Ma première course de l’année

Il y a quelques temps, je tentais de vous expliquer comment se préparer aux courses à pieds de demi-fond, à savoir le semi marathon et le trail.

Il y quelques semaines, je participais à ma première course de la saison. Comme à chaque début de saison, je partais un peu dans l’inconnu. Ma préparation avait-elle été bonne? Etais-je prêt, après plus de six mois d’inactivité en course officielle, à affronter les 21,100km?

Comme chaque matin de course, je me suis levé tôt. Course à 10 heures, repas à 6 heures. Une bonne assiette de pâtes avec un verre d’eau et une bonne digestion dans le canapé ensuite. Une petite sieste même.

Réveil à 8 heures. La digestion se fait tranquillement. Il est temps de préparer mes affaires afin de pouvoir vérifier une bonne quinzaine de fois que je n’ai rien oublié. Mon dossard, indispensable, ainsi que la puce électronique qui permettra de mesurer mon temps. Le short est là, le maillot aussi.

Une fois le sac bouclé, je me presse trois oranges. Indispensable. Je m’occupe tranquillement et me mets en route, histoire d’être sur place de bonne heure. Une fois arrivé, je m’habille et commence mon échauffement. En douceur et en grignotant quelques morceaux de sucre.

L’heure du départ approche. Bizarrement, je ne suis pas stressé. C’est la première de l’année, je ne pourrai faire que mieux et adapter mon entraînement si ça se passe mal.

10 heures. Le coup de feu est donné. Comme à mon habitude, je me place en toute fin de peloton. Je n’aime pas être dans la bousculade du départ. Comme à mon habitude, je vais progressivement grignoter quelques places en doublant quelques concurents. Comme à mon habitude, je pars sans doute un peu trop vite. Mais malgré tout, je me sens bien. Les jambes sont là. J’ai aussi vite trouvé mon souffle. Tout va bien.

Alors je continue sur ce rythme. Je me ravitaille régulièrement. Je m’hydrate aussi. Je me rafraîchis grâce aux éponges qui nous sont proposées.

Les quatorze premiers kilomètres passeront comme une lettre à la poste. Puis ce qui devait arriver arriva. A peine passé un ravitaillement ou j’ai jugé bon de ne rien prendre, le coup de pompe arrive. Terrible. Plus de jambes. Mal partout. Le prochain ravitaillement est dans 2 kilomètres. Une éternité. Alors je m’accroche. Je me fais doubler plusieurs fois. Ca fait mal. De plus en plus. Puis le ravitaillement est en vue. Là, j’attrappe une poignée de fruis secs que je vais manger tout doucement. Pour ne pas me gaver trop vite et pour oublier que j’ai mal.

La douleur passe. Les forces reviennent. J’aperçois une borne affichant les kilomètres. Je dois approcher du 17ème. Quelle bonne surprise finalement de découvrir que je suis déjà au 18ème!!!! Cette bonne nouvelle me donne un coup de fouet incroyable. Les trois derniers kilomètres seront avalés en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.

A l’arrivée, le chronomètre géant affiche 1h 38mn et quelques secondes. Incroyable. Je boucle finalement mon premier semi marathon de la saison en 1h38mn et 38 secondes. Mon meilleur temps jamais réalisé.

Et si finalement mes conseils de préparation n’étaient pas si mauvais?