C’est si ahurissant de voir que seul est audible le langage de la violence dès lors que les dénommés stratèges ou dirigeants s’emparent de la question du conflit israélo-palestinien. Alors que n’émerge de leurs limbes la moindre idée susceptible de rapprocher les deux peuples, l’inverse à savoir l’exacerbation des tensions elle, en découle et à profusion !

Ils excellent dans la construction des murs imposants en hauteur, en largeur, en profondeur destinés à séparer les gentils des méchants. De piètres séparations qui coûtent des fortunes qui en définitive ne sont là que pour aider à reculer pour mieux sauter ! Maitrisant l’art de cette construction, ils viennent d’ériger une clôture barbelée à la frontière libanaise.

Et c’est inlassablement qu’ils mettent leur génie au service de guerre préventive en ne rechignant devant aucun effort destiné à reconstituer leurs stocks, se devant d’être à la pointe de la technologie assassine. Avec cette propension à tout régler par la force qui fait la part belle au tintamare guerrier, aux alentours prospèrent des guerres qui gangrènent encore plus la région. A vos marques, prêts… et un partez toujours à l’affût disposé à sortir des bois avec cet éternel bras de fer opposant les Humains !

Et comme si ce remue-ménage sans précédent qui sévit dans la région ne suffisait pas voilà que les deux candidats républicains investis dans la course à l’investiture américaine nous affichent, lors d’un débat télévisé avant la primaire de Floride, de manière décomplexée, leur farouche volonté de monter de plusieurs crans le degré de violence pour régler le conflit israélo-palestinien.

Alors que Newt Gingrich crie sur tous les toits à qui veut l’entendre que les Palestiniens, assimilés à des terroristes ne sont qu‘une invention des années 1970, son rival Mitt Romney, le Mormon, quant à lui s‘offusque de la politique de Obama.

En effet pourfendeur de la poursuite de la colonisation juive, juste dans la forme d‘ailleurs, pris pour cible, le président américain incarne aux yeux de ces deux radicaux républicains un défenseur de la cause palestinienne ! Aussi lui est-il rudement reproché malgré sa légendaire mollesse par rapport à cette question, son attachement aux frontières de 1967 comme point de départ de toute négociation du conflit.

Tous deux s’accordent dans leur exécration des Palestiniens et promettent le pire avec pour geste symbolique en cas d’élection, le transfert vers Jérusalem de l’ambassade des Etats-Unis actuellement à Tel Aviv. Sont-ils ignares à ce point pour imaginer régler ce vieux conflit par un redoublement de violence ou ne sont-ce là que des promesses électoralistes susceptibles de les projeter au sommet ?

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