qu’est-ce que c’est ?

 

Je reviens sur cette identité nationale qui pour moi, avant tout, serait l’identité Française qui se perd dans cette Europe et bientôt dans la mondialisation. Définissons les racines de l’identité Française. Il y a bien sur plusieurs façons de la représenter. C’est tout d’abord notre histoire, puis notre façon de vivre, et notre culture en appartenance à un pays défini géographiquement. Les racines de l’identité Française doivent être précisées. Elles évoluent avec le temps puisque notre pays est constitué de populations de différentes origines de flux migratoires et avant d’évoquer l’identité nationale qui découle de ces racines d’appartenance à un même pays, il convient de définir une base de référence. Elles représentent ce qui les unit, c’est à dire notre langue attaquée par l’Anglais comme si parler Anglais signifiait que l’on est intelligent, important, mais cela est dans le vent, on dirait que l’on a honte aujourd’hui si l’on ne parle pas l’Anglais car il a envahit notre univers. Il y a nos vins, notre champagne, ainsi que nos fromages plus de 300 sortes, dont le camembert jamais égalé, le terroir Français un trésor de gastronomie. Notre cuisine qui s’exporte dans le monde avec notre savoir faire, notre culture de la table. La haute couture bien qu’elle soit cultivée par de grands couturiers souvent étrangers, ce qui montre que nous savons apprécier le talent des autres. Notre médecine et bien d’autres choses. Et puis notre république indivisible et laïque après avoir été chrétienne fondement de notre existence originelle. Mais les racines les plus populaires sont le béret dont l’usage des enfants se rendant à l’école à presque disparu, la casquette qui est encore portée mais de plus en plus attaquée par ces casquettes Américaines portant le sigle NY, et la baguette de pain qui reste la marque majeure du Français.

Ces trois racines marquent la France plus que tout. Sans être nationaliste, ils, le béret ou la caquette, ne peuvent être portés que par les Français car il faut en avoir reçu la culture, ils sont la marque de la France profonde. Quand à la baguette, origine de nos campagnes napoléoniennes dérivée du pain Viennois, elle fait notre bonheur chaque matin.

 

Le béret tient son origine dans les Pyrénées. Il servait principalement aux bergers qui le tricotaient à la veillée avec des aiguilles en bois de buis et de la laine de moutons. Lavé et martelé pour obtenir un aspect feutré il était utilisé pour se protéger du soleil, de la pluie et du froid. Porté au Moyen-âge par les gens de Bigorre, de la Sioule et du Béarn, y compris le clergé, on le dit Basque, on le dit Landais mais en réalité il est une coiffure spécifiquement Pyrénéenne et plus exactement Béarnaise. De source à peu près sûre, ce sont les bergers béarnais, vers le Haut Moyen-âge, qui ont «inventé» ce tricot qui feutrait à force d’être «battu» par les intempéries et qui les a protégés à la fois du soleil et du froid, du vent et de la pluie. Et puis, son port s’est développé sur le territoire national et sur des terres Carlistes en Espagne, 1834-1840, qui montrent son rattachement basque, et puis sa renommée s’est étendue à toute l’Europe à partir du second Empire. Aujourd’hui, il ne serait plus fabriqué que par deux entreprises Béarnaises, ce repère social a disparu. Si on imagine aujourd’hui le porteur d’un béret on y voit une personne de 50 ans issue de la campagne avec des attaches familiales du sud de la France et un homme des montagnes.

 

photo1.1257508736.gifLa casquette, l’appartenance des ouvriers à la lutte sociale de 1936. Elle a été longtemps la coiffure populaire la plus répandue, elle complétait leur vêtement pantalon, chemise et casquette légèrement inclinée portée par les métallos et les paysans. On revoit l’image de Jean Gabin dans la bête humaine de Jean Renoir 1938 mécanicien de locomotive comme symbole du monde des cheminots. Elle représentait une classe de la société Française le trait d’union de la classe ouvrière qui à presque disparue avec le monde ouvrier, le métallo n’existe plus. Le vêtement apparaît au milieu de XIXème siècle comme un facteur de différentiation des milieux sociaux que le port de la casquette différentie de celui des autres classes sociales. C’est donc un vêtement bien Français dérivé du képi.

 

boulangerie_m.1257518532.jpgEt la fameuse baguette de pain, maintes fois copiée mais jamais égalée, celle bien pratique pour faire des sandwichs, celle que l’on mange le matin croustillante au petit déjeuné. A cette baguette il faut y aussi associer le croissant bien doré un régal bien frais avec son café. C’est la tradition Française de nos valeurs éternelles celles qui n’évoluent pas qui ne sont pas prenables par les autres.

L’origine de la baguette de pain remonte aux années 1830 lorsque le pain viennois est introduit en France. Ce pain long, à base de levure de bière et non de levain, est cuit dans un four à vapeur ce qui permet l’apparition d’une croûte, c’est un pain aristocratique, ancêtre de la baguette. Parce que ces pains blancs dits de fantaisie sont détaxés et parce que les habitudes alimentaires des citadins changent, le pain long se répand en ville. Sa composition change, le lait est supprimé ce qui abaisse les coûts de production et par conséquent, le prix de vente. Le pain viennois ainsi transformé devient un pain de travailleur, acheté quotidiennement du fait de son faible poids et de sa mauvaise conservation.

