Alors que les forces françaises de l’opération Serval s’apprêtaient à quitter le nord Mali croyant la pacification de cette région terminée, c’est maintenant que les affrontements directs commencent sur le terrain. En effet, depuis près d’une semaine, le Mouvement pour l’unicité et le jihad dans l’Afrique de l’Ouest (Mujao) ne cesse de multiplier les attaques contre les forces françaises et africaines. Des attaques qui ont causées à ce jour plusieurs morts dans le camp des forces internationales au Nord Mali.

Vendredi dernier, treize soldats tchadiens ont été tués au nord du mali dans la région de Tessalit, non loin de la frontière algérienne. Lors de la même opération, quelque 65 jihadistes ont trouvé la mort, selon l’état-major tchadien. C’est un premier coup très dur pour les tchadiens. Des tchadiens qui avaient jusqu’ici déjà  perdu deux hommes depuis le début de leur engagement au mali. Cependant, malgré cette énorme perte, le Tchad entend poursuivre sa mission au nord Mali. « Nous déplorons la mort de treize de nos vaillants soldats tombés au combat et cinq blessés. Le ratissage de la zone se poursuit » a indiqué sur les ondes d’une Radio Internationale le Général Zakaria Gobongué l’Adjoint au chef d’état-major de l’armée de terre tchadienne à Ndjamena.

Aussi, selon plusieurs témoins, de violents combats auraient opposés ces derniers jours les forces loyalistes maliennes à ce même mouvement islamiste à Gao. Bien qu’il soit difficile à l’heure actuelle de faire un bilan de ces autres affrontements tout aussi violents, l’on parle de plusieurs pertes en vies humaines, notamment chez le islamistes.

Ce samedi, le Mujao a revendiqué l’attentat-suicide perpétré  contre le MNLA,  près de Tessalit. . « Par la voiture piégée dans la zone d’In-Khalil contre les éléments du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad, rébellion touareg), le Mujao s’engage à poursuivre le jihad contre les mécréants », a affirmé son porte-parole, Adnan Abu Walid Sahraoui, au site internet français  LeParisien.fr.

Avec ces nouveaux combats, l’on comprend que les islamistes ont changé de tactique. Car à présent, ceux-ci privilégient les attentats suicides, les embuscades et la guérilla.  Toutes choses qui risqueraient de causer de sérieux problèmes aux forces étrangères, quand on sait qu’elles ne maitrisent pas suffisamment le territoire. D’où la nécessité de renforcer au plus vite cette mission africaine.