L’optimisme, un réflexe salvateur (ou Mao, Staline, Hitler : le tiercé dans l’ordre)

Sur la définition de l’optimisme, je vous invite (formule utilisée à son exemple) à vous référer à celle qu’en livre Michel Serres (voir – ou revoir – Yes, we can !… suite).

Si vous en souhaitez une approche plus médicale, alors je vous invite aussi à faire la connaissance de Alain Braconnier, puis à approfondir votre découverte en lisant ses ouvrages : Optimiste et, surtout, L’Enfant optimiste, où l’on apprend que l’optimisme est une force, un trait de caractère qui se travaille et peut se transmettre par une attitude éducative dont on préfèrerait que beaucoup s’inspirent, dans ces colonnes … En particulier, Monsieur zelectron.

Il n’est pas usuel qu’un article soit consacré à une personne déterminée. Ce sera pourtant le cas de celui-ci, car répliquer in situ aux commentaires déposés sous l’article de Sophy (Du rififi chez les … Le Pen) n’était pas possible du fait du volume de la réponse ; les règles en usage sur C4N sont d’ailleurs fort avisées car cela aurait été de la plus grande discourtoisie à l’égard de l’auteure. Toutefois, on ne confondra pas cette lettre ouverte avec une attaque ad hominem, car les propos concernés (que l’on pourrait titrer et résumer par Mao, Staline, Hitler : le tiercé dans l’ordre) ne sont pris qu’à titre d’exemple commode, quoiqu’un peu caricatural.

Ce n’est que leur plus récente apparition que l’on vit chez Sophy, car l’antienne se répète en de nombreux autres lieux, publics ou privés, depuis des temps fort reculés. En fait, tout ce qui s’en prend à l’Allemagne nazie sans dénoncer symétriquement le totalitarisme soi-disant communiste déclenche de votre part une prompte et soudaine sortie d’un congélateur où vous conservez votre arithmétique au frais, prête à l’usage. Et gare à celui à qui prendrait l’envie de vous contredire ou même de tenter de vous raisonner : vous le torcheriez d’un revers (ça s’est vu) en l’accusant de complaisante complicité !

Première illustration d’optimisme : l’hypothèse que le lecteur a accès à cet article, ce qui signifie que le modérateur aura bien voulu le lire in extenso, sans le rejeter a priori… (et simultanément démonstration a contrario du nihilisme systématiquement synonyme du pessimisme puisque dans le cas contraire, vous ne seriez pas en train de lire ces lignes !…)

(Petite parenthèse de chronologie : j’en étais encore là de mes hésitations précautionneuses en rédigeant ce papier sensible lorsque j’ai pris connaissance de vos 10 commandements, un texte, comme vous le dites, vraiment sublime, dicté par Dieu, probablement, et tellement délicat, pourquoi le taire ? Je n’ai pas vu de meilleure manière de lui rendre l’hommage dû que d’abandonner tout aussitôt le « Monsieur zelectron » soudain devenu trop familier).

Vous avez, Moïse, mille fois raison d’aiguiser notre devoir de mémoire à l’égard des crimes dont Mao Tsé Tong et Joseph Staline portent la responsabilité. Encore pourrait-on en épingler quelques autres, instigateurs de génocides que vous semblez juger trop menu fretin mais qu’il serait dommage de dispenser de notre souvenir : par exemple Saloth Sâr (dit Pol Pot), Abdul Hamid et Talaat Pacha ; sans oublier non plus Hafez et Bachar el Assad, Nicolae Ceausescu, Benito Mussolini, Francisco Franco, Jorge Rafael Vidella, Augusto Pinochet, Ratko Mladic, Radovan Karadzic, Slobodan Milosevic, Jean-Paul Akayesu, Jean Kambanda, Georges Ruggiu, Vladimir Poutine, … pour ne citer que ceux-là, tant le XXème siècle en fut fécond, n’en déplaise au XXIème qui semble prêt à relever le gant et bien décidé à le faire. Et qu’ils se rassurent : ces Marines anonymes, expliquant presqu’avec fierté devant les caméras, comment leurs unités organisaient des concours sur le nombre de victimes vietnamiennes abattues par leurs « soins », mériteraient aussi bien un siège dans ce casting …

