Alors que l’Europe va mal et que certains pays  qui en font partie ont actuellement de réelles difficultés économiques, la Croatie vient au début du mois de juillet d’intégrer cette union économique et de nombreuses questions se posent sur l’intérêt de cette nouvelle adhésion.

C’est le 1er juillet 2013, que la Croatie est devenue officiellement le 28e pays membre de l’Union européenne, suite à un processus de négociations d’adhésion commencé en 2005 et un vote favorable de 66 % des électeurs Croates qui se sont prononcés par référendum, mais avec aussi un record d’abstentions de plus de 56 %. Désormais avec cette nouvelle adhésion, l’Union Européenne compte 508 millions de citoyens européens et une 24e langue officielle.

Après la Slovénie en 2004, la Croatie est donc le deuxième Etat de l’ex-république yougoslave à intégrer l’Union Européenne, avec l’espoir pour cette partie du monde, de retrouver un peu de stabilité après les guerres balkaniques des années 1990.

Doit-on se réjouir de l’arrivée de ce nouveau pays, c’est la question que tout le monde se pose à l’heure où l’Europe économique est en crise ?

L’enthousiasme n’est pas unanime, aussi bien chez les plus de 4 millions de Croates qui composent ce pays, que chez les autres citoyens européens, qui s’inquiètent de la situation économique de ce pays et ont encore en mémoire le spectre de la Grèce. Car si la Croatie est une destination touristique de rêve, pour les 10 millions de personnes qui s’y rendent chaque année, elle vit sur le plan économique, sa cinquième année de récession, avec un déficit budgétaire de 4 % du PIB, un taux de chômage qui touche plus de 20 % de la population active, une bureaucratie écrasante, une justice inefficace et un processus législatif peu performant et très lent.

Même si depuis neuf ans, les Croates ont fait de réels efforts pour répondre aux conditions d’adhésion imposées par Bruxelles, l’économie de ce pays n’a pas réussi à se redresser et c’est bien ce qui paraît le plus inquiétant.

Pour certains, c’est la seule voie pour permettre à ce pays de  reprendre un nouveau souffle, pour d’autres c’est la crainte de voir l’Union Européenne décider de l’avenir de la Croatie.

Devant une telle situation, l’Union Européenne, cela va probablement renforcer son besoin d’avoir une véritable Europe politique, avec la mise en place à plus ou moins long terme d’une Europe fédérale, composée d’institutions qui permettent de prendre plus efficacement des décisions collectives.

D’autre part,  l’arrivée de la Lettonie dans la zone euro au 1er janvier 2014, va nécessairement, obliger les chefs d’Etats et de gouvernement actuels à définir plus clairement des lignes de convergences économiques.

Souhaitons que l’Europe économique agisse au plus vite pour mettre en place de nouvelles structures qui garantissent son avenir !