Les prisons françaises: Suicides, conditions de vie, …

Depuis de nombreux mois maintenant, le nombre de suicides dans les prisons françaises ne cesse d'augmenter. Les conditions de détention, la surpopulation carcérale, le manque de moyens de l'administration pénitentiaire, … tous les prétextes sont bons pour expliquer cette recrudescence de drames.

Alors oui, il faut améliorer les conditions de détention des détenus, de manière à ce qu'ils conservent un minimum de dignité. Oui, il faut aussi donner plus de moyens, aussi bien financiers qu'humains à cette administration, et oui, il faut plus de places dans les prisons (en tout cas en corrélation avec la politique menée).

Mais il ne faut pas oublier non plus qu'en général ces personnes qui sont en prison ne le sont pas par hasard. On ne peut pas souhaiter la mort d'un être humain, quel qu'il soit, et même quelque soit ses actes. Mais quand un adolescent de 17 ans se suicide en prison alors qu'il venait juste d'y être renvoyé pour avoir failli à sa liberté conditionnelle, on ne peut pas non plus tout mettre sur le dos des conditions de détention!

Si ces détenus n'avaient pas commis d'actes délictuels ou criminels, ceux-ci ne seraient pas derrière les barreaux!!! Ce n'est tout de même pas la faute de la société si ces personnes se sont retrouvés dans ces situations…

Cela n'empêche pas qu'il faille apporter des améliorations, mais ce n'est pas en augmentant les crédits ou le nombre de gardiens, que le nombre de personnes emprisonnées va diminuer.

La crise actuelle entraine certainement certaines personnes à la dérive à commettre des actes répréhensibles (et inacceptables). ces personnes là, agissant par "besoin" doivent être aidées, tout en étant punies en conséquences.

Mais lorsqu'il s'agit de multi-récidivistes, archi connus des services de police, et de la justice, ces personnes là ne sont pas à plaindre. Elles multiplient les délits et les crimes, se retrouvent derrière et barreaux, et viennent se plaindre des conditions de détention!!

Et par dessus tout, lorsque ces délinquants se suicident où sont blessés où tués lors de tentatives d'évasions, ils seraient encore à plaindre… Mais où va-t-on??

Des honnêtes travailleurs qui se suicident à cause de conditions de travail intenables, des étudiants qui vivent dans des chambres délabrées de 9 m², voilà des personnes qui doivent être aidées en priorité!! Là ces personnes sont à plaindre.

Pour finir, et je me répète,  les conditions de vie dans les prisons doivent être améliorées un minimum, mais il y a un limite à tout. Tous ces détenus enfermés pour des années ne le sont pas (ou dans de très rares cas) par hasard. Ils ont mal agis, à eux d'en subir les conséquences. Ils savent que les conditions de vie en prison sont très mauvaises, à eux d'agir de façon à ne pas s'y retrouver…

22 réflexions sur « Les prisons françaises: Suicides, conditions de vie, … »

  1. [b]Punir, emprisonner, sanctionner, suite à un procès, cela ne signifie pas qu’il faille persécuter, laisser sans soin…

    La prison, certes, c’est une privation de liberté ! Mais, elle devrait n’être réservée que pour les assassins, les violeurs, les pédophiles, les auteurs d’actes de violences les plus graves, les auteurs de violences conjugales, les auteurs de violences à enfant…

    Par ailleurs, il faudrait ne pas mettre dans la même cellule de 9 m², 2, 3… détenus !
    Une cellule ne devrait appartenir qu’à un seul détenu…

    Je pense que Rachida Dati a mis en discussion son projet de loi pénitentiaire… Il y aura des améliorations, certes… Mais, pour les courtes peines, il faudrait préférer l’usage du bracelet électronique…[/b]

  2. Rien, je dis bien Rien ne justifiera jamais à mes yeux la mort par suicide d’un jeune de 16 ou 17 ans (récidiviste ou non, on ne sait même pas la raison de ses incarcérations).Il existe d’autres moyens que l’incarcération pour les primos et les délits légers, ne serait-ce que les bracelets, effectivement… Le suicide surtout chez les jeunes (et encore plus en prison qui est censé être un lieu surveillé) est inacceptable, il n’y a pas à faire des catégories de gens qui ont « le droit de se suicider »!
    jcd51, je ne sais pas si vous relisez vos écrits, j’espère que non parce que là vous êtes en train de défendre la barbarie !
    Dominique, d’accord avec vous mais laissez- moi par contre douter de l’intérêt et du progrès humain qu’a apporté à la Justice Mme Dati.

