Actualité économique du 13 mars

 

 

 

 

 

La Grèce pas sortie d’affaire

 

La Grèce va mieux. En tout cas, elle respire mieux. Elle ne fera pas défaut de paiement le 20 mars grâce au plan d’aide de 130 milliards d’euros de la troïka (UE, FMI, BCE) dont le premier versement interviendra avant cette date fatidique. L’échange de dette avec ses créanciers du privé s’est très bien déroulé la semaine dernière et il permettra d’effacer quelques 100 milliards de dette. Le but est de ramener, à l’horizon 2020, le ratio dette du pays à 120% du PIB, contre 160% actuellement. Mais il pourrait rebondir à 164% en 2013 malgré le plan en raison de la contraction de l’économie grecque d’après un rapport de la Commission Européenne. Selon ce même rapport, la Grèce devra mener des réformes structurelles importantes jusqu’à au moins 2030, date à laquelle la dette deviendra viable, en dessous de 100%. Sur ce point, l’excédent primaire, c’est à dire le bénéfice dégagé avant paiement des intérêts de la demande, sera particulièrement scruté. Aujourd’hui, la Grèce est en déficit de 1%. La CE espère un bénéfice de 4,5% en 2014. L’institution européenne envisage également de demander encore plus de réformes d’austérité à la Grèce d’un montant total de 5,5% du PIB.

 Toujours sur le dossier grec, 110 créanciers allemands vont porter plainte contre la Grèce. La plainte portera d’abord sur les banques, qu’ils accusent d’avoir mal conseillé leurs clients en les guidant vers de mauvais investissements. Le deuxième volet concerne l’Etat lui-même. Ils estiment que l’activation des Clauses d’Action collective, cette forme juridique obligeant les investisseurs possédant des obligations de droit grec à les échanger, n’est pas légale. Les procédures risquent d’être longues et la Cour de Justice Européenne pourrait se charger de l’affaire.

Par ailleurs, l’agence de notation Fitch Ratings a relevé la note de la Grèce à B- contre défaut sélectif jusqu’à présent.

 

Taxe contre les exilés fiscaux, c’est possible ?

 

Décidément, les riches en prennent plein la figure en ce moment. Après François Hollande qui propose de taxer à 75% les revenus supérieurs à un million d’euros, c’est Nicolas Sarkozy qui en a rajouté une couche. Comme Jean-Luc Mélenchon, il propose de taxer les exilés fiscaux, ces français qui partent à l’étranger pour échapper au Fisc. Le problème c’est que cette mesure est très difficilement applicable. Elle pousserait la France à revoir et à se désengager de conventions juridiques signées avec des dizaines de pays, notamment la double imposition en Belgique, en Suisse ou au Luxembourg. Ensuite, il faudrait différencier les français qui s’en vont à l’étranger pour motif professionnel ou par simple raison fiscale. Les premiers ne doivent évidemment pas être concernés. Or, il est souvent très difficile de prouver qu’une personne part uniquement pour des raisons financières. Enfin, selon Nicolas Sarkozy, il faudrait que ces personnes paient la différence entre ce qu’ils ont payé comme impôt et ce dont ils auraient payé s’ils étaient restés en France. Or, comment retrouver ces informations ? C’est très compliqué. 

 

Danone modernise ses paquets

 

L’entreprise française avait déjà inventé, dans les années 80, le format actuel de ses pots, copié ensuite par tous ses concurrents. Le numéro un sur les produits laitiers compte moderniser ses pots de yaourt, dans le but d’accroître ses parts de marché et donc ses ventes de l’ordre e 3 à 6%. Deux ans de recherche et développement ont été nécessaires pour un budget se chiffrant à plusieurs millions d’euros. Danone s’est d’ailleurs mis d’accord avec ses concurrents et les distributeurs pour également modifier leurs rayons yaourt et les baptiser "Ultra Frais". Les couleurs seront là pour attirer l’oeil et les produits seront mieux classés.