Ce projet mis en place par l’ancien gouvernement, prévoyait pour l’horizon 2025 la construction de quatre lignes de métro en rocade autour de la capitale, générant 200 km de voies supplémentaires et intégrant 72 nouvelles gares, mais le rapport Auzannet  remis en décembre dernier, au Ministre en charge du Grand Paris, met en évidence un chiffrage inexact des travaux et envisage un report du calendrier jusqu’en 2030.

Cette décision qui n’est pas encore définitive et fera l’objet d’arbitrages dans les prochains mois, suscitent de vives inquiétudes pour les collectivités locales du Grand Roissy, qui comptent sur ces nouvelles dessertes pour développer massivement l’emploi dans les 15 ans à venir, et permettre de désenclaver les régions Nord et Est de Paris, pour que Roissy soit réellement la porte d’entrée de la France sur l’Europe et sur le Monde.

 

C’est pour cela que  60 élus des trois départements concernés, Seine Saint Denis, Val d’Oise et Seine et Marne se sont  ces derniers temps, largement mobilisés et ont réalisé un sondage auprès de leurs administrés pour soutenir la réalisation des tronçons Nord et Est de la ligne du Grand Paris Express, sondage qui a recueilli près de 80  % d’avis favorables.

 

Il reste maintenant au gouvernement de prendre une décision de compromis et de voir s’il est nécessaire de revoir le calendrier de ce projet de supermétro, suite au rapport établi par Pascal Auzannet ancien responsable du développement et des RER à la RATP.

 

Ce rapport a mis clairement en évidence l’insuffisance de financement de ce projet, avec un coût qui serait estimé actuellement à 30 milliards d’euros, c’est-à-dire bien au dessus du budget initial qui avait été fixé à environ 20,5 milliards.

 

Sans remettre totalement en cause le principe de ce projet, il convient désormais de trouver le financement complémentaire, aussi bien auprès de l’Etat que des collectivités territoriales, chose difficilement envisageable compte du contexte économique actuel, ou tout simplement de revoir l’échelonnement des travaux dans le temps.

 

Ainsi, certains tronçons concernant le grand arc nord-est de Paris pourraient être reportés entre 2025 et 2040, mais la forte mobilisation des élus des régions concernées risque de contredire  ce choix.

 

Les nouveaux arbitrages prévus par le gouvernement en février 2013 s’annoncent bien difficiles dans le contexte actuel !