Mais vous n’avez pas raison du tout de les « classer » selon leurs « performances » chiffrées, Moïse, comme s’il ne s’agissait que d’un quelconque palmarès de l’Horrovision … Par chance, Béate et Serge Klarsfeld ne s’en étaient pas tenus à de médiocres calculs d’apothicaires ; sans doute devraient-ils vous inspirer car à ce compte-là, il faudrait à DAECH (que d’aucuns s’obstinent encore à mal nommer EI, alors que ce n’est pas un état et que ceux qui connaissent l’islam – ce qui n’est pas mon cas – nous disent qu’ils ne l’y reconnaissent pas) un temps infini pour rejoindre la plus haute marche, celle qui lui revient de droit sur le podium (petits bras : même pas un million au compteur…) ! Un podium, mais pas celui proposé pour démontrer qu’Hitler n’y occuperait que la troisième marche.

Un podium de l’indignité, dressé sur les critères du Tribunal Pénal International, où l’Adolf mérite indiscutablement la première, ex æquo avec tous les autres, passés, présents ou à venir. Un podium à une seule marche, en somme ; et qui serait donc de fait une estrade, celle sur laquelle on exposerait ces horreurs à la vision du public, afin que chacun prenne grand soin de se garder de quoi que ce soit qui pourrait les ranimer, les poursuivre ou les prolonger.

Vous n’avez pas raison, non plus, Moïse, de polluer les propos de Sophy : le IIIème Reich n’était pas son propos, qui visait l’interprétation a minima faite par « le Menhir » de son « œuvre » la plus mémorable, en la réduisant à une infime poussière dont la place aurait été, selon lui, sous le tapis. Pas plus que vous n’aviez raison naguère d’avoir pollué ceux de Coquelicot, ou encore ceux de Supertitom, ou encore ceux de …, ou encore …

Enfin, vous avez mille fois tort, Moïse, d’oublier (ou plutôt de refuser d’admettre et d’accepter) que vous vivez en colocation dans un pays où une majorité s’est exprimée en mai-juin 2012, aussi légitimement qu’une autre, différente, l’avait fait en sens inverse en 2007. Que vous soyez loin d’être seul à entretenir ce trou noir ne saurait suffire à vous garantir l’absolution. Même si le choix des électeurs n’en était pas vraiment un, même si leur décision, me semble-t-il, était davantage commandée par la volonté d’éliminer le prédécesseur que par une farouche adhésion au successeur, cette majorité, de gauche, doit être respectée par vous et les autres colocataires, tout comme devra l’être ultérieurement celle, différente encore, qui lui succédera, pour la simple raison que c’est la règle en démocratie de respecter la majorité courante, tout comme celle d’après, ainsi que leur saine alternance. Que cette règle ait été foulée aux pieds lors du référendum sur l’Europe déshonore les auteurs de ce forfait, mais n’exonère par avance aucun de leurs imitateurs potentiels.

Il arrive que certains de ces électeurs provisoirement majoritaires fréquentent le site C4N, quelques-uns par hasard, d’autres par fidèle habitude. Il est plus que probable que la lecture de vos thèses, Moïse, n’incite pas particulièrement les premiers à renouveler l’expérience, une des causes sans doute de la désaffection que nous déplorons tous. Les seconds, en revanche, supportent de moins en moins l’offense profonde et récurrente que leur font vos accusations de « socialo-fascisme » ou, comme ici, d’avoir « défendu bec et ongles » des criminels, avant « de retourner leur veste, sans vergogne ni repentance » (il vous aura probablement échappé que « Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain » figure parmi les 10 commandements originels). A moins que vous ayez des informations inédites que vous auriez collectées à leurs côtés (mais dans ce cas, faites nous en profiter SVP), ces outrances spécieuses sont pour le moins maladroites ; n’hésitons pas à affirmer qu’elles sont même tout à fait gauches (ne vous indignez pas : sous ma plume, ce mot est un qualificatif, pas une insulte) ! Pathétique, mais presque …