  3. Je pense que les suicides dans les prisons françaises sont le signe de l’absence de prise en compte de la situation des personnes condamnées.

    Le séjour en prison est la peine à laquelle la personne est condamnée, mais ce séjour ne devrait pas être dégradant et la sortie devrait être prévue afin de limiter les récidives.

    Il est anormal qu’une personne, détenu ou gardien ait peut en prison.

  4. L’État fuit ses responsabilités.

    Laisser des gens en prison dans des conditions inhumaines,
    laisser des gens en préventive durant des mois et des mois
    Laisser des gens de nature différentes enfermés ensemble

    Voilà la recette du suicide!

    Qui doit-on accuser de « Non assistance à personne en danger »?

    Cordialement
    Ludo

  5. @ Siempre

    Madame,
    [i]
    – Je suis contre le fait d’enfermer les gens en prison pour n’importe quel délit !
    – Je suis contre l’enfermement à titre de « préventive », sauf dans des cas de pédophilie, de violences conjugales, de violences aggravées, de viols, de vols avec violence ou avec arme, d’assassinats, de crimes de masse, de tortures, de vente de drogue à grande échelle…
    – Je suis contre l’enfermement des conducteurs surpris en récidives de conduite d’un véhicule en état d’alcoolémie, alors qu’ils n’ont pas commis de dégâts, alors qu’ils n’ont blessé ou tué personnes…[/i]

    Par ailleurs, comme je l’ai écrit dans mon article [b][i]« Condamné à mort et exécuté pour conduite en état d’alcoolémie »[/i][/b], [u]publié le 13 septembre 2008[/u]
    [url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=20780[/url] ,
    je suis fermement opposé à l’encellulement à deux, trois, voire quatre ou plus, estimant que chaque détenu, qui dispose d’une [b]cellule de 9 m²[/b] devrait y rester seul…
    Si de telles dispositions avaient été prises dès le départ, le jeune [b]Idir[/b], dont je parle dans mon article, n’aurait pas été égorgé par [b]Sofiane[/b], son co-détenu, dont je parle également dans mon article…

    Au delà de ce problème, dont je parle dans mon article, il y a le problème de la réinsertion… Rien n’est fait, rien n’est imaginé… pour aider à la sortie, tout aussi importante que la mise en détention !

    Bref, si rien n’est fait, les révoltes seront de plus en plus grandes dans les prisons françaises ! Les détenus et leurs gardiens en pâtiront bien entendu…

    Donc, et j’en parle également dans mon papier, il conviendrait aussi de généraliser le port du bracelet électronique, sorte de peine de prison qu’on passe en relative liberté chez soi, qui ne vous interdit pas de travailler…

    Pour conclure, les lenteurs de la justice provoquent aussi la surpopulation des prisons, trop de personnes étant mises en préventive alors que le port du bracelet électronique suffirait amplement pour les cas les plus graves !

    Malheureusement, je constate que rien n’a été fait en ce sens par Rachida Dati… Bien-sur, dans sa Projet de Loi Pénitentiaire, il est prévu : [b]une cellule = un détenu[/b], une [b]politique de réinsertion pour préparer la sortie[/b], le [b]travail en prison mieux rémunéré[/b]… Mais, quel programme est entrepris sur la vétusté de nos prisons, sur la lenteur des procédures, sur les réels problèmes vécus au quotidien par les gardiens et les détenus ? Pour l’instant, je n’en vois pas la couleur !

    Recevez, [b]Madame[/b], l’expression de mon plus profond respect

    [b]Dominique Dutilloy[/b]

  6. @ Dominique, Siempre, Ludo et New Reporter,

    Bonjour,

    Je suis tout à fait d’accord que rien ne justifie le suicide d’un jeune de 16 ans où même de toute autre personne quelque soit son âge.
    J’ai d’ailleurs dit dans cet article qu’il fallait [b][i][u]améliorer les conditions de détention des détenus, de manière à ce qu’ils conservent un minimum de dignité[/u][/i][/b], j’ai aussi écrit qu’il fallait [b][i][u]plus de moyens, aussi bien financiers qu’humains à cette administration, et oui, il faut plus de places dans les prisons[/u][/i][/b] et cela afin de rendre les conditions de détention moins difficiles.

