La Droite a encore frappé et cette fois elle s'en prend aux cadres. Après avoir fait bénéficier les plus riches de son "bouclier fiscal" tout en vidant au passage les caisses de l'Etat et en sapant le système de santé français avec la "franchise médicale", c'est au tour des 35 heures d'être enterrées par l'UMP. Les cadres n'étant pas soumis à ce système, le Gouvernement a revu à la hausse leur quota de jours travaillés et n'a pas hésité à rajouter 17 journées au calendrier des 218 jours autorisés par la loi. Une décision qui a provoqué un tollé à Gauche et bien évidemment chez les principaux concernés…

Les réactions ne se sont pas faites attendre. Sur son site, la CFE-CGC dénonce cette décision en ces termes : "En proposant de fixer le plafond des forfaits jours à 235 jours, le gouvernement renvoie les salariés concernés au siècle dernier. Cette limite correspond, en fait, à une année pleine (365 jours) de laquelle on retire les jours de congés (25), les samedis (52), les dimanches (52) et le 1er mai !". En clair, les cadres n'ont plus accès aux RTT et devront se contenter du minimum légal concernant leurs vacances. Sans compter que les jours fériés hormis le 1er Mai, seront travaillés ! Quand on sait que beaucoup de cadres dépassent allègrement les 35 heures / semaine, on comprend leur colère.

Plus loin dans son communiqué, le syndicat des cadres tacle le Gouvernement en questionnant de manière très ironique : "L’augmentation relative de leur pouvoir d’achat – les jours travaillés au-delà de 218 jours ne seront majorés que de 10 % – suffira-t-elle à payer leurs médicaments anti-stress pas ou peu remboursés par la Sécurité sociale ou à supporter les frais de leur avocat chargé de leur divorce ?". Des questions légitimes. Quid du bien-être et de la vie de famille des cadres ? Quid de leur santé ? A t-on entendu parler de négociations avec les partenaires sociaux avant que soit prise cette décision ? Non. Et la Droite ne se voit pas vraiment opposer de résistance, puisque disposant de la Majorité à l'Assemblée Nationale, elle peut faire passer les projets ou propositions de loi qu'elle souhaite et ce, même si la Gauche s'y oppose.

La politique de la Droite reste la même : faire profiter les plus riches et tuer les autres à la tâche en espérant qu'ils soient trop cassés pour se défendre. Mais à force de trop presser le citron, le Gouvernement risque d'avoir quelques pépins.