Au début de décembre 2010, Wikileaks avait annoncé qu’il y aurait des révélations au mois de janvier 2011 sur les comportements compromettants des grandes banques. Pour ma part, j’attends avec impatience ces révélations en espérant qu’il ne s ‘agisse pas de pseudos révélations ! Même si on ne va pas revenir sur le débat de la transparence des informations, il est difficile de contester que la vie économique a elle aussi besoin de confidentialité, de discrétion et de secret.

En effet, il serait intéressant de connaître la teneur du débat lors du G20 entre Obama et le gouvernement Chinois ; ou bien d’avoir les enregistrements de la Société Générale sur l’affaire Kerviel! Il serait encore plus intéressant d’avoir des informations sur l’affaire Maddof ou sur le scandale des surprimes aux Etats Unis ayant conduit à la Crise……

Il y aurait beaucoup d’informations croustillantes! La transparence économique est utile pour les salariés, les actionnaires et, plus généralement, pour le progrès économique. On ne peut pas nier à l’époque des surprimes, s’il y avait  d’avantages de transparence sur la façon des banques Américaines de gérer leur crédit immobilier, la catastrophe aurait peut être été évitée. Il est nécessaire de dénoncer les scandales et Wikileaks peut y jouer un rôle en matière économique. Mais la question que l’on peut se poser? Jusqu’où peut-on aller?

La question posée par les divulgations de Wikileaks n’est pas seulement au fond le passage d’un système artisanal de fuite (un document transmis sous le manteau), mais un système industriel de fuite grâce à l’informatique de réseau. C’est l’arrivé possible sur le domine public de tous les informations : celles qui contrebalancent les excès de pouvoirs et les mensonges (là c’est utile!). Mais aussi les informations qui n’ont d’autres intérêts que de gérer le travail des organisations: secret de fabrication, négociation internationale, compte rendu de conseil d’administration…etc. Cela ne mérite pas d’être connu en temps réel au prétexte qu’il suscite une curiosité. La confiance est nécessaire dans les relations économiques. Le filtre du journaliste est nécessaire.

En effet, je vous invite aussi à lire la dernière révélation faite concernant le financement des partis politiques par Omar Bongo (http://www.lepost.fr/article/2010/12/30/2354851_selon-wikileaks-omar-bongo-aurait-alimente-des-partis-politiques-francais.html   ) " 30 millions d’euros auraient été détournés de la Banque des Etats d’Afrique centrale par l’ancien président gabonais Omar Bongo" pour financer notamment des partis politiques Français ( y compris le Président Nicolas Sarkozy).