    Mais ce que je voulais dire dans cet article, c’est que les criminels ou encore les délinquant (multi) multi-récidivistes sont envoyés en prison pour l’ensemble de leur « oeuvre », et bien qu’ils aient [u][i]le droit de vivre dans des conditions normales de dignité[/i][/u], cela ne m’empêche pas d’avoir plus de compassion pour les personnes se suicidant à cause de leur travail, de leur vie, … que pour des personnes qui le font à cause des conditions vie (trop) dégradantes de la prion.
    Car ces personnes avaient la possibilité de ne pas s’y retrouver en prison… De plus, ([u][i]même si d’importantes améliorations restent à faire dans nos prisons[/i][/u]) je ne pense pas que ce soit là la seule explication à la multiplication de ces drames. Certes les conditions de vie doivent avoir un rôle à jouer, mais l’enfermement, l’éloignement des proches, la promiscuité, … ne sont certainement pas étrangers à ce suicides. Et pourtant, ça, ce sont les bases de la prison…

    Puis, je suis d’accord avec vous (Siempre) pour que les petits délis et les primo délinquants ne soient pas envoyés en prison, mais soient surveillés (par exemple) par bracelet électronique. Par contre, en cas de récidive, si ce système n’a pas joué son rôle, je pense que qu’il faut agir plus sévèrement.

    En effet, si on ne puni jamais sévèrement un délinquant, pourquoi arrêterait-il ses actes?? C’est comme avertir un enfant que s’il continu ses bêtises, il sera privé de de sa console de jeux vidéos. Si la punition n’est jamais appliquée, il va se dire que ce n’et que du bluff, et qu’il peut faire ce qu’il veut sans aucun risque de punition. C’est pareil pour la prison. Elle ne doit pas être la première « punition », mais doit s’appliquer ensuite si rien « l’avertissement » n’a fonctionné.

    Aussi, quand j’ai écrit dans l’article que [b][u][i] »Des honnêtes travailleurs qui se suicident à cause de conditions de travail intenables, des étudiants qui vivent dans des chambres délabrées de 9 m², voilà des personnes qui doivent être aidées en priorité!! Là ces personnes sont à plaindre. »[/i][/u][/b], cela n’était pas pour créer des catégories de gens ayant le « droit de se suicider ». C’était uniquement pour faire une différence entre des situations dans lesquelles les personnes ne sont pas responsables de ce qui leur arrive (travail, logement, …) et la situation des détenus, qui sont responsables des actes qu’ils ont commis, et donc de la peine à laquelle ils sont condamnés.

    Cela ne signifie pas que des détenus « aient le droit de se suicider », mais tout simplement qu’ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-même s’ils sont en prison (bien que les conditions de détention devraient être améliorées).

    Jcd51

  7. Oui, mais, le rôle des prisons, n’est-il pas d’empêcher tous ces suicides ?

    Par ailleurs, je reste persuadé que la promiscuité entre les grands délinquants multi-récidivistes et les primo-délinquants (qui n’ont pas commis de grands délits ou de crimes…) génère également des récidives ! Alors, ne conviendrait-il pas d’installer les primo-délinquants entre eux ?

    De plus, je suis pour le concept : une [b]cellule = un détenu[/b] ! Cela éviterait des drames d’assassinats dans les prisons…
    Dans certaines démocraties étrangères, les détenus prennent leur douche dans leur cellule… Il suffit que le pommeau de la douche soit implantée dans le plafond, tout comme la chasse d’eau qui est située en extérieur de la cellule… Cela éviterait les promiscuités fort dangereuses qui conduisent très souvent à des assassinats entre détenus, sachant que les pédophiles sont particulièrement visés !

  8. Dominique,

    Bien sur que les grands délinquants et le primo-délinquants ne devraient en aucun cas se retrouver dans les mêmes cellules, ni même dans les mêmes quartiers; Ils s’agit là d’une question de bon sens, et cela doit faire partie des améliorations a apporter au système carcérale.

