Pendant que Nicolas Sarkozy « causait dans le poste » depuis Toulon ce jeudi soir, voici d’autres son de cloches, ceux de Sir Mervyn King, gouverneur de la Bank of England (la banque centrale du Royaume-Uni), et de Lord Lamont, ancien ministre des Finances, qui n’excluent plus l’impensable, ni que la situation soit devenue « hors de contrôle ».
Bien évidemment, le gouverneur de la Bank of England reflète les propos lénifiants de son homologue français : « nos banques sont en meilleure position pour résister ».
D’accord. Mais avec les banques britanniques notées de A (Lloyds, Royal Bank of Scotland) à AA- (HSBC) avec les habituelles notations intermédiaires (A+ pour Barclays), tandis que le Crédit agricole et la Société générale ont récolté un simple A, et un maigre AA pour BNP Paribas.
L’ennui, le hic, l’os, c’est qu’en Europe, personne, pratiquement plus personne, dans le secteur bancaire, n’est noté AAA.
Vas-y, Sarko, raconte le AAA…
L’adjoint de Sir King, Paul Tucker, qualifie la situation « d’extrêmement périlleuse » dans un environnement « exceptionnellement menaçant ».
À part cela, Madame la Marquise…
Rappelons que c’est Mervin qui a déclenché la concertation entre diverses banques centrales mondiales hier. Ce ne fut même pas une rustine. Juste un doigt dans la digue, vite gelé.
Le pire scénario
Cela signifie que le pire scénario n’est nullement écarté, et qu’il est bien sûr partout envisagé. Y compris bien sûr par Alain Juppé. Tout comme Nicolas Sarkozy, les dirigeants de la Banque d’Angleterre invitent les dirigeants des banques, non pas à supprimer les bonus, mais à les plafonner (grosse nuance), et à réduire les dividendes (ce que les banques françaises se refusent très résolument à faire). Vous êtes cordialement invités à vous autoréguler.
Selon certains, à Bruxelles, l’euro ne tiendra pas plus d’une dizaine de jours. C’est l’opinion d’Olli Rehn. Ailleurs, c’est le même son… de canon.
Très clairement, Lord Lamont redoute que des États européens se déclarent en faillite, en défaut. Ce qui conduirait à « une crise se muant en total chaos… ». L’impensable est désormais que trop envisageable, poursuivait-il devant la chambre des Lords.
Tiens, voici à présent Lagarde, qui peignait encore avant-hier (quand elle était ministre des Finances) l’horizon en rose, qui va quémander des sous pour le FMI au Brésil.
Tiens, voilà un indicateur de l’intérêt de nos politiciens européens. Tandis que Mario Draghi parlait devant le Parlement européen, il n’y avait que 25 députés (sur 736) pour venir l’écouter, lui apporter d’éventuelles contradictions. Mais en fait, ils ont raison : alors que Merkozy (ou Sharkomerk) veulent transférer tout le pouvoir à leurs techocrates supranationaux, il n’est pas du tout question de renforcer les pouvoirs du Parlement européen. Alors, si c’est « cause toujours », pourquoi donc se déplacer ?
Tiens, revoilà des questions d’intérêts nationaux : pourquoi donc les banques européennes pourraient-elles emprunter des dollars à des taux moindres que les banques des États-Unis ?
Tiens, vous vous souvenez du récent appel à la Chine pour venir au secours de l’Eurozone ? Et bien, elle préfère que sa banque centrale vienne en aide à ses banques nationales, histoire de compenser la chute des revenues découlant de la baisse envisagée des exportations chinoises.
Tiens, voilà qu’on se souvient que la première banque à sombrer dans le rouge en Europe fut l’IKB Deutsche Industriebank, en… août 2007. Elle a fait quoi au juste, Merkel, depuis ?
