Emmanuel Macron vient de quitter le gouvernement à 38 ans, au même âge, Nicolas Dupont-Aignan a fondé le mouvement Debout la République pour se démarquer du RPR. En effet, les deux hommes sont des spécialistes du marketing politique, formation oblige ! Les deux carriéristes occupent certes de crédos différents et pourtant ils sont inféodés au même maître : l’Argent !Dupont-Aignan

Les deux « Bogoss » de la politique au même background 

Lorsque l’ex ministre de l’économie vient rendre visite à Philippe De Villiers, il confesse ne pas être socialiste. Et pour cause, l’ancien banquier « a touché 2,88 millions d’euros de rémunération entre 2008 et 2012 chez Rothschild ». D’ailleurs après avoir pourfendu l’ISF à Bercy, il « a finalement admis qu’il devait payer l’ISF et déposé une déclaration rectificative pour les années 2013 et 2014 ».

NDA, est d’une autre génération ; à l’époque en sortant de l’ENA on rêvait encore d’entrer dans la Haute Administration plutôt que d’intégrer la Grande Banque – aujourd’hui ses anciens pensionnaires veulent fermer cette porte vers les coteries décrites avec un écœurant réalisme par Raphaëlle Bacquet (cf Bruno Le Maire). A l’époque, le gaulliste social cherche encore sa voie ; Axel Urgin, responsable de la section socialiste à l’ENA affirme : « Il était venu me voir en disant qu’il voulait adhérer au PS. Il hésitait entre Rocard et Fabius ».

La fausse transgression est une étape obligée pour ceux qui souhaitent se faire un nom, se constituer une « fan-base », comme on pourrait dire en marketing politique. A Sciences Po Paris, puis à l’ENA, les deux hommes n’ont eu de cesse de cultiver leur réseau plutôt que leur jardin. Pourtant, assurément, les deux hommes sont des Voltairiens…

Pile je gagne, Face tu perds : les « idiots utiles »

Avec leur gueule d’ange, Emmanuel Macron et Nicolas Dupont-Aignan, savent séduire la ménagère en s’exposant dans les magazines type Gala ou Paris Match [voir notre illustration]. Mais surtout ces adorateurs du Veau d’or mettent leur rhétorique au service du grand patronat. Le premier en fracturant le camp socialiste –les radicaux socialistes faisaient déjà le boulot, mais  l’héritier du petit père Queuille risquait de se faire doubler par la gauche – le second en fracturant le camp national !

Avec leurs airs de jeunes premiers – NDA n’est plus tout jeune cela dit mais les cheveux gris du « Clowney » d’Hollywood  n’augmentent-ils pas son sex-appeal ? – ils arrivent à duper ceux qui s’informent encore dans les médias mainstream par habitude. En somme pour 2017, ils jouent le rôle d’idiots utiles au service du grand capital, pour s’en convaincre il suffit de remarquer que le mouvement de Manu est hébergé par l’Institut Montaigne, tandis que le bras droit de NDA, Jean-Pierre Enjalbert glissait en douce le bulletin de Valérie Pécresse dans l’urne, au moment des régionales…

« Tic et Tac », la course contre la montre avant la présidentielle est lancée et les deux représentant de l’énarchie sont lancés dans l’investiture à la présidentielle. Mais les deux hommes n’ont sérieusement aucune chance de l’emporter, ils serviront juste de paliatif pour dévier la colère populaire des citoyens qui acceptent encore d’aller voter… Bref, Pile je gagne, Face » tu perds….

Dupont-Aignan