David Smetanine, Assia El Hannouni, Souhad Ghazouani, Michael Jeremiaz ou encore Stephane Houdet … Ces noms ne vous disent probablement rien, pourtant tout comme Mehdi Baala, Frederique Bousquet ou encore  Ladji Doukouré ce sont de grands champions dans leurs sports respectifs. Unique différence, ces champions sont handicapés.

 

On ne parle pas souvent du handisport pourtant il regorge de nombreux talents, qu’ils soient champions du monde, champions olympiques ou champion de France ils ont tous contribué à l’aboutissement du mouvement handisport.
Mais alors pourquoi la médiatisation que l’on offre au sport pour valide n’est-elle pas similaire à celle pour le handisport ? Le handisport français est comme diront-nous  une très grande famille car à l’inverse des nombreuses fédérations sportives chez les valides les handisports ne disposent que d’une seule fédération.
Mais qu’est-ce que la Fédération Française Handisport ?
En 1954, la Fédération Française Handisport fait son apparition. Elle prend le nom de l’Association des Mutilés de France. En 1963, elle change de nom et devient la Fédération Française Sportive des Handicapés Physiques. Enfin en 1977,  elle apparaît sous le nom de Fédération Française Handisport. Depuis sa création la FFH compte plus de 20 000 licenciés pour une quarantaine de sports.
Malgré le développement du handisport au cours des années qui ont suivi sa création il reste néanmoins méconnu du grand public. Des animations pour alimenter la curiosité du public Pourtant chaque année de nombreuses exhibitions sont créées et animées par la fédération afin de sensibiliser le grand public au handicap à travers le sport. Juillet 2006 est lancé la 1ère édition des Rencontres EDF handisport, l’occasion pour le public d’en savoir un peu plus.  Enfants, adultes, handicapés, jeunes, tous sont conviés au rendez-vous du sport, à la fin ce sont des souvenirs qui restent gravés mais surtout l’impression d’avoir appris. La médiatisation du handisport serait sans doute le moyen d’en apprendre plus sur cette partie du sport encore méconnue en France. En 2004, lors des Jeux Paralympiques d’Athènes très peu d’épreuves sont diffusées à la télévision pire, elles sont retransmises tard dans la nuit. Pour les Jeux de Pékin France Télévision tente de faire mieux mais ce n’est finalement que des résumés qui sont diffusés alors que les Jeux Olympiques ont été surmédiatisés. Serait-ce de la discrimination dissimuler derrière un paquet d’explications comme le coût qu’engendreraient ces jeux sur le groupe France Télévision ? La polémique qui remet tout en cause A l’issue de ces jeux naît une polémique sur la faible médiatisation des jeux paralympiques amorcés par l’athlète Assia El Hannouni, championne d’athlétisme. Lors du journal télévisé de 20h sur France 2 la jeune femme exprime son mécontentement vis-à-vis du président français Nicolas Sarkozy compte tenu du soutient qu’il a apporté aux équipes de France lors des Jeux Olympiques et à la quasi-absence des politiciens et de la presse pour les jeux paralympiques. La polémique continue dans l’émission Revu & corrigé , joint par téléphone Daniel Bilalian, directeur de la rédaction des sports sur France Television affirme : « il n’y avait pas de critique sur la médiatisation des jeux paralympiques jusqu’au retour des athlètes ». Il ajoute : « nous avons préféré la qualité plutôt que la quantité ». Invité de l’émission, Mickael Jeremiaz, champion de tennis handisport répond à Daniel Bilalian en rebondissant sur les rares retransmissions des épreuves et complète son jugement en ajoutant qu’en France le retard est considérable quand on voit que les chaines étrangères retransmettent d’avantage et font beaucoup de directs, « les médias sont à l’image  des politiciens français ». La France est un pays où certains points sont remis en cause comme l’accessibilité des lieux publics, s’ajoute à cela la faible intégration des enfants handicapés dans les établissements scolaires. Même si cela est en nette progression il y a encore beaucoup de travail. Le sport est avant tout un vecteur d’approche cependant il nous distingue encore : handicapés et valides !