Dans le monde du travail, surtout de nos jours par ces temps de crise, toute initiative est bonne à prendre, pour favoriser le salarié autant que l’entreprise qui l’emploie.

Il existe un système, qui permet aux travailleurs de la communauté européenne, de venir travailler dans des pays qui ne sont pas les leurs et qui dans certains secteurs, créent encore de l’embauche. On parle de travailleurs détachés. 

Le statut du travailleur détaché est très encadré et doit-être le suivant : 

– Le salarié sera rémunéré aux conditions du pays d’accueil

– Il s’acquittera en revanche, de ses cotisations sociales dans son pays d’origine, car elles sont souvent moindres.

L’avantage est certain, autant  pour l’un que pour l’autre des parties.

 

Vous vous doutez bien, que certains employeurs, profitant de flous juridiques et de la quasi absence de contrôles, se sont engouffrés dans l’illégalité et ne manquent pas d’exploiter les ouvriers.

En effet, certains de ces patrons peu scrupuleux, ont légèrement modifié les données et rémunèrent donc la main d’œuvre étrangère, aux conditions du pays d’envoi et non à celles du pays d’accueil.

 

C’est ainsi qu’aux informations du jour, on nous a montré des travailleurs roumains et polonais, employés dans un pays voisin du notre, l’Allemagne pour ne pas le citer, qui œuvraient dans une entreprise de découpe de viande de boucherie, contre une rémunération de 3 à 4€ de l’heure, dans des conditions de sécurité déplorables de surcroît !

Il faut savoir que certains secteurs d’emploi en Allemagne, ne sont pas assujettis comme chez nous au minimum salarial, qui assure à l’employé de toucher un salaire horaire correspondant au smic.

 

Je trouve pour ma part déplorable, que l’on se dise en Europe et qu’il y ait entre les pays membres tant de disparités…  

De plus les conditions d’emploi des travailleurs détachés, doivent théoriquement répondre à des directives européennes (directive 96/71), les plaçant tous sur un même pied d’égalité, ce qui n’est absolument pas le cas.

 

On se retrouve encore une fois dans un système corrompu, qui vise à exploiter les travailleurs et à générer des profits toujours plus importants, pour des entreprises esclavagistes.

 

Inutile de parler de la concurrence déloyale, pratiquée par ces entreprises, qui peuvent bien entendu diminuer le prix de vente de leurs produits, face à d’autres qui se débattent dans les problèmes en demeurant dans la légalité.

 

Le sénateur Bocquet à fait son cheval de bataille du cas des travailleurs détachés. Il compte bien mettre de l’ordre dans la législation, mais se heurte semble t-il, depuis un petit moment déjà, aux lenteurs des services communautaires concernés.

 

Autant dire que les fraudeurs de tous poils, ont encore de beaux jours devant eux !