La France est malade ! Elle a mal dans ses villes qui souffrent d’incompréhension et d’indifférence envers les plus démunis. Pourtant des remèdes existent et quelques associations et personnes de "Cœur", inventent tous les jours de nouveaux systèmes ou de nouvelles pratiques pour aider notre vieille terre à guérir. Mais le mal est profond et le traitement trop faible pour espérer venir à bout rapidement de ce fléau déshonorant pour les français et humains que nous sommes: la misère et le mal logement. Une ville à résolu un problème qui parait mineur et qui est pourtant d’une extrême importance pour nos sans logis, "que faire de ses bagages ?".
Nous, les "bien logés", les "nantis", qui vivons dans le feutre de nos habitations: sur équipées – fonctionnelles et sécurisées, ne nous rendons plus vraiment compte des facilités de vie dont nous disposons. en exemple, nous ne sommes plus interpellés quand nous voyons passer un malheureux chargé, telle une mule, de sacs en tout genre, ou poussant un caddy brinquebalant dans lequel à pris place tout son « confort », tous ses biens, "sa maison".
Pourtant, quand on y regarde de plus près, ce fardeau est bien plus qu’une entrave. Pour commencer c’est un indicateur qui désigne à l’ensemble de la population que son propriétaire est sans logis, pauvre et marginal. Comment se présenter devant un éventuel employeur, affublé de son bagage souvent abîmé et sale, pour avoir été traîné partout et par tous les temps. Comment se présenter chez un employeur, bien présentable, dans un costume froissé sorti d’un sac de transport surchargé. Mais où laisser ses bagages, sans prendre le risque de ne plus rien retrouver, pas même l’essentiel.
La ville de Marseille, a pris conscience de ce réel problème, journalier, des "S.D.F." et à mis en place une bagagerie entièrement gratuite qui permet aux sans logis de laisser leurs biens précieux à l’abri et de façon sécurisé. Des cases sont mises à disposition et sont dotées d’un cadenas avec sa clef. Nos amis sans abri de Marseille peuvent depuis le début de cette semaine déposer leur fardeau dans ces boites individuelles et garder la clef du cadenas mis en place sur eux. Quel bonheur de se retrouver, sans entraves et sans étiquette, comme "Monsieur tout le monde" de marcher dans les rues sans subir le regard méprisant des "sans soucis", de pouvoir entrer dans un bar sans en être "jeté" parce que la misère dérange la clientèle. Un coup de peigne, le passage du rasoir, voir une douche "les jours de chance" et la vie redémarre. On redevient "Monsieur tout le monde", on est "libre"!
Les sans abri de Marseille ne sont pas plus riches qu’hier, mais depuis quelques jours, pour certains la vie peut s’envisager sous un autre angle, grâce à un simple casier – à une clef de cadenas et au soutien bienveillant d’une minorité prête à s’investir pour que la société change "enfin!"
Et si demain on copiait sur Marseille! Si demain on ouvrait des consignes aux "S.D.F." de Lyon – Tour – Biarritz ou Lille ? Voilà une promesse électorale facile à mettre en œuvre et peu coûteuse !
La France à des idées ! Et des villes montrent l’exemple "merci Marseille – Bordeaux et Paris !"
[b]pour mieux les cueillir au moment du dépôt de leurs oripeaux ?[/b]