgré tout, 80% des animaux élevés en batterie sont malades.
Il y a d’autres conséquences : les excréments de bétail représentent 110 tonnes par seconde pour les USA et l’Europe : cela entraîne 50% de toute la pollution des nappes phréatiques du monde.
Bien sûr, nous pourrions nous tourner vers le poisson, mais il faut se rappeler que les prélèvements dans nos mers et nos océans en ont fait disparaître de façon drastique les populations.
Alors consommons du poisson d‘élevage, mais ce serait oublier qu’une ferme de saumons de 8 hectares aux USA produit autant de déchets qu’une ville de 100.000 habitants.
En Thaïlande, 120 000 tonnes de crevettes ont été produites en 5 ans en région marécageuse, ce qui a ravagé les marécages en détruisant 800.000 tonnes d’autres espèces.
Bon, imaginons que vous soyez convaincus et américain et que vous deveniez végétarien ?
D’autres problèmes vont surgir car plus de 75% des terres arables qui existaient lorsque les Européens colonisèrent l’Amérique ont disparu, et que 5 espèces végétales sont définitivement perdues chaque jour : environ 97% des variétés de légumes qu’on trouvait habituellement sur la liste du ministère de l’Agriculture des Etats-Unis sont maintenant considérées comme disparues.
Dans le monde une trentaine d’hectares de forêts sont détruites chaque minute.
D’ après Richard Beliveau, chercheur en cancérologie, « la consommation de légumes pourrait nous sauver du cancer : tout vient d’un déséquilibre entre oméga 3 et oméga 6. Ce dernier étant 20 fois plus présent que le précédent, or ces oméga 3 sont dans les fruits et les légumes ».
A condition que ces fruits et légumes ne soient pas bourrés de pesticides, nous serions peut-être sauvés du pire.
Les choux empêchent les substances cancéreuses, d’attaquer nos cellules, l’oignon diminue le risque de cancers digestifs, le soja contre le cancer du sein, le curcuma contre celui de l’appareil digestif, et de la peau, les fruits rouges contre les tumeurs cérébrales, les poissons gras, les graines de lin, les noix, les tomates contre celui de la prostate, du sein, les agrumes pour éviter cancers de l’œsophage, du larynx, du pharynx, de l’estomac, et le vin rouge contre le cancer du sein, du colon de l’œsophage.
« Allez patron, remettez moi çà ! » car comme disait un vieil ami africain : « les morts n’ont pas de bouche ».
olivier cabanel naturaVox