Pour la plupart des gens, les algues ne sont que des végétaux marins qui s’accumulent sur les plages en été. Pourtant, en y regardant de plus près, elles méritent mieux que cette mauvaise image. Car, il faut en avoir conscience, les algues ont un potentiel incroyable dans de nombreux domaines : médecines, nutritions, cosmétiques, mais aussi agricoles et énergétiques.
Concentrées en particulier sur les côtes bretonnes, il serait dommage de se priver de ses multiples applications. D’ailleurs, l’exploitation de ce végétal est en plein essor depuis quelques années.
Autrefois, les algues brunes étaient utilisées comme engrais agricole ou pour fabriquer de la teinture d’iode. Seulement voilà, les temps changent et, de plus en plus, elles font l’objet de recherches dans les industries de pointe.
Bien qu’elles soient considérées comme étant primitives par rapport aux plantes terrestres, elles sont néanmoins capables de fabriquer certaines substances pour s’adapter à leur milieu et se défendre. C’est ainsi qu’on peut retrouver des molécules à usage médical, cosmétique, agricole, agro-alimentaire ou énergétique.
D’autre part, elles sont fréquemment utilisées en viticulture et en arboriculture pour remplacer les pesticides. Une bonne alternative qui devrait normalement se généraliser dans l’avenir. Et c’est tant mieux pour la nature et les hommes qui consomment des végétaux et des plantes de plus en plus contaminés par des produits chimiques.
La valorisation des algues permet également de créer des emplois. On dénombre plus d’un millier de personnes travaillant dans des entreprises de biotechnologie implantée en terre bretonne.
Pour autant, à force de prélever les algues, il est à craindre que les ressources de cet or marin ne finissent par être sur-exploitées. Actuellement, les prairies d’algues des côtes bretonnes sont estimées à plus de dix millions de tonnes. Mais la demande ne cesse d’augmenter…
Devant cet engouement pour les algues, il est urgent de définir des garde-fous pour en limiter les excès. Car, vous le savez aussi bien que moi, l’homme ne sait pas s’arrêter dans sa quête du toujours plus, au détriment de son propre environnement.
S’il s’agit bel et bien d’une ressource renouvelable, il ne faut pas négliger les conséquences inévitables d’une sur-exploitation non contrôlée. Les bienfaits et les qualités des algues ne doivent pas être utilisées n’importe comment, sans se soucier des impacts sur le milieu marin.
Pour compléter cet article, je vous signale une dernière minute qui s’inscrit bien dans les questions que je me pose sur les risques d’une sur-exploitation :
[b]Quel est « en général » le taux de salinité des algues ?[/b]
Dans l’ océan la salinité est comprise entre 37 et 39 gr/ litre d’eau. Pour les algues, c’est sûrement variable en fonction de la variété d’algues, brunes, verts, etc, de la région et de la saison. Mais pour te dire le taux de salinité, je ne peux malheureusement pas te répondre dans l’immédiat.
[b]Simplement je m’inquiète quant à l’usage qui peut en être fait [u]inconsidérément[/u] en agriculture et peut-être d’autres domaines [/b]
Bonjour Zelectron,
En effet, je m’en inquiète aussi comme il est écrit à la fin de mon article. Il suffit de regarder dans le passé pour s(en convaincre : l’être humain n’est pas doué pour rester raisonnable en agriculture, viticulture, pêche, etc. Alors ?
Bon dimanche,