Vous souvenez-vous de ces conjonctions de coordination qu’on nous obligeait à apprendre par cœur, quand on allait à l’école, et qui tenaient dans une question : « Mais ou et donc or ni car » ? Absurde, sans nul doute. Ornicar, on ne l’a jamais retrouvé… Forcément. Mais utile, quand même. La preuve, je m’en souviens encore. Vous aussi sans doute. Peut-être parce que la phrase avait un sens. Question de chance ! . . .
Ah, le « par cœur… »… (Il faut dire qu’en des temps anciens, on pensait que le cœur était le siège de notre mémoire…). « Par cœur » était souvent synonyme de « à contrecœur », car qui aimait ça, hein ? Apprendre un texte, une définition, un règle, une formule, pour le jour «J », puis l’oublier aussi vite, une fois le moment de l’interrogation passée… L’expression « sur le bout des doigts » donnait juste envie de griffer avec nos ongles de gosses…
Sommes-nous tous des « Ornicar » ? Nos proches croient nous connaître par cœur… ! Parce que. Ils nous suivent du bout des doigts, sur une ligne droite, tendant vers l’infini… Ils lisent en nous et sont sûrs de connaître la fin…
Et si on leur apprenait autre chose ? Si on leur montrait l’autre face ?
J’mets une lueur, dans mon regard, j’mets d’la couleur sur mes costards.
J’veux plus d’malheurs, de « mers à boire », j’veux plus d’horreurs dans mes « canards ».
J’quitte les vapeurs de ma baignoire. J’fuis les longueurs d’ma p’tite histoire.
J’laisse aux p’tites sœurs, toutes mes armoires. J’laisse aux voyeurs, mes fonds d’tiroirs.
Je ne m’appelle plus OR NI CAR ! Ne m’apprenez plus par cœur ! J’fais plus partie de vos devoirs. J’vais même dev’nir une erreur. Mais ou et don or ni car ? Mais qu’est-ce qu’en dit la rumeur ? Si vous voulez tout savoir, y’en avait gros sur mon cœur !
Je joue les farceurs, je fais la foire !
J’me fais des fleurs, j’fais des écarts !
Y’a plus d’menteurs, pour m’laisser croire…
Plus d’empêcheur de m’coucher tard….
Si vous voulez tout savoir, y’en avait gros sur mon cœur !
J’me fais rêveur, sur les boul’vards
Je n’ai plus d’heure, j’ai le temps d’voir…
J’vais en douceur, j’vais au hasard.
J’m’en vais ailleurs. J’sors d’vos mémoires..
Je ne m’appelle plus OR NI CAR ! Ne m’apprenez plus par cœur ! J’fais plus partie de vos devoirs. J’vais même dev’nir une erreur. Mais ou et don or ni car ? Mais qu’est-ce qu’en dit la rumeur ? Si vous voulez tout savoir, y’en avait gros sur mon cœur !
Oui, la conjoncture fait parfois que les conjonctions aussi, sèment le désordre.
Trop de coordination peut engendrer la révolte…
La vraie question est : « Mais qui est donc OR NI CAR » ?
[b]Oui Fanfan, j’aimerais bien le savoir ! Ça ne m’empêche pas d’applaudir au texte avec plutôt que du gros, de la joie au cœur …[/b]
[img]http://familyinjesus.f.a.pic.centerblog.net/iivhotdp.gif[/img]
[b]« Mais qui est donc OR NI CAR » ?[/b]
Allez, je m’en vais mener mon enquête. Je vais le retrouver, c’est promis !
Merci Zelectron! Pour ton grand coeur !!! 🙂
Citronpresse, vous allez avoir du mal à le trouver. Il est « un », il est « plusieurs », c’est un mutant…! Une « face cachée » ………. 🙂
fanfan
si vous n’avez tjrs pas trouvé Ornicar,
c’est l’astéroïde numéro 17 777 / 1998 FV9, découvert le 23imars 1998 à
l’observatoire de la Côte d’Azur(Caussols, Alpes-Maritimes) et nommé
en hommage à tous les professeurs de français de par le monde. Ornicar est
un rocher d’un diamètre de quelques kilomètres, qui parcourt son orbite
autour du Soleil en 3 ans et 133 jours, decouvert par l’astronome français, Alain Maury.
A vos lunettes, ce soir s’il ne pleut pas!!!
Tres joli poeme, je le ferais lire à mes petits enfants cet été
Isa, merci pour l’info. Il me semblait bien que je tournais trop autour du soleil…. ça me tape sur la tête…