Nous avons à plusieurs reprises échangé en Messagerie Privée. « Indépendamment de nos opinions souvent divergentes, votre talent épistolaire serait si sympathiquement mieux exprimé au service d’une cause plus modérée, sans pourtant verser dans l’excès contraire » m’avez-vous écrit. Ce que j’ai répondu ne regarde que vous et moi, mais vous ne l’avez peut-être pas oublié. Sachez que je n’y change pas un mot, en particulier en conclusion : « reconnaissons que nous avons effectivement des opinions divergentes en ce qui concerne la modération, ce qui tempère l’envie que je pourrais avoir de me rendre à votre suggestion de cesser de tomber dans l’excès ». Épistolaire, peut-être, mais foin des épées et pistolets !…

On doit à Pierre Desproges, voici déjà fort longtemps, d’avoir pointé cette évidence : « Si on ne devait parler que de ce qu’on connait, est-ce que le pape parlerait du stérilet de ma belle-sœur ? Est-ce que Giscard parlerait des pauvres ? Est-ce que les communistes parleraient de liberté ? ». Mais, lucide à son sujet comme à celui des autres, il ne laissait à personne d’autre le soin d’ajouter : « Est-ce que je parlerais des communistes ? ». Et vous, Moïse, parleriez-vous de la gauche et des socialistes ?

Puis-je vous suggérer à mon tour un point d’amélioration ? Vous gagneriez tellement en sympathie si vous cessiez de vous contraindre à votre hémiplégie (« Qu’on soit de droite, qu’on soit de gauche, on est hémiplégique », disait Raymond Aron ; Pierre Desproges ajoutait qu’Aron était de droite … ;- ) …). Vous méritez beaucoup mieux et seriez mieux à votre vraie place en vous élevant au service de causes plus respectueuses d’une saine diversité ! Vous en avez les moyens : le discernement fait partie, n’en doutez pas, de la boîte à outils technologique standard dont est muni tout ingénieur (tous : non seulement les « mécatrons », mais chacun des autres aussi, par définition).

Deuxième illustration d’optimisme : vous pourriez essayer cet outil. Sans aucune retenue, une fois n’est pas coutume : contrairement à la pile Wonder (chère, si j’ose dire, à Bernard Tapie …), mais tout comme la liberté de la presse, il ne s’use que si l’on ne s’en sert pas !

Jamais deux sans trois : vous recevriez à coup sûr les félicitations admiratives des lecteurs, dès qu’ils auraient perçu les premiers signes de vos tentatives et, comme votre talent ne laisse pas douter de votre réussite, vous seriez sans doute le premier surpris de constater le bien-être généreusement prodigué par ce petit rien. De plus, soyons lucides : dans l’art de la provocation par voie de commentaire radoteusement hors sujet, d’autres vous surpassent allégrement, non ? En les désertant, vous ne manqueriez pas à leurs rangs. Ne vous gaspillez pas s’il vous plaît, ne vous gaspillez plus.

Alors, je me plais à penser que vous transpireriez l’optimisme, au point d’en nimber allègrement votre entourage qui s’en inspirerait sans même avoir à consentir l’effort de prendre conscience de cette douce contagion.

Je n’ajouterai rien dans cet espace ; sentez-vous libre, si vous en éprouvez le besoin (ou l’envie, ou les deux) de répliquer, de préférence en MP, par respect pour la quiétude de nos voisins.