    Pour ce qui est du concept « une cellule, un détenu », oui pourquoi pas. Le problème c’est que pour cela il faudrait construire un nombre important de nouvelles prisons, alors même que nous ne sommes pas capable, en France, de construire suffisamment de logements sociaux pour y loger les personnes dans le besoin. Alors même si ce concept permettrais certainement d’éviter de nombreux drames, je ne vois pas comment il pourrait être mis en places dans les conditions actuelles.
    Les douches dans les cellules, permettraient elles aussi d’éviter des drames, mais la mise en place d’un tel système se heurte elle aussi au problème précédent. Cela demanderais des travaux monstrueux pour tout mettre en place. Où alors peut-être faudrait-il simplement équiper les nouvelles prisons dès leurs construction…

    Amicalement,
    Clément

  9. @ jcd51
    [b]Clément[/b],

    comme je l’ai écrit dans mon article [b][i]« Condamné à mort et exécuté pour conduite en état d’alcoolémie »[/i][/b], [url]publié le 13 septembre 2008[/url]
    [url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=20780[/url] ,
    le problème des prisons est très grave, parce qu’aucune solution politique n’a été véritablement mise en place, que ce soit par le [b]Gouvernement Fillon[/b], que ce soit par les précédents gouvenements !

    Lorsque vous écrivez, et je vous cite : [b][i]« Pour ce qui est du concept « une cellule, un détenu », oui pourquoi pas. Le problème c’est que pour cela il faudrait construire un nombre important de nouvelles prisons, alors même que nous ne sommes pas capable, en France, de construire suffisamment de logements sociaux pour y loger les personnes dans le besoin. Alors même si ce concept permettrais certainement d’éviter de nombreux drames, je ne vois pas comment il pourrait être mis en places dans les conditions actuelles. »[/i][/b], je puis vous assurer que ce concept [b] »une cellule = un détenu »[/b] n’est pas un problème insurmontable… Bien au contraire !

    Il n’y pas besoin de construire de nouvelles prisons ! Il suffit de vider les prisons déjà trop surpeuplées, surtout par des personnes en préventive, donc en attente de procès…

    La prison ne devrait être réservée, comme je l’ai écrit plus haut, que pour les pédophiles, que pour les violeurs, que pour les auteurs de violences à enfants (sans actes de pédophilie), que pour les auteurs de violences conjugales, que pour les auteurs de violences aggravées, que pour les auteurs de vols à main armée, que pour les grands trafiquants de drogue, que pour les auteurs de tortures, que pour les criminels, que pour les meurtriers, que pour les meurtriers de masse…

    Le cas d'[b]Idir[/b], assassiné par [b]Sofiane[/b] (son co-détenu), dont je parle dans mon article sus-cité e, est exemplaire…
    En effet, [b]Idir[/b], qui venait d’être condamné à 18 mois de prison ferme pour délit d’état d’alcoolémie au volant de son véhicule, alors qu’il n’avait causé aucun incident ou accident, n’avait pas vocation à se retrouver en prison ! Il n’avait pas vocation à être égorgé non plus… Il n’avait vocation qu’à être puni par le port obligatoire d’un bracelet électronique assorti, le cas échéant d’un retrait de permis à temps !

    Voilà où est le manque évident de volonté politique dans une véritable réforme pénitentiaire qui devrait être mise en place !

    Qui plus est, et cela éviterait également la construction de prisons nouvelles, il faudrait cesser les détentions en préventive, dès lors que les personnes mises en examen ne seraient soupçonnées que de délits mineurs n’ayant entrainé aucune blessure ou mort sans intention de la donner..
    Par ailleurs, il conviendrait également de s’attaquer aux lenteurs de la justice… Or, la réforme de la carte judiciaire tant voulue par [b]Rachida Dati[/b] n’améliorera en rien le système pénitentiaire français !

    Pour ce qui est des douches, le système serait le même que pour les chasses d’eau… Techniquement, ce n’est pas si compliqué ! Il suffit, de les entreprendre, dès lors qu’un détenu se retrouve, soit en transfert, soit en procédure de libération, selon un concept : [b] »une cellule libérée = amélioration de celle-ci »[/b]… Car, aussi bien pour les gardiens que pour les détenus, il faut éviter coûte que coûte les problèmes liés à la promiscuité, sources de multiples agressions et de multiples assassinats !

