Gonçalo Amaral, l'ancien inspecteur de la police judiciaire portugaise qui fut un des premiers chargé de l'enquête sur la disparition de Madeleine McCann, comparaissait aujourd'hui devant un tribunal sous l'inculpation de faux témoignages, omission du devoir de dénonciation, tortures et agressions sur la mère d'une fille disparue en 2004.

Avec lui, quatre autres inspecteurs comparaissaient pour les mêmes motifs concernant l'enquête qu'ils avaient mené sur la disparition de Joana, une fille de huit ans, disparue dans la région de Figueira, en Algarve, le 12 septembre 2004.

Un mois après la disparition de la petite fille, la mère de la victime, Leonor Cipriano, sortait d'un interrogatoire de la P.J. couverte d'hématomes et les yeux gonflés. Selon les inspecteurs, la mère avait fait une mauvaise chute dans les escaliers, mais ce n'était pas cela le plus important, elle venait de signer une confession où elle s'accusait d'avoir tué sa propre fille. 

Le corps de Joana, qui serait aujourd'hui âgée de 12 ans, n'a jamais été retrouvé, et sa maman a été condamnée à 16 ans de prison.

Le ministère public n'a jamais vraiment cru la version des cinq inspecteurs, et a décidé d'écouter Leonor Cipriano qui affirme que ses aveux lui ont été soutirés sous la torture, ce qui a justifié le renvoi des anciens inspecteurs devant un tribunal.

Même si l'on ne peut présumer du résultat de cette nouvelle instruction, cette information jette un trouble sur la manière dont l'enquête sur la disparition de Madeleine McCann a été menée et surtout sur la façon dont ses parents ont été accusés et jetés en pâture à la presse.

Et puis, que penser de cet inspecteur qui, malgré qu'il soit à la retraite et qu'il est tenu par le devoir de réserve, poursuit la famille McCann en écrivant un livre : "Maddie — La vérité du mensonge" dont il vient de vendre les droits pour une adaptation à la télévision ?