Mais laissez-moi pour terminer vous faire part des conclusions qu’il m’a été donné de tirer de la fréquentation au plus près d’aigris en révolte contre tout et le reste, pestant (et empestant) à longueur de journée et d’existence contre le gouvernement, contre l’opposition, contre ceux qui pensent que, contre ceux qui pensent le contraire, contre ceux qui ne pensent pas, contre ceux qui disent, contre ceux qui se taisent, contre ceux qui vivent, contre ceux qui respirent, … Leurs épuisantes éructations les conduisent vers des extrêmes qu’ils finiraient même par dépasser, pour un peu (d’un côté ou de l’autre ; peu importe : si ce ne sont idéologiquement pas les mêmes, elles dérivent des mêmes certitudes absolues, des mêmes exclusions définitives et participent des mêmes méthodes et techniques !).

Le véritable moteur de leurs éruptions n’est pas du tout la révolte altruiste ; c’est tout au contraire une forme d’auto absolution résolument égoïste : puisque la responsabilité est universellement ailleurs (tous pourris …, sauf LUI, bien entendu), il serait strictement inutile et vain de s’investir puisqu’à l’évidence le résultat ne pourrait en être que nul. C’est d’ailleurs tellement évident qu’il ne vaut pas même de se donner la peine d’essayer. Il ne serait de pire crétin que celui qui, sous prétexte qu’il aimerait bien, lui aussi, changer le monde, se contenterait des petites choses d’une empathie optimiste et active qu’il entreprend stupidement, à sa modeste échelle (c’est à dire à portée de ses tout petits bras).

Mais le fait qu’il les réalise, le bougre, ne serait-il pas un indice de la béatitude, plutôt qu’une preuve supplémentaire et définitive de sa bêtise bisounouresque !

Évidence (avec les loups …) ? Évident (pour dent, œil pour œil …) ? Évidemment ! ! ! …
Et pourquoi pas, récidive optimiste : Évident (de sagesse …), pour une fois ?…

PS : ne serait-il pas injustement réducteur (et stupidement contradictoire) que cette lettre ouverte reste repliée sur un seul ? Si fait, assurément ! Alors, qu’elle soit ré intitulée illico, presto, subito : à Moïse, et à tous les prophètes.

 

Codicille du 27 avril 2015 :

Un commentaire (que l’on trouvera aisément ci-dessous) ayant souligné l’énergie neuronale et le temps colossaux réclamés par la lecture de ce texte (et plus encore par sa compréhension…), la question se posait d’inventer les moyens propres à éviter pareille torture. Par coïncidence, l’auteure elle-même donnait la solution sous son propre article (ÉDUCATION NATIONALE : « DU PIRE QUE MIEUX » !!) : il suffisait, puisque la technique le permettait, de combler a posteriori les manques révélés par les commentaires en les intégrant dans l’article au moyen de la fonction d’édition.

Outre le risque que le procédé comporte du point de vue de la probité intellectuelle en cas de généralisation du procédé, la direction du site serait sans doute avisée de réfléchir sur ses conséquences potentielles et la façon dont sa responsabilité pourrait s’en trouver engagée.

Car « éditer » ne signifie pas seulement « ajouter », comme ici ou dans l’exemple cité ; il inclut la possibilité de « supprimer », ce qui en soi n’est pas d’une extrême gravité dans la mesure où cette faculté serait utilisée pour retirer des passages en vertu de toute une série de raisons qui peuvent aller de la rectification de légèretés inutilement offensantes jusqu’à celle de propos susceptibles de tomber sous le coup de la loi.

Un vrai danger est ailleurs, dans ce qui permettrait de « transformer » un texte, plus ou moins radicalement, et plus ou moins complètement, en l’absence garantie de toute possibilité de contrôle préalable par la modération.

Mais laissons la direction du site à son rôle et revenons à notre sujet, qui est de simplifier l’accès du lecteur. Le procédé évoqué supra m’a donné l’idée de compléter l’article par une explication de texte, un exercice qui a fait dans le passé les grandes heures des professeurs de lettres. Il est à remarquer que cette adjonction n’est pas intrinsèquement porteuse des risques susmentionnés car rien n’interdit d’inclure cette explication dès l’origine ; je m’efforcerai de m’astreindre à cette discipline à l’avenir.

