Une semaine après leur entrée en guerre en Libye aux cotés des rebelles de Benghazi, sous  prétexte de protéger la population civile grâce à un mandat de l’ONU, force est de reconnaitre que les forces occidentales ont plutôt un autre objectif non moindre, celui d’aider les rebelles à récupérer le contrôle des zones pétrolières. Après Adjabiya et Ras-Lanouf, c’est une zone de production journalière  de près 100 000 barils de pétrole brut qui vient de tomber dans les mains des rebelles appuyés par les forces occidentales.

     Mr Ali Tahroni a confirmé qu’un accord a été signé avec le Qatar, le seul pays arabe à participer activement aux opérations militaires et à avoir déployé des avions dans le ciel libyen, pour vendre le pétrole libyen. «Nous avons contacté la compagnie pétrolière du Qatar et ils ont accepté de prendre tout le pétrole que nous exportons et de le mettre sur le marché pour nous .La prochaine expédition de pétrole aura lieu dans moins d’une semaine» a-t-il  précisé.

  On comprend maintenant l’engouement et la précipitation de Nicolas Sarkozy pour forcer la communauté internationale à entrer en guerre en Lbye, d’autant plus qu’après l’Italie la France serait le deuxième importateur du pétrole du pétrole libyen qui représente un peu plus de 15% des importations françaises de pétrole brut.

  

 

A ce rythme, on avance tout droit vers le cas irakien qui nous rappelle sans doute la stratégie de « Pétrole contre les armes » au vu et au su d’une ONU impuissante.

  La Ligue arabe qui avait voté à l’unanimité la création d’une zone d’exclusion aérienne en Libye pour protéger la population civile semble aujourd’hui comprendre que la seule règle qui vaille un conflit armé pour l’occident est celle de : « divise, dirige et prends le pétrole »

  Pour l’Arabie saoudite c’est trop beau, l’occasion parfaite pour le roi Abdullah de se débarrasser non seulement  de Kadhafi (le différend  entre les deux hommes depuis 2002 est légendaire), mais aussi l’occasion  parfaite pour la dynastie saoudienne de  prêter main forte à un  Washington étourdi.

 

Mise à jour :

 

   La ville natale du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Syrte, a été la cible samedi de missiles et de raids aériens menés par la coalition internationale, a rapporté l’agence officielle libyenne Jana. De nombreuses victimes civiles seraient à déplorer. L’objectif affiché par la coalition est claire,appuyer les rebelles et libérer l’ensemble de la Libye. Le risque d’une guerre civile dans les fiefs où Kadhafi est populaire se dessine,on imagine mal Syrte, la ville natale du guide, dirigée par les rebelles. Un porte parole de l’armée a déclaré que ce sont des objectifs civils qui sont visés à Tripoli, Misrata, Zouara (ouest) et Benghazi (est), tandis que la télévision libyenne annonçait le bombardement de l’hôpital de Bir Osta Miled, à 15 km à l’est de Tripoli