L’être humain peut-il se prétendre libre ?
Encore aujourd’hui, des questions d’ordre philosophique demeurent sans réponse certaine. Celles-ci n’en n’auront d’ailleurs probablement jamais puisqu’il n’y a pas de réponses absolues, et ce, en raison des sous-entendus et des présupposés constituant la question.
Les questions philosophiques posent beaucoup de problèmes puisqu’elle prête à discussion. Plusieurs penseurs ont exprimé leur point de vue en interprétant de manières différentes les concepts clés associés à ces diverses questions philosophiques. ainsi certains tenteront de répondre du mieux qu’ils peuvent a des question comme celle étudiées dans cet article : L’être humain peut-il se prétendre libre ? Il pourra, en partie, se prétendre ainsi puisqu’il a l’entière liberté de ses choix, selon Jean-Paul Sartre. En contrepartie, ce dernier ne pourra se définir totalement comme tel puisqu’il est soumis à certaines contraintes, selon Sigmund Freud.
Premièrement, Jean-Paul Sartre défend l’idée que l’Homme ne peut pas faire autrement que d’être totalement libre. Sartre adhère à l’existentialisme qui, selon le Petit Robert, est « une doctrine philosophique, selon laquelle l’existence de l’Homme précède son essence.2 » Ainsi, l’existentialisme athée, prôné par Sartre, élimine l’hypothèse d’une essence pour l’homme. La création de celui-ci, n’étant pas divine, n’aurait pas de but ou de raison d’être. En plus, Jean-Paul Sartre, dans son ouvrage L’existentialisme est un humanisme, expose sa conception philosophique de l’existentialisme auquel il accorde beaucoup d’importance au concept de liberté. Jean-Paul Sartre démontre l’ampleur de notre liberté en affirmant dans son ouvrage : « L’Homme est condamné à être libre.3 » Cela veut aussi dire qu’il n’y a pas de valeurs prédéfinies, d’avenir tracé pour l’Homme ou d’excuses qui viendraient justifier ses actes. Effectivement, la passion n’est pas considérée comme une excuse valable et Sartre dira que « l’Homme est responsable de sa passion.3 » Ensuite, la liberté est perçue par Sartre comme une liberté d’action et de choix. En ce sens, l’être humain devra continuellement faire des choix pour se définir. Ceux-ci seront faits en toute liberté et, par conséquent, celui qui les prendra devra assumer sa responsabilité totale et les conséquences de ses choix. Il sera seul dans sa décision et ne pourra demander d’aide à personne et même s’il décide de demande à quelqu’un, comme l’exemple « du jeune homme qui va chercher conseil chez un prêtre3 », il s’attendra de recevoir la réponse qu’il souhaite puisque c’est lui qui a choisi ce conseiller en particulier. Cette doctrine amène de l’angoisse. Ce sentiment dénote la totale et profonde responsabilité et liberté d’actions et de choix de l’Homme. Contrairement a certaines critiques recues, l’existentialisme est loin de prôner l’inaction ou le pessimisme. Il fera prendre conscience que l’Homme est seul face au choix à prendre et qu’il a plusieurs possibilités qui s’offre puisqu’il est libre. En somme, Sartre affirme que chaque être humain est totalement libre, ce qui l’aidera entre autre à le définir, et que quelqu’un qui prétend le contraire fait preuve de mauvaise foi.
Deuxièmement, le médecin neurologue et fondateur de la psychanalyse Sigmund Freud affirme, quant à lui, que la présence de l’inconscient et l’influence de ce dernier empêche l’Homme d’agir de façon libre. Ainsi, l’Homme n’aurait pas de liberté entière, car le déterminisme4 de celui-ci vient a l’encontre du principe de liberté. Conformément au dictionnaire, la liberté est un « état de ce qui ne subit pas de contrainte. 5 »Or, l’être humain subit des contraintes psychiques. Le déterminisme est donc une entrave à la liberté, car elle empêche l’Homme d’agir à sa guise et, par conséquent, ce dernier ne peut pas être libre. Dans un premier lieu, Freud prouve hors de tout doute l’existence de l’inconscient pour deux raisons évidentes. La première est que l’existence de l’inconscience est légitime et nécessaire ; nécessaire, car la conscience fait preuve de plusieurs lacunes. En ce sens, plusieurs actes psychiques sont expliqués par d’autres actes auxquels la conscience ne peut expliquer et légitime, car nos expériences nous mettent en présence de pensés que nous ignorons la provenance. La seconde raison de l’existence de l’inconscient découle du fait que puisque la psychanalytique présuppose l’existence de ce dernier et que cette pratique est couronnée de succès, nous pouvons conclure que l’inconscient doit exister. Par la suite, Freud explique en détail le fonctionnement des actes psychiques chez l’humain. Dans son œuvre intitulée, Métapsychologie, Sigmund Freud explique que notre Surmoi, qui fait partie de notre appareil psychique, « s’emplit du même contenu [du surmoi des parents], devient le représentant de la tradition, de tous les jugements de valeur qui subsistent ainsi à travers les générations. » En d’autres termes, notre Surmoi nous dicte comment bien agir, et ce, selon des contraintes morales, des devoirs ou encore des obligations qui nous ont été transmis. De plus, le Ça, une partie également très importante de la conception freudienne, se retrouve en totalité dans notre inconscient. Ce dernier, selon Freud, contiendrait plusieurs pulsions de vie et de mort. Ces dernières, au début dans l’inconscient, se manifesteraient et tenteraient de passer la censure afin de s’exprimer dans la conscience. Ainsi, selon la conception de Freud, notre liberté serait entravée par l’influence de l’inconscient. En outre, la conception d’une liberté totale est impossible pour Freud puisqu’il démontre que la vie psychique inconsciente détermine la vie psychique consciente, une influence hors de notre conscience et, par conséquent, hors de notre contrôle. Cependant, il y a une nuance à faire. Freud affirme tout de même qu’on peut être libre, sans pour autant l’être de façon absolue, en prenant connaissance des déterminismes psychologiques inconscients . Freud démontre également que, suite à la libération de la religion, nous diminuons voir supprimons nos contraintes morales qui, en somme, est un pas de plus vers la liberté.
