Ave Maria

 

Cela ne nous a pas échappé, le 15 août est un jour férié. Nous aimons ce genre de journée chômée où il n’est pas utile de se réveiller le matin afin de se préparer et partir au travail. Cela est d’avantage appréciable quand le jour férié tombe en semaine. Un samedi ou un dimanche férié, ce n’est pas intéressant. Nous savourons ces instants de répit sans, toutefois, toujours savoir pour quelle raison nous n’allons pas trimer comme des forcenés pour gagner notre pain quotidien. Notre société française, aux fondements chrétiens, doit, en grande partie, ses célébrations et ses moments de commémoration à des passages de la Bible. Le 15 août est un de ceux là, il s’agit de l’Assomption.

 

 

Au total, il y a dans le calendrier douze grandes fêtes de l’Eglise, dont l’Assomption. Le terme vient du latin « assumere » voulant dire « enlever » car il s’agit bien d’un rapt, d’un enlèvement orchestré par un fils vis à vis de sa mère. Il ne faut pas le confondre avec un autre mot, assez proche, l’Ascencion, lui aussi un épisode biblique narrant la montée jusqu’aux cieux de Jésus, 40 jours après Pâques.

 

 

Au IV ème siècle, en Orient, un homme d’Eglise se met à raconter que Marie, une fois décédée n’a pas subit les affres de la putréfaction. Son corps sans vie n’a pas connu la décomposition, l’invasion de champignons, la consommation des tissus humains par des vers ou encore la teinte de la peau en bleu, voire violet. La version plus complète, que nous connaissons de nos jours, nous vient des écrits de Grégoire de Tours, rédigés au cours du VI ème siècle.

 

 

Marie, fille des terres d’Israel, originaire de Nazareth, est une femme simple, humble, sociable et qui aime aider son prochain. Un jour, l’archange Gabriel apparaît devant elle et lui propose d’accueillir en sa chair, le fils du Saint Esprit, c’est un honneur qu’elle ne peut refuser. C’est alors que sans avoir de relations sexuelles, sans commettre le vil pêcher originel, elle tombe enceinte. Quelle femme, cela force le respect, c’est bien la seule capable d’avoir un enfant de cette façon. La suite, on la connait, elle donne naissance au petit Jésus.

 

 

Bien plus tard, un jour alors qu’elle se trouve sur le Mont des Oliviers, devant ses yeux, un ange apparaît et lui annonce sa mort prochaine, son fils monté au Paradis, la veut près de lui. Le messager divin lui offre par la même occasion, une palme de l’Arbre de Vie. Anxieuse, une réaction plus que normal quand on vout prédit ce funeste destin, elle se confesse aux apôtres, revenus de leur mission evangélicatrices. Ses jours sont comptés, elle se sent condamnée. L’heure est venue, Jésus en personne, accompagné d’anges, emporte avec lui l’âme de sa mère qu’il confie à l’archange Michel. Le corps de Marie git alors sans vie, les apôtres portent la dépouille à l’endroit où nait le mont des Oliviers et l’y inhument. Mais l’âme ne suffit à Jésus, il revient de nouveau dans le monde des vivants et y emporte le corps pour que les deux éléments ne refassent plus qu’un.

 

 

On raconte également que Saint Thomas, celui qui ne croit que ce qu’il voit, a voulu constater de visu le fait que le corps de Marie ait complétément disparu de la surface du globe. Une fois devant sa sépulture, il dut se soumettre à l’évidence, à part du vide, il n’y avait rien.

 

 

Avant de devenir un dogme officialisé par l’Eglise, l’Assomption a longtemps été considéré comme une croyance et une fête populaire. On la célèbre depuis le VI ème siècle à Byzance, ensuite, grace à l’action du pape Théodore, elle s’ancre dans la tradition occidentale. Bien des années plus tard, Louis XIII, en faisant de la France la fille de Marie, il renforce l’Assomption comme rite indélébile de la foi catholique. Dans de nombreux pays à travers le monde, sont organisés des processions où sont portées des statues de la Sainte Vierge, des feux d’artifices (selon le budget des communes), par exemple à Paris cela se passe le long de la Seine. Durant cette période, Lourdes connait ses plus fortes affluences, à tel point que l’on pourrait la confondre avec un centre commercia. Chez les orthodoxes traditionnalistes, l’Assomption est précédée d’un jeûne de 14 jours.

 

 

Les protestants, quant à eux rejettent catégoriquement cette coutume, ils jugent l’Assomption tel un retour à des rites paganiques où l’adoration se concentre sur la personne de Marie. Une chose indamissible car toute la dévotion doit se faire envers Dieu.

 

 

Si l’envie de vous rendre à l’Eglise (honte à tous les paiens qui restent confortablement chez eux à profiter d’une grasse matinée… Tout cela est ironique bien sûr), on peut profiter d’une lecture de 3 vêpres de l’Ancien Testament. Nous sont contés l’Echelle de Jacob, une partie d’Ezechiel et une autre des Proverbes, tous les trois mettent en avant la pureté de la Vierge Marie.

 

 

Le 15 aout annonce la Resurrection des autres chrétiens, une forme de piqure de rappel affirmant que les seuls les plus fidèles seront acceuillis aux côtés de Dieu lui même en personne, avec ses anges et leurs petites ailes dans le dos. Un décor idylique n’est ce pas ? Les autres, les vils animaux qui se seront vautrés à commettre des pêchés, iront rôtir comme des saucisses merguez sur les grils de l’Enfer. Tout est question de choix, la vie se résumerait donc à une forme de QCM, à vous d’opter pour la mort que vous voulez. 

2 réflexions sur « Ave Maria »

  1. on raconte, le monde raconte, et la Bible n’en parle pas !!!
    Marie était devenue chretienne , point barre !
    elle est morte et enterrée à Ephèse où l’Apôtre Jean
    à qui Jésus l’avait confiée sur la croix prennait soin d’elle!
    Dans l’Eglise primitive, l’attention est centrée
    sur la personne de Jésus, objet de [b]toute[/b] la théologie.
    [b]Il a fallu attendre 400 ans pour que les fables
    qui entourent Marie prennent corps![/b]

  2. voila le lieu du « mausolée » près d’Ephèse
    tout le rest n’est que fables !!!
    [url]http://www.planet-turquie-guide.com/vierge_marie.htm[/url]

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