Cet article s’adresse aux personnes qui n’aiment pas l’opéra ou qui prétendent n’y rien connaitre. Musicologues et mélomanes, passez votre chemin.

Au programme du festival d’Aix en Provence cette année, « les noces » est mon opéra de Mozart préféré loin devant la flûte enchantée ou le Don Giovanni. On y trouve un nombre incroyable d’airs tous plus beaux les uns que les autres. Musicalement, c’est une merveille absolue.

Tirée de la pièce de Beaumarchais, cette œuvre a fait grincer les dents à la cour d’Autriche car même si Da Ponte, le librettiste de Mozart (le Plamondon de l’époque), en a expurgé les propos trop révolutionnaires, elle n’en ridiculise pas moins un Comte face à ses sujets. 

L’histoire est assez tarabiscotée mais je vais essayer de vous en présenter les grandes lignes. Figaro, le barbier, doit se marier avec la jolie Suzanna, la femme de chambre de la Comtesse. Or le Comte trouve la soubrette bien à son goût et voudrait pour l’occasion rétablir le droit de cuissage. Il fait tout pour retarder le mariage aidé en cela par la vieille Marcelline qui a des vues sur Figaro. En fait, il s’avère que Marcelline est la mère naturelle de Figaro. Eh oui, c’est parfois un peu tiré par les cheveux.

Après de nombreuses péripéties et quiproquos, le Comte finit par donner sa bénédiction aux deux époux et se réconcilier avec la Comtesse qui lui accorde son pardon. Tout se termine donc dans la fête et la joie.

Quant à la musique, à trente ans Mozart est au sommet de son art et il a les coudées franches pour exprimer son génie. Il compose dans cette œuvre les plus belles mélodies jamais écrites pour des femmes. Que ce soit l’aria de Cherubino «Voi che sapete » (vous qui connaissez)

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Ou ce merveilleux duo de la Comtesse avec Susanna.

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Vous ne pouvez pas quitter cette page sans écouter l’air de Barberine «  L’ho perduta, me meschina »

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