Les raisins de la colère : un livre de Steinberck, un film de John Ford de 1940.

 

Je viens de revoir ce film en dvd : c’est un chef d’oeuvre, il y avait longtemps que je ne l’avais pas visionné. Henry Fonda, John Carradine ou encore Jave Darwell y sont époustouflants. 

Ce film en noir et blanc n’est pas tout à fait fidèle au livre de John Steinbeck puisque de nombreux passages ne sont pas retranscrits, pourtant l’émotion est là, le sentiment que nous procure ce film est palpable ; on ne le regarde pas, on le vit. 

L’action se passe pendant et après la crise de 1929 dans le monde rural. Des paysans pour la plupart sont contraints à l’exode, ils sont chassés de leurs terres par de gros propriétaires ; ils voient leurs maisons et leurs champs détruits par des machines gigantesques ; puis on leur promet l’Eldorado, une vie meilleure en Californie. Ils partent.

Le cinéma de ses années là pourtant était tout sauf dramatique, la guerre était commencée et les Etats Unis produisaient des films légers pour démontrer que la vie était légère !

Or ce film est tout sauf léger, il parle de la misère, de l’immigration, de la difficulté de s’intégrer, de trouver du travail, de l’exploitation des ouvriers par de grosses entreprises : cela ne vous rappelle rien ? 

On se rend compte que finalement le monde n’a pas tellement évolué depuis cette époque. Il est certes différent, nous avons plus de moyens, la technologie est plus sophistiquée, mais dans le fond, la misère est toujours la même et les problèmes soulevés et par le livre et par le film sont toujours présents !

 

Alors que l’on ne nous dise pas que notre Monde a changé ! Pour la forme oui, mais par dans le fond !!

 

C’est bien de revoir de vieux film comme celui-ci, cela nous montre bien qu’en 70 ans notre société n’a pas vraiment évoluée. Ou alors si elle a évoluée pendant une courte période d’après guerre, elle régresse pour retourner au même point.

 

Ce film ou le livre si vous le préférez nous font réfléchir à ce que sera notre devenir !