"Reporters sans Frontières" a décidé de réagir à la cybercensure et à l'attitude des pays considérés comme "ennemis de l'Internet" en déclarant le 12 mars comme "Journée Internationale pour la Liberté sur Internet". Une action menée en accord avec l'UNESCO, qui a finalement décidée de lâcher l'ONG, lorsqu'elle a pris connaissance de la liste de ces 15 pays qui sont selon "Le Monde" : l'Arabie saoudite, le Bélarus, la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, l'Egypte, l'Ethiopie, l'Iran, l'Ouzbékistan, la Syrie, la Tunisie, le Turkménistan, le Vietnam et le Zimbabwe…

Une réaction dénoncée par "Reporters sans Frontières" qui considère que l'UNESCO a cédé aux pressions de ces Etats et a retiré son patronage pour des raisons politiques et diplomatiques. L'UNESCO a rétorqué qu'elle n'avait pas pris connaissance de cette liste qui contenait des éléments "qu'elle ne peut reprendre à son compte", affirmant également que "Reporters sans Frontières" utilisait son patronage comme une forme de soutien alors que ça n'était pas le cas.

"L’Unesco ne sort pas grandie de cette affaire. Elle fait preuve d’une grande lâcheté à l’heure où les Etats qui ont obtenu qu’elle se déjuge ainsi continuent à emprisonner des dizaines d’internautes" aurait affirmé l'ONG avant d'affirmer "Nous ne sommes pas dupes. Plusieurs Etats, faisant partie de la liste des quinze "Ennemis d’Internet" rendue publique ce jour, sont intervenus directement auprès de la direction générale de l’Unesco". Des propos rapportés par Libération.

Une chose est sûre, cette réaction relance le débat sur la neutralité d'organismes comme l'UNESCO mais également l'ONU ou l'OTAN, censés êtres les garants internationaux de nos libertés et de nos relations internationales. Organismes qui semblent bien frileux et très peu indépendants, quoiqu'on en dise !