Certains journalistes critiquent ces consultations destinées à trouver des solutions aux difficultés de la presse écrite.
Les états généraux de la presse lancés en octobre par Nicolas Sarkozy ne semblent pas avoir la cote auprès de personnes pourtant très concernées : les journalistes. Ceux-ci s'estiment en effet sous-représentés. D'autre part, ils dénoncent une mise à mal de l'indépendance des rédactions et un oubli des lecteurs.
Dès le 23 octobre, le site Mediapart (fondé et dirigé par Edwy Plenel) quittait ces états généraux, estimant qu'"aucune des conditions minimales n'était remplie : pas de publicité des débats, sous-représentation des journalistes, absence des lecteurs et des blogueurs, et un flou procédural laissant libre cours aux influences et petits arrangements".
De son côté, le Syndicat national des journalistes (SNJ) publiait le 28 octobre un communiqué évoquant "un profond scepticisme sur la tenue des Etats Généraux de la presse écrite qui, dans leur forme actuelle, ne peuvent qu'inquiéter toutes celles et ceux qu'une information de qualité intéresse".
Dernier coup de gueule en date : une tribune du Forum des sociétés de journalistes publiée dans le Monde dont les premières phrases sont éloquentes : "Singuliers Etats généraux de la presse écrite où n'ont été concédées que deux places – sur 140 participants – aux représentants des sociétés de journalistes. Et encore, au terme d'âpres négociations avec l'Elysée qui en disent long sur l'objectivité des débats." D'où la décision du Forum de ne pas y participer.
D'une manière générale, et pour simplifier, les journalistes semblent percevoir ces états généraux de la presse comme des discussions au contenu convenu entre pouvoir et patrons de presse.
ne peuvent qu’inquiéter toutes celles et ceux qu’une information de qualité intéresse ».
Cette information n’est pas facile à trouver.