Le Mali est certainement en train de connaître la crise la plus grave de son histoire. Depuis le 17 janvier, en effet, une rébellion est en train de sévir dans le nord du Mali.  Et, cette situation ne va pas sans entraîner des conséquences inimaginables. On note en effet des violences anti-touaregs, des militaires massacrés et jetés dans des fosses communes, des milliers de civils tués et d’autres en exil, dans les pays frontaliers tels l’Algérie et le  Niger. Cette rébellion armée conduite par le Mouvement National de Libération de l’Azawad est lentement mais surement en train de prendre des proportions démesurées et risquent de défigurer ce beau pays.

D’autres conséquences sont à prévoir si cette crise armée continue. L’image de Côte d’Ivoire est encore à l’esprit et les autorités devraient prendre leurs responsabilités pour y trouver une solution qui pourraient arranger les deux camps en attendant que tout se normalise pour de vraies négociations.
Comme toute crise, celle que connaît le Mali est en train de prendre une autre tournure. Pour preuve, des violences contre les touaregs ont été enregistrées à Bamako. La cause en est que la rébellion est en grande majorité constituée de touareg. Des représailles ont donc eu lieu contre certaines personnalités, qui n’ont eu la vie sauve que grâce à la police et à la gendarmerie. La colère de la population contre les touaregs se justifie par le massacre de plusieurs militaires, plus d’une quarantaine, dans la ville d’Aguelhok.

Outre les militaires, l’on note que dans cette crise, les civils ne sont pas épargnés. Plusieurs d’entre eux ont en effet trouvé la mort, lors d’affrontements entre militaires. Les plus chanceux, ont pu sortir du pays pour trouver refuge au Niger voisin et en Algérie. Au lieu de laisser la situation pourrir, l’Union africaine ou la CEDEAO gagnerait à se saisir du dossier ou proposer ses bons offices au gouvernement malien pour un cessez le feu immédiat.