    Amicalement,

    [b]Dominique[/b]

  10. Je réinstalle le lien de mon article « Condamné à mort et exécuté pour conduite en état d’alcoolémie », publié le 13 septembre 2008

    [url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=20780[/url]

    [b][u]Mille excuses[/u] : [i]dans mon précédent commentaire destiné à jcd51, ce lien n’a pas été publié correctement ![/i][/b]

  11. [b]JCD51,
    Je viens de lire les commentaires précédents, et je suis en parfait accord avec VOUS!!

    Même s’il est toujours affligeant de voir qu’un jeune se suicide en prison

    Même sil les conditions de détention de ces prisonniers sont INTOLERABLES!

    N’oublions pas que l’on n’est pas incarcéré, pour RIEN!!

    Des peines, des lieux différents doivent accueillir, la « petite délinquance récidiviste »!

    Il est INADMISSIBLE, de mettre dans une même cellule, un Criminel notoire, et un adolescent!!!

    Excellent article, et vision SAINE, de la Prison, et de ses occupants!!

    SOPHY[/b]

  12. « affligeant »:attristant, désolant, lamentable (petit Robert)

    Non, Sophy, le suicide d’un jeune en prison, n’est pas « affligeant »: c’est barbare, révoltant , inadmissible !
    Par ailleurs, je ne comprends pas ce que vous entendez par « vision saine de la prison et de ses occupants »?
    Avez-vous rencontré d’anciens prisonniers, ou les proches de détenus?

  13. Dominique, je m’aperçois avec bonheur que nous sommes totalement d’accord sur ce sujet.

  14. [b]siempre,[/b]
    Je vois que mes adjectifs ne vous conviennent pas!!
    Mais n’avez vous retenu que celà ?

    Le reste du commentaire, était, (court, je vous l’accorde) tout à fait « raisonnable »!!

    J’ai enseigné, dans les prisons, pendant deux années scolaires.
    J’avais accepté ces heures supplémentaires, pour « arrondir » mes fins de mois, et aussi par « curiosoté »!!

    Je n’ai pas renouvelé l’année suivante, ma demande d’heures sup. dans le milieu carcéral!!
    Tant j’ai été boulversée, par certains cas de prisonniers en mal de leurs familles, de leus enfants!!

    Quant aux femmes en prison, c’est encore plus terrible!!
    Quand on vous demande de passer un message, à un compagnon, à un enfant, et que vous ne POUVEZ PAS, le faire, au risque d’être hors la loi, croyez moi en en ressort meurtrie pour quelques années!!

    Les infrastructures des prisons depuis, n’ont pas changé, et le nombre de prisonniers s’est multiplié par cinq ou plus!!

    Voilà le Problème!!

  15. @ Sophy
    Bonsoir,

    Merci pour votre passage sur cet article, ainsi que votre commentaire de soutient.

    Effectivement, je pense que bien que la situation des prisons en France soit déplorable (il faut donc effectuer de très nombreux travaux, de réhabilitation, d’aménagement, de reconstruction, …), il ne faut pas oublier que ces personnes emprisonnées le sont pour des actes qu’elles ont elles-mêmes effectuer.

    Amicalement,
    Clément

  16. @ Siempre,

    Oui, le suicide d’un jeune (et même de personnes moins jeunes) est révoltant et inadmissible.
    Mais n’oublions pas non plus que le jeune de 17 ans qui s’est suicidé à la Maison d’arrêt de Moulins, venait d’être réincarcéré pour ne pas avoir respecté sa liberté conditionnelle.

    Cela veut dire qu’il avait été en prison, que l’administration lui avait donné une chance de s’en sortir, et qu’il l’a laissé passé. Il était donc tout à fait normal qu’il retourne derrière les barreaux.
    Cela ne veut pas dire que son suicide est « normal », mais tout simplement qu’il s’est retrouvé dans ces conditions de vie très difficiles parce qu’il n’a pas été capable de respecter les règles de la société (la loi). S’il ne l’a pas supporté, il ne pouvait s’en prendre qu’à lui même.
    La vie en prison n’est pas de tout repos, ce n’est pas un secret. Pour ne pas y aller il n’avait qu’une seule chose à faire RESPECTER LA LOI!!!

