Manchester est renversant

Mené 3-0, Manchester est parvenu à arracher un point à Chelsea, grâce notamment à deux buts sur penalty.

 

 

La première mi-temps n’avait pas été à la hauteur du sommet de cette fin d’après-midi en Angleterre. Mais Chelsea ne pouvait pas regretter le scénario de cette période, uniquement animée par ce but contre son camp de Evans qui permit aux Londoniens de mener 1-0 à la pause devant son public. Les spectateurs n’ont été que trop peu gâté par ces deux équipes qui se sont neutralisées même si les Mancuniens ont été un peu plus présents dans la récupération et se sont montrés un peu plus pressants. En une demi-heure, seule l’occasion de Rooney à la 3ème minute en sera vraiment une. L’international anglais enroule alors un coup-franc des 25 mètres qui viendra frôler la lucarne de Petr Cech. Sinon, rien… Heureusement, les acteurs du match s’excitent un peu dans les dix dernières minutes. Sturrige lance les hostilités à deux reprises coup sur coup. Dès la première, il fera mouche. Il élimine facilement Evra avant de frapper fort devant le but. Evans, malheureux, détourne dans son propre but. Deux minutes plus tard, Sturridge, encore lui, tente sa chance de loin, une frappe qu’aura du mal à capter De Gea. Dans la foulée, Manchester réagit. Young montre la voie à ses partenaires d’une frappe du gauche tendue, avant que Welbeck combine avec Rooney pour décocher une frappe subite des 20 mètres mais à chaque foisCech fait le boulot en détournant le ballon de justesse. C’est tout de même faible, les deux équipes éprouvant les pires difficultés à produire du jeu. L’ouverture du score aura au moins eu le mérite de réveiller quelque peu l’orgueil des joueurs.

 

Que s’est-il passé pendant la mi-temps ? Quel discours ont du tenir les deux coachs ? La transformation. Les joueurs reviennent métamorphosés et il ne faut pas plus de deux minutes pour se (re)mettre dans le bain, et d’une manière fantastique qui plus est. Fernando Torres, inexistant jusque-là, est alerté côté droit par Ivanovic. L’espagnol adresse une merveille de centre pour son compatriote Mata qui, d’une reprise de volée inspirée et à bout portant, trompe De Gea qui ne peut rien faire sur le coup. Quatre minutes plus tard, Chelsea triple la mise et semble tuer le match. Sur un coup-franc de Mata, David Luiz s’élève plus haut que son adversaire direct pour armer une tête déviée par Ferdinant et qui vient se loger en pleine lucarne. On croit alors Manchester détruit par ces deux buts, pas forcément mérités, le fruit du réalisme des Londoniens, mais qui viennent punir le manque d’audace des hommes de Ferguson. Heureusement pour eux, ils n’auront pas trop le temps de tergiverser. Patrice Evra déborde sur son côté avant d’être fauché par l’intervention maladroite de Sturridge dans la surface. Rooney ne se fait pas prier pour transformer la sentence et relancer son équipe. L’international anglais est dans tous les bons coups. A la 68ème, il donne des frayeurs à Stamford Bridge sur deux frappes consécutives, une juste à côté du cadr, et une captée par Cech. Dans la foulée, Welbeck, déséquilibré dans sa conduite de balle, obtient généreusement un nouveau penalty. Doublé pour Rooney.

 

Chelsea, au bord de la rupture et qui voit petit à petit les trois points s’éloigner, tente de réagir. Essien frappe de 25 mètres et donne du fil à retordre à De gea. Malouda l’imite quelques secondes plus tard, de justesse au-dessus. Mais il était écrit que Manchester reviendrait. Rooney oblige Cech à repousser une lourde frappe. Giggs la récupère et donne un caviar à Hernandez qui de la tête égalise à bout portant. Le pire, c’est que Chelsea dominera la fin du match. Mata est tout proche de trouver la lucarne de De Gea sur un coup franc mais ce dernier détourne d’une sublime parade. Puis Cahill, au bout du temps additionnel fait trembler les supporters Mancuniens d’une frappe à mi-hauteur juste au dessus de la transversale.

 

Ce match nul n’arrange personne, même si Manchester peut s’estimer heureux. United est à deux points derrière City et Chelsea, qui reste quatrième, voit s’éloigner Tottenham devant et voit se rapprocher la quadruple menace derrière : Newcastle, Liverpool, Arsenal, Liverpool.