Tout le monde l’attendait. Tout le monde en rêvait. Tout le monde savait qu’elle allait arriver et qu’elle nous offrirait un classico de plus à vivre cette saison. Tout le monde y était déjà préparé. A l’exception de quelques joueurs du côté de Munich et de Londres…

Oui tout le monde attendait cette finale entre le Real Madrid et le FC Barcelone. Elle paraissait tellement évidente qu’elle ne faisait pour les spécalistes aucun doute.

Pour le Barça, c’était même presque gagné sans jouer. Comment l’équipe de Chelsea, si poussive au tour précédent face à Benfica, pouvait-elle espérer réaliser avec le jeu flamboyant des Catalans? Le jeu si bien rodé des Blaugrana qui ne pouvait que faire qu’une bouchée de Blues viellissant et en cruel manque d’inspiration… 

Seulement, en s’inclinant 1-0 au match aller face aux Anglais sur leur pelouse de Stamford Bridge, les hommes de Guardiola ne se sont d’emblée par facilité la tâche. Certes, ils étaient rassurés par leurs occasions de buts (toutefois manquées) et la mainmise qu’ils avaient eu sur la rencontre. Certes, ils se rassuraient en se disant que Chelsea n’avait marqué que sur l’une de ses très rares occasions. Tout allait bien en fait malgré la défaite. Et tout irait bien au Camp Nou au match retour.

Ce match retour oui, il commença bien. Par l’ouverture du score logique des Espagnols à la demi heure de jeu. Puis par l’expulsion stupide de Terry peu après. Puis enfin par le deuxième but inscrit avant la mi-temps par Iniesta. Le but de Ramires (quel lob!), dans la foulée, ne fera que doucement refroidir le stade. Car Barcelone, à 11 contre 10 et avec un seul but à inscrire, allait se qualifier (demandez à Domenech!). Sauf que Barcelone n’y arrive pas. N’y arrive plus. Sa défaite face au Real en championnat le week-end précédent avait révélé une équipe et un Messi fatigués. Ils l’étaient encore face à Chelsea. C’est finalement Torres qui scellera définitivement le sort de le rencontre en égalisant en fin de match (2-2). Chelsea élimine le grand Barça. Incroyable.

Le Real lui, était aussi confiant. Fort de son but marqué à l’extérieur au match aller et gonflé à bloc par sa victoire en championnat face au rival de toujours, le grand Real démarre pied au plancher par deux buts de Ronaldo dans le premier quart d’heure. On se dit que le Bayern va se faire manger tout cru. Comme on se le disait pour Chelsea. Sauf que le Bayern va réduire le score sur pénalty par Robben. Score qui ne bougera plus. Pas plus dans le temps réglementaire que lors des prolongations. C’est la cruelle séance des tirs aux buts qui départagera les deux équipes. Le Real commence mal. Neuer stoppe les tirs de Ronaldo et de Kaka. Casillas remet son équipe en course en arrêtant lui aussi deux frappes Allemandes. Mais Sergio Ramos se troue et expédie un missile au dessus de la cage du gardien du Bayern. Il ne reste plus à Schweinsteiger qu’à transformer son essai. Le milieu international ne tremblera pas et envoie son équipe en finale. Il expédie par la même occasion le Real en enfer. Et offre au monde entier une finale que personne n’attendait.

Le Bayern, sur sa pelouse, affrontera Chelsea. Nul doute que le vainqueur de cette édition de la Ligue des Champions se verrait bien s’offrir un château en Espagne…