La décision de la Norvège d'interdire le mercure à partir du premier janvier 2008 a relancé la polémique sur la toxicité de l'amalgame ou plombage, composé pour moitié de ce redoutable polluant. En dépit de sa toxicité pour l'homme et la planète, le plombage au mercure continue d'être utilisé en dentisterie depuis plus de 150 ans. Dans un journal dentaire paru le 28 février 2008, le docteur Goldberg monte au créneau pour fustiger la décision de la Norvège et défendre l'utilisation de l'amalgame dentaire.

" Les groupes de patients 'somatiques' incriminant le mercure dentaire figurent maintenant en bonne place dans les revues psychiatriques." Tels sont les propos qu'on peut lire sous la plume du Dr Goldberg, dans l'article paru dans le Chirurgien-dentiste de France, édité par un syndicat dentaire majoritaire dans la profession.

Suspectés d'être malades dans leur tête plutôt que dans leur corps, les patients intoxiqués par le mercure qui se libère lentement mais en permanence de leurs obturations appelées plombages ou amalgames, ne sont pas pris au sérieux par la médecine officielle. Celle-ci préfère les diriger vers le psychiatre plutôt que de remettre en question l'innocuité des plombages au mercure, dans le déni complet de la neurotoxicité du mercure responsable de troubles neurologiques et fortement suspecté d'être impliqué dans la maladie d'Alzheimer.

C'est ainsi que de nombreux patients atteints de troubles souvent invalidants (tremblements, dépression, perte de mémoire, hypersensibilité, bruxisme, acouphènes, maux de têtes, fatigue etc.) se voient pour tout traitement proposé des anti-dépresseurs. En effet, d'après l'Afssaps (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé), ces symptômes "ne sont pas attribuables au mercure mais reflètent des maladies somatiques non diagnostiquées ou des troubles psychiques, voire psychiatriques" (page 90 du rapport 2005 : Le mercure des amalgames dentaires).

Bien qu'ayant fait l'objet de nombreuses études scientifiques, la toxicité du plombage au mercure est aujourd'hui plus que jamais niée par les instances officielles françaises, qu'elles soient dentaires ou médicales. Les patients malades du mercure n'ont d'autre choix que de se soigner par des voies alternatives ou à se résigner à prendre des anti-dépresseurs.

Plus d'informations sur l'article du Chirurgien-Dentiste de France:

Interdiction du plombage en Norvège : les dentistes ripostent