Supplantées dans la majeure partie des cas par l’intervention des forces armées de la coalition, les négociations internationales pour la paix en matière de conflits ou de guerres civiles, sont trop souvent bâclées ou dépendantes d’intérêts économiques pernicieux faussant les rapports de force. Un constat qui a poussé le président congolais, en marge de la célébration des 25 ans des accords de Brazzaville (accords qui auront assainie la situation géopolitique en Afrique australe), à mettre sur pied une nouvelle fondation pour la paix, la Brazzaville Foundation for Peace and Conservation, et dont l’objectif sera de mener des négociations permanentes en coulisse.
Associé à ce projet et co-fondateur de la fondation, l’homme d’affaire français Jean-Yves Ollivier, plaide désormais pour la tenue de négociations proactives sur le terrain et cela quelque soit le contexte et les protagonistes concernés.
C’est un fait, lorsqu’il y a des conflits internes et des guerres civiles, la panacée est bien souvent d’envoyer des armées, soit de nations, soit des Casques bleus. Des interventions qui peuvent parfois être mal vécues par les populations en place et qui ont rarement fait preuve de leur efficacité. En effet, la présence des Casques bleus n’est pas toujours la solution et les contextes encore très tendus en Afghanistan, en Irak, en Centrafrique ou au Mali le démontrent clairement.
Au Mali par exemple, si l’intervention de l’armée française fut dans ce cas un succès relatif, permettant au pays de sortir d’un conflit de plus en plus sanglant, elle n’a pas pour autant mis fin aux actes de terrorisme dans la région. De multiples groupuscules survivent actuellement dans le nord du Mali et se propagent toujours plus en profondeur, multipliant les exactions aux quatre coins du Sahel.
N’aurait-il pas dans ce cadre été préférable de privilégier la négociation ? Personne ne pourrait le dire aujourd’hui même s’il est vrai que la situation malienne était des plus sensibles et qu’il est toujours très difficile de parlementer avec les mouvances terroristes ou intégristes.
Dans un contexte plus général, et comme l’explique Jean-Yves Ollivier, "les présences militaires sont nécessaires pour arrêter le tourbillon des guerres civiles, mais ce n’est pas suffisant pour réconcilier et construire l’avenir en commun". Seules les négociations et la sensation d’un accord équitable peuvent activer la volonté de paix chez ceux qui s’opposent militairement et donner les garanties qu’un futur est possible et que la paix est le moyen de s’engager vers un avenir positif.
Une démarche que ce spécialiste des relations diplomatiques tentera de mettre en œuvre dans le cadre de la Brazzaville Foundation afin de faire jouer en arrière plan, le jeu des négociations entre des hommes et non plus des Etats. Car s’il est toujours difficile de convaincre des États ou des gouvernements de s’engager dans des pourparlers, les êtres humains pris en dehors de tous statuts politiques ou militaires liés au regard du monde et des médias, sont certainement plus aptes à le faire.
ULTIMA RATIO REGUM
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