Lutter contre le système ou dans le système… Je ne commenterai pas la suite de l’article, je ne l’ai pas lu, je me suis arrêté au titre ! (Et oui, extrême lassitude face aux dissertations permanentes sur ce qu’il faut faire, pas faire, discours ambiant oblige). Cependant, il m’a inspiré une petite réflexion.
En effet, tout de même : ne sommes-nous pas, quelque part et tout un chacun, ce fameux système… C’est bien gentil d’examiner les choses de l’extérieur… alors qu’on est en plein dedans !
Pourquoi perdure-t’il depuis des siècles, depuis l’aube de l’humanité, même ? Sincèrement, croyez-vous en un Eden idyllique qui aurait existé au temps bibliques (ou préhistoriques, si l’on est pas croyant ?).
La base de la vie, c’est quoi ? C’est la chauffe, la dissipation des calories et de l’énergie. Le feu intérieur qui coule dans nos veines et qu’il faut sans cesse alimenter.
Ce feu intérieur ne fut, naturellement que physique jusqu’à très récemment dans l’histoire humaine, se nourrir, trouver de quoi se nourrir : Trouver le Charbon qui fait fonctionner la Forge de notre corps. Et pour cela, au fil des siècles, nous avons dû trimer pour certains, tuer, prendre, piller pour d’autres.
Travailler, enfin, plus récemment et au sens moderne du terme.
Aujourd’hui, en tout cas pour l’instant dans les pays développés, ce stade est depuis longtemps dépassé. Mais nous sommes encore consumés par un feu intérieur, psychologique celui-là, mais peut-être plus destructeur : le désir de possèder.
Et qui dit besoin de possèder, dit avoir les moyens de se procurer les biens désirés, mettre en œuvre les moyens permettant d’acquérir ces biens et pour cela, et bien : exploiter des ressources, travailler, spéculer, encore et toujours.
bref : ramasser d’une manière ou d’une autre de l’argent pour se donner les moyens d’alimenter le « brasier consumériste » qui nous… consume.
Donc lutter dans ou contre le système, ne serait-ce pas un peu lutter contre nous-même et nos penchants naturels ?
Et oui, nous sommes prompts à réclamer des soldes tous les jours, mais comment cela pourrait-il être sans travailleurs payés à coup de lance-pierre de l’autre côté de la planète ?
Et nos chères vacances de rêve au soleil ? Des vacances qui ne coûtent rien à l’étranger, c’est des vacances dans des pays à (très) fortes pauvretés…
Ne tournerions-nous pas autour du pot à éviter le terrible constat, qui est que ce monde est ce que nous sommes ?
Nous sommes, nous, Humains, de fieffés égoïstes, tout de même …
Première révolution à faire : que chacun d’entre nous en convienne !
[b]Superbe texte que je viens de partager sur mes réseaux sociaux.
L’égoïsme, le chacun pour soi, le « Pousses-toi d’là que j’m’y mettes » sont devenus le crédo de ceux qui nagent dans le confort, et ne sont pas prêts à renoncer à certains biens et service pour un meilleur équilibre Mondial.
SOPHY[/b]
« meilleur équilibre Mondial »
[b]ce monde passe et sa convoitise aussi !!!!!!![/b]
Très gentil à vous, Sophy, merci.
Et oui, on n’a qu’une vie et on la veut confortable : quoi de plus humain !
Mais c’est aussi peut-être au détriment de l’autre.
Plutôt que de toujours vouloir faire ci ou ça, changer les choses, on devrait d’abord se demander POURQUOI on veut le faire.
Car bien souvent, qu’est-ce-qui se dissimule derrière nos grandes déclarations d’intentions…