Explication de texte

(qu’à voulu dire l’auteur ? Comment s’y est-il pris ?)

Puisque le thème sera l’optimisme, l’auteur commence par donner au lecteur le moyen de savoir ou de se remémorer ce que Michel Serres en dit, plutôt que de le lui asséner abruptement : « Face à une situation qui change, le pessimiste est celui qui identifie immédiatement ce qu’il va perdre ; alors que l’optimiste tente d’imaginer ce qu’il pourrait gagner ».

C’est encore par une marque de respect à l’égard du lecteur qu’il s’attache à lui donner des références médicales ; le but n’est exprimé qu’en filigrane, notamment par le titre du second ouvrage : leur lecture pourrait permettre aux adultes de se doter de moyens propres à transmettre à leurs cadets une force des plus utiles pour traverser, en les surmontant, les difficultés existentielles rencontrées en particulier à l’adolescence.

La jointure des deux paragraphes amène à la conclusion que la résilience des jeunes générations pourrait être améliorée si l’on se donnait pour objectif de leur permettre de tenter d’imaginer ce qu’ils peuvent avoir à gagner des évolutions inéluctables. Ce n’est que par sous-entendu qu’il se fait la remarque que tel n’est pas du tout l’agenda, bien au contraire, de certains intervenants, habitués à exprimer souvent de manière véhémente, le désarroi que leur provoque les pertes qu’ils déplorent.

L’un deux est plus particulièrement pris pour illustration, pour les commentaires qu’il a repris récemment, après les avoir formulés sous de nombreux autres articles et dans des conversations de personne à personne, selon lesquels Hitler n’étant responsable que de la mort de 50 millions de victimes, il ne se classerait qu’en troisième position seulement à distance de Mao Tsé Tong (200 millions) et de Joseph Staline (100 millions).

Pour éviter les méprises, l’auteur insiste sur le fait qu’il ne s’agit que d’un exemple, qu’il ne faudrait pas confondre avec une attaque personnelle. Le modérateur, qui pourrait y voir un motif justifié de rejet de l’article, est invité à le lire complètement pour s’en convaincre.

A ce moment intervient une incidente (par précaution, l’auteur s’est astreint à éviter des réactions épidermiques et plusieurs jours se sont déjà écoulés depuis qu’il a entrepris sa rédaction, surveillant et pesant les mots et les formules). Cette parenthèse est due au fait que par delà le « tiercé dans l’ordre », vient d’être publié un brûlot intitulé « Les 10 commandements du socialisme » qui se présente comme un dénigrement agressif de tous les socialistes, et par généralisation de tous ceux qui se disent de gauche.

C’est en quelque sorte la goutte d’eau qui fait déborder un vase déjà fort bien empli par l’accusation de « socialo fascisme » faite de façon récurrente à tous ceux qui se disent de gauche, laquelle se voit collectivement et gratuitement accusée d’avoir défendu des tortionnaires « bec et ongles pendant tant d’années avant de retourner sa veste sans vergogne ni repentance ».

Par dérision, le vecteur de ces 10 commandements est rebaptisé Moïse et c’est sous ce surnom taquin que lui sont adressés quatre paragraphes qui débutent respectivement par « Vous avez mille fois raison… », « Mais vous n’avez pas raison… », « Vous n’avez pas raison non plus… » et « Enfin, vous avez mille fois tort… ». C’est très volontairement que l’ordre retenu va du positif au… moins positif.

Le premier complète le « tiercé » par une liste, hélas longue, d’autres personnages condamnés par les juridictions telles que le Tribunal Pénal International qu’il conviendrait de ne pas oublier non plus.

Le deuxième rappelle que les faits sont avérés dès lors qu’ils relèvent de la qualification de crimes contre l’humanité, indépendamment de leur volume, qui n’est qu’une circonstance aggravante.

Le troisième invite à ne pas imposer à d’autres auteurs la pénalité de recevoir des commentaires sans rapport avec leurs articles.

