Lorsque maman annonce pour la première fois qu’on va avoir sa chambre à soi tout seul, on se sent tellement excité de ne plus dépendre d’autrui pour arranger ses affaires, décorer son petit monde, et même parler avec son ami imaginaire tranquillement.

A début, c’est- à-dire la première journée (entendons-nous bien !), on croit que c’est une nouvelle vie qui commence. Mais soudain, vient la nuit. Et là, c’est une autre histoire. Papa et maman nous souhaitent une bonne nuit et disparaissent par l’entrebâillement de la porte.

A ce moment donné, une sensation de solitude nous envahit tout à coup. Par la même occasion, les événements de la journée reviennent un à un, particulièrement ceux que l’on appréhend les plus : les émissions à la télévision, les jeux vidéos ainsi que les petites histoires insolites racontées par les camarades de classe, etc. Tout ceci commence sérieusement à hanter notre esprit. C’est alors que le sentiment passager de liberté s’estompe. Une fois les yeux fermés, les images défilent  et on en arrive à faire des cauchemars terribles. Et là, plus question de dormir tout seul dans le noir.

L’enfant possède une capacité d’imagination extrêmement développé tel qu’il lui est facile de s’inventer des choses. Dans la pénombre de la nuit, l’enfant perd tous ses repères. Différents soucis se posent alors dans sa tête : si jamais le petit Teddy tombe à terre au milieu la nuit, comment le retrouver ? Si on a besoin d’aller au petit coin, comment se frayer un chemin jusqu’à la porte ? N’y aurait-il pas un monstre caché sous le lit ou dans le placard ? Bref, autant d’inquiétudes qui viennent troubler le sommeil de l’enfant. L’enfant se sent comme un aveugle dans le noir tel que le moindre bruit le terrifie.

La majorité des parents ont vécu la même sensation de panique dans le noir pendant leur jeune âge.

En tant que parents, nous sommes à même d’aider nos enfants à surmonter ces périodes de détresse. Encore faut-il savoir s’y prendre correctement afin de ne pas laisser des séquelles sur la psychologie de l’enfant.

Entretenir une bonne communication avec son enfant  est primordial. Il faut lui faire savoir que l’on comprend parfaitement ses problèmes. Par ailleurs, il est important que l’enfant s’exprime pour extérioriser ses craintes. La meilleure méthode reste ainsi de lui demander directement de décrire ce qu’il ressent. Dans le but de le(la) mettre en confiance, il pourrait être très utile de lui raconter une anecdote sur sa propre peur lorsqu’on avait son âge. Cependant, veillez à ne pas lui révéler que vous aviez peur du noir car cela ne ferait qu’accentuer ses inquiétudes. A la place, vous pourriez lui proposer les recommandations que vos propres parents avaient l’habitude de vous donner pendant vos nuits de cauchemars.

A votre façon, expliquez-lui qu’il n’y a pas de raisons d’avoir peur du noir. Par exemple, vous pouvez lui dire que le soleil a également besoin de dormir la nuit, et lorsqu’il se réveillera le lendemain matin, il ramènera la lumière avec lui.

De plus, une petite causette avec votre enfant avant de dormir constitue une option qui a porté se fruits. Dans ces circonstances, expliquez-lui que même si vous ne dormez plus dans la même chambre, vous n’êtes pas loin. Qu’au contraire, vous êtes tout le temps à ses côtés pour veiller sur lui (elle).

Cependant, d’autres solutions plus pratiques restent disponibles.

A l’heure actuelle, il existe d’innombrables méthodes pour apaiser la peur. Il en est ainsi des autocollants fluorescents que l’on applique sur les murs et sur les meubles pour servir de repères aux enfants. Par ailleurs, l’installation de veilleuses dans la chambre de l’enfant s’est avérée très secourable. En effet, une raie de lumière suffit à rassurer l’enfant.

 

Alors chers parents, à vous de jouer.