L’hospitalité sauce madrilène : entre fouilles musclées et passage à tabac

On ne refera pas le match : lors de la deuxième journée de la  Ligue des Champions, l'Olympique de Marseille s'est incliné face à l'Atletico Madrid, ce qui a provoqué en coulisses la vive déception de l'entraîneur belge Eric Gerets.

Néanmoins, si une chose était à corriger, ce serait sans doute l'attitude révoltante des policiers espagnols à l'encontre des supporters marseillais. Retour sur une soirée mouvementée, où la beauté du sport a laissé place à la haine et à la violence…

 

Dès les fouilles d'avant match, les policiers espagnols ont donné le ton : les supporters phocéens étaient dans l'obligation de baisser la tête car les regarder était synonyme d'affront. L'ambiance était déjà électrique et n'ira qu'en s'empirant au fil de la soirée. Dans les tribunes du stade Vicente-Calderon, une banderole des supporters olympiens, avec dans le coin une tête de mort, va littéralement enflammer la Guardia Civil. Refusant de la lever, les supporters recevront, "pour leur absence de coopération", coups et matraquage aveugles. Puisque la violence est de mise, elle continuera après le match : les policiers espagnols n'hésiteront pas à monter dans les cars cars phocéens pour remettre de l'ordre, blessant au passage des personnes d'un certain âge assises au premier rang. Au total, les rangs marseillais déplorent 10 blessés.

Comme si la violence ne suffisait pas, des relents nauséabonds de racisme se sont fait sentir. Des journalistes noirs de la chaîne locale marseillaise se sont fait copieusement insulter et, chacun de leur passage devant les supporters madrilènes était couronné de cris de singe. Ces derniers ont d'ailleurs cru intelligent de scander le Salut à la Victoire nazi au coup de sifflet final. A vomir.

Déjà victimes d'injures racistes lors du match contre le Zénith Saint-Pétersbourg, les olympiens ne comptent pas en rester là. Le Président du club, Pape Diouf, a affirmé sa volonté d'aller en référer à Michel Platini afin que l'UEFA punisse, avec la plus extrême sévérité, ce genre d'événements ignobles, pourissant encore trop largement le monde du football.

3 réflexions sur « L’hospitalité sauce madrilène : entre fouilles musclées et passage à tabac »

  1. De toute façon, tant qu’il n’y aura pas de VERITABLES sanctions disciplinaires, ce genre d’agissements continuera d’exister. Suite aux incidents en marge du match contre le Zénith Saint-Pétersbourg, l’Olympique de Marseille avait été dédommagée à hauteur de 30000 euros. Pour des clubs archi-millionnaires, et gavés de sponsors, cela a dû vraiment être très dur comme sanction…. 🙁

  2. [b]Justement, il faut, [i]sponsors ou non[/i], moraliser le football ! Les sanctions doivent être lourdes et prévoir, [i]outre les amendes et les dommages et intérêts, assorties ou non de peines de prison ferme ou par contumace[/i], la relégation automatique du club fautif vers la Division III !

    C’est aux instances du Football qu’il revient de faire le ménage ![/b]

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