En conclusion, la réponse définitive d’une question d’ordre philosophique ne pourrait être émise de façon certaine à cause des interprétations et des sens accordés à chaque concept. Néanmoins, la conception existentialisme de Jean-Paul Sartre dévoile une liberté, une liberté entière et totale de l’homme par sa liberté de choix et d’action, appuyé par une nature humaine inexistante. De l’autre côté, Sigmund Freud illustre l’Homme comme un être sous l’influence du psychisme inconscient et donc au prise avec une influence hors de notre contrôle. Il affirmera tout de même que la prise de conscience de cette influence nous rend plus libres.
Jean-Philippe Côté
Je tiens à préciser que ce texte est mon interprétation de la pensée de Freud et Sartre et qu’à aucun moment je n’affirme mon opinion comme étant LA vérité et ne laissant place à aucune interprétation de votre part.
Notes et références :
1Définition de prétendre du dictionnaire, Le petit Robert de 1984
2Définition de l’existentialisme du dictionnaire, Le Petit Robert de 1984
3Tiré de l’ouvrage philosophique de Jean-Paul Sartre, publié en 1946 :L’existentialisme est un humanisme
4Doctrine philosophique suivant laquelle tous les évènements, et en particulier les actions humaines, sont liés et déterminés par la totalité des évènements antérieurs. Antonyme de Liberté.
5Définition de liberté du dictionnaire, Le Petit Robert de 1984
pour ma part je n’apprécie pas Sartre pas plus que Freud bien que ce dernier ait soulevé une infime partie du voile de ce que nous nommons la psychanalyse qui somme toute n’en est qu’à ses balbutiements aidée dans le futur proche par les neurosciences…
Revenons à Sartre c’est quelqu’un à la propension claire à dire pensez comme je vous dit et ne faites pas ce que je fait ! avec la « bovoir » ils en faisait une paire !
Je rejoindrais bien plus le point de vu de Freud. A cette nuance prêt que nous sommes imbriqués dans une société, quelle qu’elle soit, qui nous dicte codes et pensées à suivre. Ainsi, ce que nous pensions être liberté ne résulte en fait que d’un état de fait propre à nos ancêtres et ceux avant eux, qui à mesure ont forgé une certaine forme de « liberté ». Dès lors qu’une personne parle, s’habille, adopte un comportement de manière différente de la majorité, il est tout de suite catalogué de déviant. Montré du doigt, mis à l’écart de la société. La liberté n’est qu’un leurre servant les fins d’une minorité en nous faisant croire que nous sommes libres afin de mieux nous contrôler.
La notion de liberté n’est à mon sens qu’une vulgaire utopie.
Essayons donc de faire ce que bon nous semble sous prétexte d’exercer notre pouvoir de liberté, les sanctions ne tarderont pas à tomber !
Merci pour votre réflexion très intéressante sur une notion si complexe.
Bon week end
Guylaine
A votre âge on se cherche en essayant de comprendre les écrits de Freud et
de Sartre. Je vous complimente pour votre définition qui est très bien faite
La « liberté » est un notion toute relative, qui dépend de notre environnement, de la société dans laquelle nous vivons, etc. Une femme en burqa peut se croire absolument libre en Arabie Saoudite et prisonnière en Occident.
Freud était un manipulateur pervers qui a usurpé de la conscience pour coucher avec les femmes faibles et fragilisées !!! Malheureusement ça ne pouvait pas marcher avec les hommes !!! On ne peut pas faire confiance aux dire et aux écrits d’un homme perverti dans l’esprit !!!
