Voici une idée ingénieuse : limiter le nombre de personnes pouvant posséder un permis de conduire tout en augmentant la disponibilité et le nombre de transports en commun! En effet, diminuer le nombre d'automobilistes, en considérant que la plupart des gens ont de grosses berlines mais sont quand même seuls à l'intérieur, aidera de beaucoup à limiter et abaisser les émissions de gaz à effet de serre.
De plus, si on considère que l'automobile est la cause de plusieurs morts, plusieurs blessés graves et certains gardant des séquelles à vie d'accidents de voiture, on peux ajouter un point en faveur de ne pas donner un permis de conduire à qui le veux!
Les moyens de transport en commun pourront donc être poussés de l'avant, autobus électriques ou hybrides (même si ceux-ci sont à gaz, la réduction de GES sera bien), tramways, métros, trains, etc. Par la même occasion, ne pourrions-nous pas mettre aussi l'emphase sur les moyens de transport verts? Tels les vélos, et faire plus de publicité éclairant les pistes cyclables, par exemple. Car en se rendant au boulot en bicyclette, en plus de contribuer à réduire l'impact climatique des déplacements courants, on se remet en forme et avec le taux d'obésité qui augmente, ce serait un plus …
Bon : Rendre moins accessible les automobiles à n'importe qui, en général, et mettre l'accent sur les transports en commun et la « véhiculisation » verte, ce serait un bon plan pour réduire les gaz à effet de serre…En théorie! Car en pratique, il y aura des centaines d'antagonistes pour se mettre en travers de ce chemin : les compagnies automobiles, car elles ne pourront plus vendre autant de voitures et leur profits iront en descendant; les compagnies pétrolières, qui maudissent déjà les voitures hybrides et électriques; et enfin le citoyen moyen, moi et toi, qui clameront que leur liberté est brimée.
Premièrement, occupons-nous des compagnies automobiles. La plupart des constructeurs de voitures font des profits astronomiques, Ford, par exemple, a enregistré des profits de 160.1 milliards de dollars américains en 2006, d'après le livre "Fortune 500" 2007 duquel Ford est classé septième de ceux qui font le plus de profits, Avec une baisse de clientèle considérable (prenons un exemple radical de la situation), Ford pourrait toujours rester dans une marge de profit raisonnable simplement en diminuant le nombre d'unités produites, le nombre d'employés et d'usines ouvertes. Bien sûr c'est une solution de facilité car les impacts sur le marché du travail sont non négligeables dans un tel cas, mais nous avons pris une situation radicale où le nombre d'usagers de l'automobile diminuait considérablement.
Maintenant aux compagnies pétrolières! Exxonmobil, Shell, BP, Chevron et ConocoPhillips sont toutes des pétrolières dans le top 10 des chiffres d'affaires des plus grandes entreprises mondiales du "Fortune Global 500", données de 2005. Exxonmobil avec des profits nets de 36 130 millions de dollars US. Notant que le pic pétrolier n'est pas loin (s'il n'est pas déjà passé), et qu'il menace l'industrie pétrolière et tout le monde automobile et la société telle qu'on la connait, l'apposition d'un projet afin de réduire le nombre d'automobiles et donc de pétrole consommé, on aiderait ces pétrolières en faisant en sorte que le problème sera moins flagrant, et moins rapide. Avec une baisse dramatique (prenons encore ici le scénario le plus drastique) des ventes de pétrole, la baisse de production de pétrole, dans le meilleur des cas, épousera la courbe de la baisse de demande de pétrole. Le prix du pétrole n'aura pas à grimper à des sommets irréalistes car le manque ne se fera pas sentir. La baisse du nombre d'automobilistes va donc aussi en leur faveur.
Autre ennemi, nous-mêmes! Chaque citoyen se verra probablement en opposition au projet. C'est bien normal, car habitué maintenant de prendre la voiture quand bon lui semble et d'aller où bon lui semble, l'homme d'affaire, la mère de famille, l'adolescent, l'homme âgé, le sportif, tous auront un argument pour s'opposer. Je serais le premier à m'écrier du côté des libertés individuelles d'aller où l'on veut quand on le veux. Cependant, comme tout le monde le sait, "La liberté de l'un s'arrête là où celle d'un autre commence." Il serait donc très juste de dire qu'en utilisant l'automobile abusivement et sans pensée pour les autres, on brime la liberté ceux qui désirent respirer de l'air sans trop de gaz nocifs en ville; on brime la liberté que chaque être à d'être en santé, car en brûlant le carburant nécessaire au fonctionnement du moteur, on libère immanquablement des gaz qui, éventuellement, dégraderont la qualité de vie de ceux qui les inhalent. Et pour la possibilité d'aller où l'on veut quand on le veux bien, l'augmentation des transports en commun réglera très bien ce petit problème.
Avec tous ces ennemis hors du chemin, théoriquement, l'application de lois et règlements afin de diminuer l'usage et de diminuer les usagers de l'automobile sera plus aisé. Car n'importe qui avec une conscience environnementale assez claire verra le bon sens dans cette hypothèse. La prise de conscience se doit simplement d'être plus rependue et de se promener d'une tête d'un conscient à celle d'un inconscient afin de leur apprendre à comprendre le problème dans lequel nous vivons présentement. Ce n'est pas un problème isolé mais une catastrophe monumentale et globale, touchant tout le monde et ne laissant personne épargné. Notre société fonce dans un mur, il faut commencer à l'éviter avant de rentrer dedans!
Dave Tremblay
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