    Sa mort n’est pas normale du tout et n’aurait jamais du arriver surtout à cet âge. Mais il s’est retrouvé là où il était uniquement par SES actes…

    Cordialement,
    Clément

  17. L’article autant que les commentaires sont intéressants à plus d’un point, tant ils livrent combinés, un « état des lieux » non pas de la situation carcérale dans notre pays, mais plutôt de la perception qu’ont les personnes « du dehors » sur ceux « du dedans » à savoir les détenus, ainsi que la manière dont nous envisageons la peine/sanction à l’encontre de délits ou de crimes.

    De la même manière, au travers des paroles de chacun, et voyant une « majorité » tendre vers une même perception du rapport détenu/prison, il est certain que la « majorité » ne devra pas s’étonner du devenir probable de notre système carcéral d’ici peu: à savoir une privatisation de la prison, et le passage dans le domaine privé de la « gestion de la peine et du détenu » par des intérêts non-étatiques mais privés et soumis à l’obligation de profit.
    Et si un jour, au fronton de nos prisons, apparait la devise « le travail rend libre » que nos contemporains ne jouent pas les vierges effarouchées, car leur acceptation « tacite » voir « complice » de la situation actuelle de nos prisons tend à favoriser cette évolution probable…

    Avant de développer un peu plus, sur cette privatisation de la prison et du détenu avec, j’aimerais reprendre le contenu des divers propos ainsi que des divers sous-entendus et préjugés énoncés par ci, par là…

    D’un: premier constat qui apparait déjà dans l’article: on met en parallèle situation carcérale et « situations sociales », le propos étant de « cautionner » l’état de nos prisons et les conditions des détenus (responsabilité de ces derniers constamment rappellée) en le « comparant » ou relativisant face à des situations sociales de précarité.

    Premier point: situation carcérale et situations sociales ne peuvent se rejoindre que sur un point, à savoir: la responsabilité de l’Etat ( et plus relativement la responsabilité « collective ») dans les deux cas.
    donc mise à part cela, comparer ou relativiser en mettant dos à dos des conditions de vie inacceptables ne sert qu’à éloigner la vraie question de fond: à savoir l’état lamentable de nos prisons et les conditions de vie pareillement lamentables des détenus.

    les situations sociales relèvent assez rarement de la Justice, en tout cas pas de la Justice « matérielle », « fonctionelle »…l’esprit de Justice sociale, philosophiquement parlant est une autre question.

    La situation carcérale, quant à elle, débute par la Justice des Hommes…et le problème de la prison, par la même.

    Rappelons à tout un chacun, que la sanction-prison répond à un délit ou à un crime traités par notre Justice: la sanction correspond à une privation de liberté temporaire, visant d’un à « punir » le délit ou crime, de deux d’isoler « l’élement » troublant la sécurité et l’ordre social, de trois permettre la « réhabilitation » ou « réinsertion » ( on pourrait dire « rééducation, mais cela sonne étrange)…

    à aucun moment, la peine de prison ne correspond à une « vengeance », ce qui ne serait pas la Justice digne d’une démocratie…or au travers de certains propos, on peut deviner que l’acceptation, plus ou moins affirmée de la situation actuelle, renvoie plus à une justice de vengeance ou talion, qu’à une justice démocratique. plus vulgairement, apparait le discours suivant: « ils n’ont que ce qu’ils méritent. ».

    On renvoie sans cesse à la « responsabilité »..oubliant ou occultant volontairement, des facteurs économiques, sociaux,ou autres qui permettent le basculement vers des conduites asociales, délinquantes ou criminelles…

    Il est assez rare qu’on se découvre soudainement, un jour, une vocation de dealer, de violeur, de braqueur,etc…il y atoujours une histoire, un cheminement, un « scénario »…et là la seule « responsabilité individuelle » ne peut suffir à expliquer le passage à l’acte…cette responsabilité dite individuelle renvoie souvent à la responsabilité « sociétale » ou « étatique » qui par ses lacunes, ses erreurs, son laisser-aller, etc…ont abouti au passage à l’acte sanctionné…mais cela est un autre débat qui rejoint la question des « situations sociales ».