Tiens, voilà Sarkozy qui fait pleurer dans les chaumières et qui nous dit, c’est pas moi, c’est les autres. Allez, ressors-nous les 35 heures et l’héritage socialiste. C’est pas lui, c’est les autres prédateurs, pas les plus gros agriculteurs, n’est-il pas ? Il ne faut pas que le coeur économique de l’Europe s’effondre, qu’il dit. Soit celui de ses amis les financiers, les plus gros industriels, les plus gros agriculteurs ? « Les Français s’appauvriraient ». Certes, d’abord lesquels ? Français, regardez-moi bien au fond des yeux, ayez confiance, je le veux ! La Banque centrale européenne doit rester indépendante pour sauver les banques, d’abord. Enfin, les plus grosses, les « too big to fail ». En général, celles qui n’ont pas spéculé sur des dettes pourries, la BCE s’en contrefout. Mais applaudissements fournis dans la salle toulonnaise.
Discours convenu
L’Europe a déçu ? Qui, prioritairement ? Les PME qui n’ont pas fraudé aux subventions. Les petites gens qui ont vu les prix grimper. Réaffirme solennellement, ok. Mais quelles mesures concrètes, et pour quand ? Refais-nous aussi l’Union pour la Méditerrannée, à coups de bombes sur la Libye.
Allez, pour construire grand et beau, refais-nous des partenariats public-privé. On y croit
Ce discours convenu, pour lycéens des sections économiques, classes de seconde, a certes exposé quelques fondamentaux de base. Un contenu de manuels. Pour le reste, demain, demain, demain, quand vous m’aurez réélu. Mais rien de précis. Rendez-vous demain matin à l’ouverture des Nikkai, Nasdaq, Footsie, Dow, CAC, &c. Les bourses vont certainement attendre la renégociation des traités. Au fait, à quel rythme, quelles échéances, la « refondation des traités » ?
Ah, oui, au fait, lundi prochain, nouvelle messe avec pour servants, à Paris, Sarkozy et Merkel.
Combien cela va coûter ? Une visioconférence n’aurait-elle pas suffi ?
Parce que, pour ne rien dire, autant réduire les frais.
Car, oui, on en est déjà là.
Marine Le Pen (dont les discours ne valent guère mieux jusqu’à présent), a dénoncé un « discours parfaitement indigent. J’ai entendu une succession de poncifs. ». Là, on est deux. De même, d’accord avec Marie-Noëlle Lienemann (PS) : « Sarkozy dit qu’il faut payer nos dettes. Il doit payer les siennes. ». Déjà, que l’UMP rembourse les cars ou qu’ils soient décomptés des dépenses électorales du candidat Sarkozy.
Au fait, il dit quoi, Olivier Sarkozy, du Carlyle Group (favorisé par Sarkozy, Nicolas) ?
La fin de la zone euro dans trois ans. Un grand optimiste. C’était sur la chaîne CNBC. Voici peu. Pour ajouter que, bien sûr, il y avait les remèdes de son demi-frère. La relance par le Carlyle Group, après défiscalisation au Luxembourg des opérations ?
En fait, Sarkozy prépare un troisième plan de rigueur, pour après l’élection présidentielle. Après en avoir appelé à la Chine, il la met en cause (en raison de son protectionnisme). Cause toujours. Il ne veut pas d’impôts nouveaux frappant les plus aisés et son seul argument reste : « je suis le meilleur, tous les autres sont des nuls. ». Un peu court, vieil homme d’un vieux monde qui se protège, et ne protège surtout pas les autres.
Bref, Sarkozy n’a rien dit qui puisse gêner Merkozy, soit Angela Merkel qui va faire elle-aussi la causette devant le Bund.
Il y a-t-il quoi que ce soit de vraiment concret et d’adapté à la situation immédiate de la part de Sarkozy ou de Merkel ?
Permettez-moi très sérieusement d’en douter.
En tout cas, ce soir, de la bouche de Sarkozy, j’ai vu beaucoup de vent sortir.
[i]Much ado about nothing.[/i]
Et surtout, rien qui puisse fâcher ses principaux soutiens.