On peut être « libre dans sa tête »…C’est à dire, penser ce que l’on veut… Mais toutes pensées (toutes vérités) ne sont pas bonnes à dire. Et beaucoup d’actes sont répréhensibles… Dire pauvre con à un élu, franchir un ligne continue, griller un feu rouge, tuer, tiens, pendant qu’on y est…
On est libre de faire ce que l’on veut, mais si l’on ne respecte pas les codes, c’est la punition! La liberté est donc toute relative…
Tiens, on devrait philosopher plus souvent! Merci Jean-Philippe! 🙂
Évidemment, que nous sommes « libres ».
Chacun d’entre nous est parfaitement libre de faire (ou d’essayer de faire) ce qu’il veut.
Le fait que tel geste soit « bien » ou « mal », « autorisé » ou « interdit » n’entrave en rien notre liberté de porter quand même ledit geste.
Comme le dit Fanfanville, beaucoup d’actes sont répréhensibles, mais il n’empêche que nous sommes quand même libres de les commettre.
Sinon, comment expliquer (pour reprendre un ou deux exemples de Fanfanville) que je puisse, dans cinq minutes, prendre ma voiture, et aller franchir la première ligne blanche que je vais rencontrer ou griller le feu rouge à quelques mètres de chez moi ? Ou carrément aller me poster à quelques mètres dudit feu, attendre qu’il passe au rouge, et accélérer à fond pour tuer le piéton qui va traverser à ce moment-là ?
Bien sûr que ce n’est pas « bien », que c’est « interdit », mais qui m’empêcherait de le faire ?
Ma conscience ? bah, oui, ma propre conscience va m’empêcher de commettre ces actes (encore que, franchir une ligne blanche, dans certaines circonstances, ma foi…).
Mais imaginons que je fasse taire ma conscience ? Imaginons que, justement ce soir, je sois en pétard parce que je viens de retrouver ma femme au lit avec mon meilleur ami, ou parce que je viens de me rendre compte que j’ai perdu toutes mes économies à la bourse, et imaginons, que, « je pète un câble »… Elle sera où, alors, ma conscience qui devrait m’arrêter à temps ?
La meilleure preuve que nous sommes libres de faire ce que nous voulons ?
Bah, lisez donc les journaux…
Untel a été flashé à 180 à l’heure, Unetelle a empoisonné son mari, Unautre a cambriolé la banque Machin, etc. …
En tout cas, eux, ils ont joui de la liberté de faire ce qu’ils voulaient…
Eric cinquième 🙂
[quote]En tout cas, eux, ils ont joui de la liberté de faire ce qu’ils voulaient… [/quote]
hormis l’inéluctabilité du temps,
oh! temps suspend ton vol, et vous heures propices …
Sartre est un imbécile congénital
La liberté? Un gros gâteau appétissant et tentant… Certains en profitent. D’autres en abusent. Gare à l’indigestion, vécue comme une punition…
Certains fous privent les autres de libertés pour exercer leurs envie de tyrannie, en toute liberté…
j’aime ma démocratie. Même si l’humain parfois,à la recherche d’encore plus de sensations, « prend quelques libertés »…
Quant aux fous, ils ne savent raisonnablement pas ce que la liberté veut dire..
Bonjour les gens.
Être libre ?? C’est ne pas avoir de comptes a rendre a quiconque,c’est de ne pas dépendre d’un système ou le conditionnement rend aveugle !!
Nos petites libertés au quotidien ne sont que broutilles !
Liberté,ce mot est vide de sens.Nous sommes sans cesse contraint de respecter des règlements, des lois,nous sommes épier,nous devons nous justifier,nous devons nous exécuter pour une raison ou une autre.Être libre se résume a pas grand chose quand on y songe,c’est se soumettre a l’ordre établi !!
« Je considère que la liberté est un acte d’une conception purement personnel,au-delà,elle n’est qu’utopie issue du rêve des hommes » ( P.Olivier – 1999 ).
« La liberté est née a l’aube des temps,elle a perdue en son chemin vers l’évolution toute sa signification » ( P.Olivier – 1999 ).
Bye les gens.
Hello, hello, Maistre Humaniste !
Faux : vous n’êtes pas obligé du tout de respecter ces lois ou ces règlements…
C’est là où réside votre liberté.
Bon, ok, si vous ne voulez pas avoir d’ennuis, vous faites bien de respecter la loi, mais rien ne vous oblige à le faire.
Vous pouvez décider que vous allez traverser votre ville à cent à l’heure sans vous arrêter à un seul feu rouge. Il y a 99% de risque de vous retrouver, au choix, en prison, à l’hôpital ou au cimetière, mais vous avez la liberté de choisir si vous respectez le code de la route ou pas…
Des preuves que vous avez la liberté de ne pas respecter les lois ?
Mais il y en a des tas, de preuves que nous ne respectons pas toujours les lois et les règlements !
Un exemple… Si vous avez une voiture, ne venez pas me dire que chaque fois que vous passez devant une école à trois heures du matin, vous roulez toujours en-dessous de 30 à l’heure…
Bonne liberté à vous !
Humaniste, liberté totale = anarchie ?