Nous connaissons l’Inde pour ses palais,  ses vaches sacrées, ses marchés aux mille couleurs, son accueil, ses fêtes, la Diwali (prononcer Divali) qui a lieu en ce moment et qui représente la fête des lumières, un peu notre Noël à nous ;sa religion mais beaucoup moins sa nourriture du moins celle qui concerne uniquement les habitants.

 


L’Inde, 7ème pays le plus grand au monde a plus de 3,2 millions de km², soit six fois la France !! Avec 1,185 milliards d’habitants en 2010, véritable fourmilière, c’est aussi la 11e puissance économique mondiale. République de type fédéral, l’Union indienne est divisée en 28 Etats et 7 territoires.

Derrière la réalité touristique, tout ce que notre œil d’estivant perçoit et photographie, se cache une autre réalité plus terne, plus dure. L’Inde est également rattrapé par des maux européens qui sont : le diabèle, l’obésité et la disparition des petites exploitations agricoles.

En effet, sur 1,5% du territoire, 10 000 tonnes de riz et céréale sont cultivés et envoyés vers l’Europe ce qui permet aux grosses structures agricoles d’être viables. Par contre les petits fermiers ou petites exploitations sont dans l’impasse et parfois se suicident, faute de solution et de solidarité.

Les banques ne prêtent qu’aux gros exploitants qui en profitent pour acheter un nouveau tracteur.

Les pesticides ont appauvri les sols et le Pendjab qui était le pays aux « 5 rivières » est en train de s’assécher. Pour avoir de l’eau, les puits doivent être construits beaucoup plus profond qu’auparavant.

Quel avenir pour eux ?

Les hindous tout comme nous rêvent d’une vie meilleure et ont constamment les yeux fixés sur les fluctuations des cours de la bourse, cours qu’ils regardent sur des panneaux lumineux dans les grandes villes.

Les dabawala, livreurs de repas, ne savent ni lire ni écrire, tout comme les chauffeurs de taxis en Egypte. Ceux-ci ne se trompent jamais d’adresse de livraison. Les dabawala tiennent à leur métier et à transmettre à leur descendance le culte du service qui leur permet de frapper à des portes qui, vu leur origine, leur sont habituellement fermées.

Diabète – Obésité

Autrefois, plus quelqu’un était gros et mieux c’était. C’était une preuve de richesse. Actuellement, selon les chiffres de l’OMS, il y a 51 millions de diabétiques en Inde. Ce nombre pourrait s’accroître de 150 % dans les prochaines années. C’est énorme.

Plusieurs causes à cela :

Les Hindous sont beaucoup plus préoccupés par les épices que par la qualité de la nourriture.

La fréquentation trop régulière, hélas, des fast-foods.

L’absence de sport. Tel ce jeune qui de 5 h du matin à 20 h le soir est devant son ordinateur à jouer à des jeux vidéo ou sur les bancs de son école. Il en coûte ainsi à sa famille 75 € de frais médicaux plus les piqûres d’insulines. La Sécurité sociale, n’existant pas, son père a dû vendre une parcelle de terrain pour subvenir aux soins de son fils. Le cas n’est pas isolé.

Propension génétique à souffrir du diabète qui touche les enfants de plus en plus tôt.

A cela, plusieurs cliniques dont celle du Dr Mohantraitant du diabète ont été ouvertes et suivent de près les jeunes atteint de cette maladie qui gangrène la société.

Pays aux inombrables paradoxes

Si les jeunes se mélangent de plus en plus, il reste encore des cas isolés mais fréquents notamment en zone rurale où il n’est pas rare qu’une femme se contente de garder les brebis car à cause de ses origines, elle ne peut prétendre à un emploi plus substantiel pour elle.

La richesse continue d’affronter la pauvreté. Les bidonvilles face aux quartiers fort riches et modernes. Mon neveu, en année de césure, est parti faire un stage en Inde à New Delhi. Ce qui l’a déstabilisé est la modernité du quartier où il vit car « c’est plus moderne qua La Défense à Paris ».

Telle est l’image de l’Inde actuellement, accueillante, moderne, pauvre, ancienne, festive, divisée mais unie.

 

Lampes à huile vendues pour la Fête de Diwali

(Fête du Bien sur le Mal)