Je ne sais si vous avez vu ce que j’ai pu voir en chaussant mes lunettes (des loupes acquises en Bulgarie pour les payer moins cher), soit un gesticulant ayant fait venir de la claque en claquant du carburant et en émettant du CO2.
Je mets au défi quiconque (hormis TF1 qui a écouté « un discours important ») de me dire ce que Sarkozy a pu annoncer de concret ou de neuf.
Au fait, Moody’s dégrade les banques tchèques. C’est industrialisé, la Tchéquie.
C’est dans l’Union européenne aussi.
C’est cela, le « nouvel âge économique ». Tu claques dans les doigts, et même un pays industrialisé se fait attaquer ?
De Yannick Claude (cela vaut ce que cela vaut, mais « c’est pas faux ») :
« [i]Si Nicolas Sarkozy, dont le discours a été écrit par Henri Guaino, s’est refusé à cette main tendue vers ses alliés naturels pour privilégier ce vain tête-à-tête avec la Chancelière, c’est qu’il ne cherche pas d’alliés, mais des vassaux. Héritier du gaullo-souverainisme, le Président de la République préfère parler d’égal à égal avec l’Allemagne plutôt que de s’engager vers un partage de souveraineté, ce qui exige des transferts de compétences à des autorités communes qu’il méprise, à l’instar de la Commission. Sauf qu’il n’y a aucune égalité dans ce dialogue de sourd entre Paris et Berlin, que sépare un fossé obligataire de plus en plus béant. Berlin où le SPD et les Grünen contestent la politique européenne de Merkel et qui auraient beaucoup plus de prise sur la majorité CDU/FDP elle-même divisée, si Nicolas Sarkozy sortait de son rôle pathétique de Président aux triples abois pour endosser les habits de leader européen, emmenant derrière lui la foule des mécontents de la Chancelière.[/i] ».
Pour la stabilité économique de l’Europe est sur le point de basculement, notamment en France
Et les décharges prévues par l’OTAN obtruded France et l’Europe
Dans le dédale des interminables et le luxe apparent de vie et de l’autorité des pouvoirs publics est devenue
Dans les mains du compresseur pour faire pression sur le monde et les choses sont évidentes publics quel que soit
Contrepartie à la barre des politiques …..? suivie
ce qui me révolte c’est qu’il fait sa campagne électorale avec notre pognon.Et y en qui le soutienne encore ce con ?Moi je n’est pas écouter je ne peut plus le voir ni même l’entendre sa me donne des envies de meurtre c’est vrai
Bah, Charly12, de toute façon, les autres aussi, pour la plupart, ils feront la leur avec notre pognon.
Tiens, j’ai fait un truc sur l’union fiscale :
[url]http://www.come4news.com/union-fiscale-loc-fem-,-synonyme-controle-budgetaire-608356[/url].
Va voir si tu as compris la même chose que ma manucure. 😉
Oui j’ai bien compris la même chose je ne suis pas un spécialiste mais faut-il en être un pour comprendre que l’on protège toujours les mêmes ? non je ne pense pas des fraudes y en a toujours juste que la richesse d’un pays ou des pays de l’Europe devrais être mieux repartie et tout fonctionne mais la c’est une autre histoire et en n’en sortira jamais gauche ou droite ou les extrêmes.Moi je pense que de toute façon ont va droit dans le mur d’une façon ou d’une autre et la le champ est vaste je veut dire que écologiquement ou économiquement ou encore révolutionnairement ou tout simplement atomiquement ou guerièrement ? eh bien que de mots je m’étonne existe -il les mots la ?Je pense que tu m’a compris
Jacques Delors : L’Euro avait un vice de forme dès le départ
[url]http://zebuzzeo.blogspot.com/2011/12/jacques-delors-leuro-avait-un-vice-de.html[/url]
La « diziplin » de Merkel crée des tensions en Europe. Le FMI au secours de l’Euro ?
[url]http://zebuzzeo.blogspot.com/2011/12/la-diziplin-de-merkel-cree-des-tensions.html[/url]