  18. Donc, expliquer ou justifier par la seule responsabilité individuelle la condition du détenu est un procédé « malhonnête » au pire, au meiux « orienté et biaisé »…la responsabilité est collective, et demande à ce que le « pssage à l’acte » soit emp^ché ou en tous cas, que les situations qui y conduisent soient « corrigées » ou au minimum « repérées » à temps…

    soit..

    Une fois, accepter qu’effectivement c’est un passage à l’acte individuel qui conduit à la sanction et donc à la prison..fonctionnement normal de la Justice…

    le pourquoi de la situation actuelle de nos prisons? et la volonté, plus ou moins manifeste de nos politiques, de laisser pourrir…

    Attachons-nous à certains propos et à leur contenu..beaucoup au travers de leurs mots, considèrent que l’argent public, soit le « notre » devrait avant tout servir à d’autres fins, qu’ils jugent plus urgentes ou plus « normales », plutôt qu’à la rénovation et à la restructuration de notre système carcéral: en effet, le « bon sens » voudrait qu’on se dise « pourquoi payer pour des gens qui aprés tout sont des criminels? »…

    Le fait est qu’il faut s’intéresser à ce qui se passe au début: bien souvent des individus se voient condamnés à des sanctions « disproportionnées » favorisées par l’obsession statistique de nos politiques, et l’obsession sécuritaire des mêmes.

    Donc déjà, le problème de la surpopulation trouverait un moyen de résolution en cessant de céder pour des raions n’ayant rien à voir avec la Justice à un « trop-de-justice » ou à une « sévérité excessive » non nécessaire quand existent nombre d’autres moyens beaucoup moins violents associant sanction-réinsertion.

    De plus, il est évident que si nos prisons sont plus respectueuses de la « diversité », c’est par une volonté politqiue de jouer sur ce ressort « visible » afin de satisfaire certains d’entre nous qui se voient conforter dans leurs visions « orientées » du genre humain,et qui par là acceptent docilement les diverses dérives de notre système.

    Donc, déjà par la première confrontation avec la Justice, des problèmes évidents disparaitraient et seraient traités différemment et sans nul doute plus efficacement, disons une solution « sociale » à des questions éminemment « sociales ».

    De la même manière, quant à la situation « intra-muros », c’st notre acceptation ou notre confusion entre justice et vengeance qui nous fait fermer les yeux…or l’état des prisons d’un pays révèle bien plus sur ce dernier que son codex de lois, même si celles-ci sont les plus « humanistes » possibles…

  19. suite:

    or l’état de nos prisons n’a rien à envier au tiers-monde: surpopulation, insalubrité, violence physique et sexuelle, violence psychologique, traffics en tous genre, suicides,etc…

    les enfers de Dante version République Française, agréés par le peuple souverain.

    Or mes chers compatriotes, la tendance actuelle est de « criminaliser » de plus en plus de comportements qui jusque hier semblaient relativement acceptable..donc demain, ce ne seront pas forcémment des « monstres » qui finiront derrière ces murs…

    Nous ne pouvons, par esprit de vengeance refoulé ou non, tolérer que la prison soit un leiu qui incline au pire plutôt qu’à mieux…ce qui est son but, la sanction marquant la « violation de la Loi sociale », le « temps » devant permettre la réflexion, l’évolution puis la réinsertion…or ce n’est pas le cas, lorsq’un mineur primodélinquant sort de prison, certainement « rééduqué » mais pas tel que prévu!

    c’est notre regard qui doit changer, et sans nier la nécessité de la snction, de la peine, enfin comprendre u’une prison certes enferme mais pour un jour « libérer » dans tous les esns possibles du terme..libérer le détenu de son passé, de ses « fautes », de sa « haine ou rage », en faire un « homme libre » à même de viver dans une société d’hommes libres: où le respect de liberté d’autrui est la première des valeurs…

    Continuons ainsi, et avec notre « soutien tacite », nos politiques nous feront accepter ce que tout le monde jugera cohérente et normal: à savoir décharger l’Etat et les contribuables de la charge non pas des prisons mais des détenus…

    nos petites aspirations égoistes envoient ce message « nous n’avons pas à payer pour ceux qui ne respectent pas la Loi, ne nous respectent »..et pourtant si..aussi paradoxal que cela apparaisse, car sans cela, les limites entre « eux » et « nous » n’existent plus…Mias par ce discours « général », nos politques confortés préparent déjà la future « privatisation » des prisons…qui ne sera pas juste celle des murs mais aussi celle des détenus..autant dire, nous « vendrons » nos délinquants, nos criminels à des netreprises privées qui se chargeront d’eux…

    une restauration de l’esclavage, sous couvert de l’intérêt collectif…unh intérêt collectif qui se soustrait à l’esprit de « fraternité » pour se voiler la face sur nos responsabilités mutuelles et réciproques dans nombre de situations sociales et tragédies contemporaines…

