Un chiffre alarmant est avancé par le Secrétariat d'Etat à la Solidarité : en 2007, 166 femmes en France sont décédées à la suite de violence conjugales, soit 30% de plus que l'année précédente (elles n'étaient "que" 137 en 2006).

Triste constat que les Journées de la Femme, organisées chaque année, ne parviennent pas à faire oublier.

Les violences physiques de la part d'un conjoint ou d'un ex-conjoint font davantage de victimes chaque année mais, une enquête de victimisation révèle qu'elles restent malheureusement un sujet tabou.

En effet, au même titre que les viols, agressions sexuelles, attouchements, les victimes restent trop souvent prostrées dans le silence par crainte des retombées. Le Secrétariat d'Etat a donc décidé de lancer une campagne d'affichage, intitulée : "Ne laissez pas la violence s'installer. Réagissez".  L'idée maîtresse est de rappeler que les femmes violentées sontdes victimes et doivent, à ce titre, révéler à tout prix la matraitance dont elles font l'objet.

Plusieurs axes prioritaires sont dévelppés afin de lutter contre les coups et blessures infligés aux femmes : renforcement de la prévention, multiplication des actions de sensibilisation afin de lecer le voile sur ces actes, protection accrue des victimes, coordination des projets en lien avec le réseau associatif …

En plus de cette campagne d'information, la secrétaire d'Etat Valérie Létard a fixé une journée nationale de mobilisation an faveur de l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le 25 novembre 2008. Cette journée sera également l'occasion de dénoncer la persistance des mariages forcés des adolescentes de 10 à 18 ans en France. Aujourd'hui, selon le Groupe pour l'Abolition des Mutilations Sexuelles, 70000 d'entre elles sont destinées à s'unir à un partenaire imposé. Phénomène particulièrement difficile à percer, il prouve que les violences faites aux femmes ne sont pas toujours celles qui se voient le plus.