Alain Garrigou, professeur de Sciences politiques, vient de publier dans la blogosphère : « Sarkozy et l'université la revanche personnelle d'un cancre ».

Ce texte a déjà fait le tour du Web expliquant que les études du Psdt de la République ont été assez médiocres. Il n'a pas obtenu le diplôme de l'IEP de Paris, a été reçu de justesse au certificat d'aptitude à la profession d'Avocat, et jette le doute sur l'obtention du DEA de sciences politiques au cours de l'année 1978-79. A ce sujet, le site de l'Elysée précise que le diplôme a été reçu avec mention, sans en donner l'année.

L'auteur de ce texte accusateur fait planer le doute car il n'a pas retrouvé le PV de deuxième session de février 1980 : il est d'ailleurs le seul qui manque sur quarante années d'archives.

Le PV de première session mentionne que N Sarkozy a reçu les notes de 15, 17 et 16 mais n'a pas passé comme les autres élèves l'épreuve écrite ni le mémoire (d'où la nécessité d'effectuer la seconde session)

Finalement, les enseignants de DEA sont dans l'incapacité de dire si le Chef de l'Etat a eu son diplôme ou non.

L'université a de son côté indiqué, après recherches, que Nicolas Sarkozy a en fait obtenu son diplôme à la session d'octobre-novembre 1980, en conservant le bénéfice de ses notes de séminaires de l'année précédente, et avec 6 à l'examen écrit, et 16 au mémoire. Soit une moyenne de 14, correspondant à la mention "assez bien". Alain Garrigou souligne que pour terminer son diplôme l'année suivante, il faut obtenir une dérogation, "ce qui n'arrive que dans des cas exceptionnels"… L'université indique pour sa part que ce n'est pas si rare. Et devait publier un communiqué sur l'affaire, vendredi 6 mars.

Cette affaire arrive en pleine mobilisation des enseignants-Chercheurs contre la politique de réforme des universités du Gouvernement ouvrant plus largement aux fonds privés la recherche universitaire.