Délire des pacifistes : intox ou mensonges délibérés ?

Sur des milliers de sites pacifistes on peut lire " dans les empennages des missiles Tomahawk, se trouvent des barres d’ uranium appauvri de 300 kilos ".

Or une telle affirmation n’est pas seulement fausse elle est complètement inepte tant du point de vue de la technique que du point de vue de la communication : une légende contreproductive.

 

Depuis un certain temps cette nouvelle totalement incroyable circule sur la toile, relayée par les médias sociaux.

Elle semble avoir pour origine un certain  Falco Accame, président de l’Anavafaf (Association Nationale d’Assistance aux Victimes Enrôlées dans les Forces Armées et à leurs Familles http://www.anavafaf.com/).

Un missile Tomahawk pèse entre 1.200 et 1.500 kg. Affirmer que " des barres d’uranium appauvri de 300 kilos " (au moins deux pour justifier le pluriel soit 600 kg) est d’une rare sottise du point de vue technique

Une dérive de missile (il y en a trois sur un missile) mesure environ 25 cm sur 40 cm il lui faudrait une épaisseur moyenne de plus 15 cm et un volume de plus de 15 000cm3 pour atteindre un poids de 300 kg d’U238 dont la masse volumique est de 19,1 g/cm3.

Plusieurs sites illustrent ce texte avec un Rafale français et les photos des chars détruits à Benghazi.

Le Tomahawk est un missile des forces US et britanniques tiré depuis des navires de surface et des sous-marins en Méditerranée, et qui ne figurent pas dans l’arsenal militaire de l’armée française et les missiles de croisière n’ont pas pour objectif des cibles mobiles.

Un mensonge de cette nature ne peut que nuire à ceux qui l’utilisent et discréditer leur lutte contre la barbarie de ces bombardements et en général de toutes les guerres d’agression.

Comment comprendre que des médias comme le Post (lire l’article http://www.lepost.fr/article/2011/03/25/2445861_libye-des-bombes-a-l-uranium-appauvri-pleuvent-sur-la-population-videos.html), par exemple,  aient pu relayer sans contrôle, de telles affirmations ? Ont-ils été victimes d’une manipulation ? Et, au final, à qui profite le crime.