Après un retour au pain noir lors de la Première Guerre mondiale, la baguette des années trente atteint l’apogée de sa qualité et de sa consommation. C’est à partir de cette période que naît véritablement une image autour de la baguette. Les caractéristiques de ce pain rappellent celles des Français, simplicité et originalité du genre de vie. La baguette fait alors penser au Français se rendant à la boulangerie, lieu de sociabilité du village, pour acheter son pain quotidien, avec l’odeur en plus qui vous met l’eau à la bouche. Aliment de base du Français sentant le savoir faire de nos boulangers pas des grandes surfaces vendant du pain industriel mou et sans saveur. Ce que les Français font, et que les étrangers constatent quand ils viennent acheter, chaque jour le matin, dans les boulangeries de quartier la baguette avec le journal qu’ils ramènent sous le bras, c’est grignoter un bout bien croustillant qui est le meilleur.

Tous ces éléments caractérisent la racine de l’identité Française, et quelques soient nos dérives, l’ouverture de nos frontières à l’Europe, le va et vient de ces peuples apportant d’autres langues d’autres cultures qui nous enrichissent, ils restent notre histoire. Ce qu’il faut c’est la force de résister à l’Anglophobie qui détruit petit à petit nos racines pour nous fondre dans cette mondialisation qui nous fait perdre tous nos repères. Notre langue est riche de son histoire, elle permet de bien s’exprimer, elle est le reflet de la France écrin de nos villages. Il ne faut pas que nos grands écrivains tels, La Fontaine, Molière, Beaumarchais, Voltaire, Balzac, Hugo, Stendhal, Zola, se disent mais qu’ont-ils fait !

L’identité nationale dérive de tout cela, cette mondialisation vers laquelle nous allons irrémédiablement présente pour nous un grand danger si nous ne l’a maîtrisons pas. La perte de ces valeurs dans un espace commun ou nous conduit à celle de notre identité. Ce n’est pas être nationaliste, ce n’est pas refuser l’autre d’une couleur différente, d’une autre culture, c’est l’enrichir en lui faisant accepter ce bien national, mais c’est aussi résister à cette Anglophobie.

Je voudrais évoquer La Fondation Bertelsmann au service d’un marché transatlantique et d’une gouvernance mondiale par Pierre Hillard.

Étroitement liée à l’OTAN, pour laquelle elle organise chaque année la Conférence sur la sécurité de Munich, la Fondation Bertelsmann a placé un géant des médias au service des ambitions Allemandes au sein de l’Empire transatlantique en construction. Universitaire spécialiste des relations internationales, Pierre Hillard vient de consacrer un livre à la plus puissante fondation européenne, dont un extrait est publié ici.

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La création d’un grand marché transatlantique pour 2015 est la grande ambition des dirigeants européens et états-uniens. Après la visite du Président Obama en Europe, lors du sommet UE/États-Unis, le Parlement Européen en a profité pour adopter une résolution le 26 mars 2009 appelant à réussir ce marché transatlantique. Il est même appelé à un «renforcement de la coordination entre les institutions monétaires Européennes et Américaines». En fait, ces affirmations ne sont que la suite logique des travaux en amont de la Fondation Bertelsmann. L’ambition est d’aboutir à un seul marché unique transatlantique dont les conséquences concerneront les Français et tous les peuples d’Europe.

Les Allemands ont toujours été les précurseurs des évolutions Européennes, et favorisent par ce marché le rattachement de l’Europe aux États-Unis, c’est dans la suite logique de la politique droitière de l’Union Européenne.

Selon Pierre Hillard, le but de l’Union européenne n’est pas la création d’une Europe unie mais d’un bloc euro-atlantique avec les États-Unis incluant le Canada et le Mexique (Union Nord-américaine). Il cite le cas du récipiendaire en 1950 de la plus haute distinction européiste, le prix international Charlemagne d’Aix-la-Chapelle, du fondateur de la Paneurope Richard de Coudenhove-Kalergi, qui affirmait déjà la volonté de créer une «Union atlantique», l’Angleterre faisant le pont entre l’Europe et l’Amérique. Il désignait l’ensemble comme une «Fédération à trois». En raison du transfert de compétences politiques, économiques et monétaires à des blocs continentaux en voie d’unification, européen, nord-américain, sud-américain, etc, les États vidés de leurs substances sont appelés à se disloquer en raison de facteurs multiples, financiers, ethniques, etc. Même les États-Unis, en raison de la création en cours de l’Union nord-américaine, sont appelés à éclater en plusieurs entités territoriales. Ce processus en cours partout sur la planète permettra à des blocs continentaux débarrassés de leurs États de constituer l’architecture de la gouvernance mondiale, Wikipédia.

Pierre Hillard la marche irrésistible vers le nouvel ordre mondial.

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En outre, je crois que l’on ne doit pas fuir ce débat sur «l’identité nationale» mais montrer sa direction fascisante cinq mois avant les élections régionales et le faire porter sur l’identité Française car l’identité nationale en est le fruit. Elle est évolutive par ce que le monde évolue, la France de 2009 n’est pas celle des années 1980 ni celle d’avant guerre, il y a donc différentes identités nationales suivant les époques. De plus comment parler de cette identité lorsque le gouvernement bafoue le vote de Français sur l’Europe en adoptant le traité de Lisbonne par voie législative alors le traité sur la Constitution avait été refusé par référendum. C’est donc bien un sujet de diversion quand un gouvernement inhibe le vote des Français et nous masque sa politique de mondialisation nous dirigeant vers une gouvernance mondiale.

«Le patriotisme c’est l’amour des siens, le nationalisme c’est la haine des autres, affirmait Roman Kacev, écrivain Français et compagnon de la Libération connu sous le nom de Romain Gary».