Le quatrième rappelle simplement les principes élémentaires et les valeurs de base en vigueur dans la démocratie républicaine ; rappel suivi à la fois d’une invitation à les respecter et d’un appel à comprendre et mesurer les dommages et les blessures que l’on inflige, peut-être inconsciemment, à les négliger.

La suite, sous une forme humoristique passablement acide et donc peut-être corrosive, est une tentative, optimiste, de persuader son interlocuteur que le débat est toujours une richesse parce qu’il nous confronte à des opinions différentes. Nous pouvons à juste droit les désapprouver mais il serait judicieux que nous convenions a minima qu’elles existent et préférablement que nous acceptions la réalité que d’autres, aussi sincères que nous-mêmes, s’y reconnaissent. L’optimisme est réitéré en exprimant la certitude que l’interlocuteur a toutes les qualités requises pour y parvenir.

Conscient toutefois des réactions légitimes que son discours pourrait susciter, l’auteur conseille à son contradicteur d’utiliser en cas de besoin le canal des échanges privés dont il maîtrise l’usage (mais il n’avait rien prévu en cas d’intervention d’avocats tiers…)

Enfin, évoquant son expérience personnelle, l’auteur invite chacun à œuvrer positivement dans sa petite sphère d’influence plutôt que de se résoudre à la facilité de disperser à tous vents et à tous propos des flots de considérations négatives. [Interviewée chez Laurent Ruquier, Roselyne Bachelot le rappelait récemment : « lorsqu’on exprime des opinions sur presque tout, c’est qu’on a en réalité de vraies idées sur presque rien »].

Pour confirmer en conclusion qu’il s’agit bien d’un cas pris à titre d’exemple, l’auteur retouche le sous-titre pour y associer tous les autres prophètes à Moïse. Mais le titre principal reste bien centré sur les bénéfices de l’optimisme que peuvent se partager, en proportions équitablement égales, ceux qui l’émettent tout comme ceux qui le captent. L’auteur estime qu’il serait sage d’en profiter.

8 réflexions sur « L’optimisme, un réflexe salvateur (ou Mao, Staline, Hitler : le tiercé dans l’ordre) »

  1. Première illustration promptement vérifiée.

    [b]Bonne chance aux deux autres, qui la valent bien[/b]

  2. Un billet intelligent et philosophique, une vraie bouffée d’air pur pour mes neurones mis à mal sur ce site souvent indigent.

  3. Bon, montre en main, et neurones aux aguets, j’ai mis plus de 20 minutes pour lire, mais surtout comprendre votre texte JPLT007.
    Quand j’ai compris que Zelectron était mis en « cause », je me suis demandée : pourquoi tant de hargne ?
    Je pense que mon ami Zelectron a été marqué dès l’enfance par la radicalisation des Pays de l’Est. Je pense aussi (mais n’affirme pas, n’ayant jamais eu le privilège de papoter en MP), qu’il a souffert, peut être dans sa chair, ou dans celle de sa famille, de ces Gauchistes purs et durs, et de ces nazis, qui ont décimé des millions de juifs.
    Bref, dans ces conditions l’optimisme est plus difficilement adopté.
    JPLT007, connaissez vous le mot « tolérance » ? le mot « partage », les mots « respect de l’autre » (et de soi même) ?
    Quant à moi, j’aime toujours la dérision, dans mes billets, qu’ils assassinent la Gauche ou la Droite sarkozienne, ou pire encore l’Extrémisme de Droite ou de gauche.
    Il suffit, pour s’en assurer, de descendre dans ma liste d’articles, de s’arrêter dans les années 2007 jusqu’aux années 2012, pour mieux comprendre que j’égratigne avec le même plaisir, tous les élus de tous bords.
    À chacun son style, ses convictions…
    Les commentaires sont des denrées rares, dans cette période transitoire, où C4N reprend doucement « Force et vigueur ».
    N’envoyons pas « paître » ceux qui ont la gentillesse de nous lire, et d’apporter leurs opinions.

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