    Cette privatisation annoncée que fera-t-elle? Certes des économies pour l’Etat, et donc indirectement pour nous…mais pour ceux qui par esprit de justice méritent d’être réinsérés, que se passera-t-il derrière ces murs? Une entreprise privée n’a pas d’autre souci que de générer des profits, elle n’a pas de « responsabilité sociale »..si nous nous délestons de cette loure, je le concède, mais o combien nécessaire « responsabilité sociale », que penserez-vous que les futurs « prisons privées » seront?

    Sans vouloir tomber dans la science-fiction: il est évident que ce ne seront plus des prisons, mais des camps de prisonniers..exploités, soumis à la logique du profit, même plus « humains, » mais des « machines », des « outils », de la « marchandise »…le travail rend libre, sera sans nul doute, le slogan des futurs leaders du juteux marché de la « réhabilitaion privée » des détenus et criminels…

    à méditer,
    cordialement…

  20. Bravo pour l’analyse, complète, fine et non « viscérale » de l’état de nos prisons et de NOS détenus. Je n’ai rien à ajouter, tout est dit y compris ce que réserve l’avenir, c’est à dire la privatisation des prisons, donc des détenus. Nos enfants ou petits enfants n’ont pas intérêt à faire un faux pas et parions que nos prisons ressembleront de plus en plus au système carcéral américain, avec la même proportion de non-blancs et de pauvres apparemment, nous sommes déjà, hélàs , bien partis sur ce chemin.

    Et bien Sophie, si vous avez effectivement travaillé en heures sup ??? dans les prisons, je comprends d’autant moins votre sévérité , votre refus de penser au cheminement que peut faire un jeune pour se retrouver très vite incarcéré , surtout depuis deux ans !

  21. Enregistré à la [b]Présidence de l’Assemblée Nationale[/b] le 9 mars 2009, le [b]Projet de Loi Pénitentiaire[/b] de [b]Rachida Dati[/b], [i][i]Garde des Sceaux, Ministre de la Justice[/i][/i], a été adopté le 18 mars 2009 par le [b][b]Sénat[/b][/b] après [b]déclaration d’urgence[/b]
    [url]http://www.assemblee-nationale.fr/13/projets/pl1506.asp[/url]

  22. Il est maintenant à espérer que le [b]Projet de Loi Pénitentiaire[/b] de Rachida Dati, [i]Garde des Sceaux, Ministre de la Justice[/i], permettra
    [i]- de prévoir l’accomplissement de la peine dans les prisons,
    – de généraliser obligatoirement le concept : [b] »Une cellule = Un détenu »[/b],
    – de donner la possibilité, aux prisonniers, de travailler, de prendre des cours ou de subir des formations professionnelles,
    – de préparer l’insertion en vue des sorties,
    – de prévoir la sortie des prisonniers,
    – de faire un suivi quant à leur recherche d’emploi, ce, de manière à les aider efficacement face aux difficultés rencontrer,
    – de réparer les prisons trop vétustes,
    – de généraliser le port du bracelet électronique (assorti ou non d’une assignation à résidence) préférable, de loin à l’enfermement, surtout pour les courtes peines,
    – de soigner psychologiquement les plus pervers des prisonniers (pédophiles, violeurs…),
    – de ne réserver l’enfermement en préventive que pour les cas les plus graves comme la pédophilie, les viols, les violences conjugales, les violences à enfant (sans pédophilie), violences aggravées, les crimes de sang, les crimes de masse, les tortures, les meurtres et assassinats crapuleux, les vols à main armée…[/i]

    Puis, me semble-il, rien n’est fait pour traiter efficacement les pédophiles et les violeurs… Certes, leur enfermement à temps est prévu. Mais, le Gouvernement, a-t-il les moyens et la volonté de mettre en place cette disposition ?

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