Tunisie : entre espoir et incertitude sécuritaire, le 24juillet à grands pas

      

Le 24 juillet 2011, tout comme le fût le 14 janvier, sera sans doute une date importante dans l’histoire de la Tunisie. Cette date de 24 juillet, jour de l’élection de l’assemblée constituante marquera le début d’une ère nouvelle, démocratique, pour l’histoire de la Tunisie et son avenir.

 Mais au fur et à mesure que cette date avance à grands pas, l’espoir d’un lendemain meilleur semble éclipsé par l’incertitude sécuritaire e l’anarchie qui règne dans le pays. Pas plus tard qu’Hier, dimanche 27 mars 2011 vers midi, des manifestants ont barré la route à un convoi ministériel en direction de Douz,  dans le village sud tunisien de Souk Lahad, jetant des pierres sur la tête du cortège. Ce convoi était composé de plus de trente  ambassadeurs de pays étrangers qui répondaient à l’invitation du ministère du tourisme tunisien. Si aucun blessé n’est à déplorer, ces genres d’incidents ne font qu’entacher l’’image de la Tunisie déjà écornée et boudée par les tours opérateurs étrangers.

 La reprise de l’économie est quant à elle incertaine tant les secteurs  public et  privé doivent faire  face à des grèves sauvages de la part des employés exigeant manu-militari le limogeage des PDG des différentes entreprises  

 Le gouvernement tente de minimiser ces événements les qualifiant d’actes isolés et préfère plutôt jouer la carte de l’apaisement dans un pays déjà en effervescence.

 Le gouvernement de transition de M. Béji Caïd Essebsi, remplaçant de Ghanouchi ancien premier ministre de Ben Ali, avance tant bien que mal et entend bien respecter ses engagements et notamment celui d’organiser l’élection d’une assemblée constituante chargée d’amender une nouvelle constitution. Le  ministère de l’Intérieur avait  lancé, le samedi 26 mars 2011, un appel aux citoyens tunisiens  afin de se faire délivrer une carte d’identité ou la renouveler en vue de l’élection prochaine. Les policiers qui avaient déserté les commissariats au lendemain de la révolution reviennent    peu à peu.

Il faut quand même saluer la maturité du peuple tunisien qui est déterminé à croire et à embrasser ce rêve d’un lendemain qui chante. Ce peuple fait mentir aujourd’hui le risque islamiste décrié et avancé par l’occident pour soutenir les monarchies dictatoriales arabes.