Naissance du Poème

 

Sur la page aveugle et blanche

 

ruissellent les mots d’encre rouge

et se déchire

l’oppression

de ma gorge serrée.

 

il n’y a plus de froideur lunaire

les mots saignent

comme une lave brûlante

et coulent de mes yeux.

ils sont dans l’être

 

et au -delà

à la surface du conscient et de l’inconscient

entre une mer de corail 

et une mer d’infini

ils s’enlacent

se multiplient

gravitent

flottent

 

comme des nappes de brume

dans le crépuscule moribond.

 

Ecoutez 

une dernière fois.

On entend plus qu’un immense gémissement.