Notre survie et notre intérêt personnel sont-ils vraiment les plus fondamentales raisons de vivre ?

Dépêchons-nous de réhabiliter l’empathie !

Pardonnez cette injonction qui devrait fuser de toutes parts dans nos sociétés perçues comme malveillantes et violentes. Mais comment apporter un contrefeu quand la mondialisation et la concurrence économique sapent l’entraide , la compassion et la solidarité ?

En découvrant comment fonctionne notre capacité à nous soucier de l’autre , on découvre que la notion d’empathie rend plus fort.

Certes, se mettre à la place de l’autre est un "jeu" compliqué et dangereux : L’ Autre peut se sentir incompris (ça peut même le rendre agressif… ou déprimé).Quant à nous, nous croyons l’avoir compris et nous ne saisissons que de l’illusion. ce qui en découlera sera donc inadapté. En plus nous nous chargeons d’un poids qui ne nous appartient pas en tentant de "ressentir" ce que vit l’ Autre. Mais ne rien éprouver est pire encore.

Ne vivons-nous que pour nous même ? Notre survie et notre intérêt personnel sont-ils vraiment les plus fondamentales raisons de vivre ?

 

L’individualisme, l’esprit de compétition, la course au mercantilisme, souvent justifiés comme instinctifs et conformes aux théories de l’évolution ne sont en fait que le produit de notre culture et de notre éducation. Beaucoup de conservateurs justifient une Société extrêmement compétitive en affirmant que la nature est compétitive et qu’il est bon de vivre dans une société qui imite la nature. C’est une interprétation abusive. S’il est vrai que dans la nature la compétition est importante, elle n’en est pas plus fondamentale.

 

Comme le montre une expérience de Russel Church datant de 1959 les animaux font preuve d’empathie : un rat, qui devait activer un petit levier pour récupérer de la nourriture, stoppe ce comportement lorsqu’il comprend que cette action fait subir des décharges électriques à son compagnon dans la cage d’à côté.

La même expérience fut réalisé par Franz De wall avec des primates en parvenant aux mêmes conclusions.

Pourtant, une expérience similaire, réalisée dans les années soixante par Stanley Milgram montre que l’Homme, dans environ 65 % des cas, inflige pertinemment des douleurs mortelles à son semblable sous prétexte de se soumettre à une autorité jugée légitime et de gagner un peu d’argent.

 

Cet exemple doit éclaircir notre vision de la Société. Trop de hauts responsables manipulent la masse populaire, notamment par le biais des médias, modèlent la société actuelle sur la lutte permanente qu’ils disent exister dans la nature, prônent l’instinct de survie primaire : course à la richesse, à un statut social élevé, comme si tout cela était naturel et universel.

 

Au final, l’Homme va à l’encontre de la nature et fait de moins en moins preuve d’empathie, dans le seul but d’atteindre les sommets de la gloire et de la fortune. L’empathie est pourtant une arme puissante. Mieux que le bouclier fiscal, elle permet de réduire la croissance exponentielle, la destruction des énergies et la bêtise humaine. Réveillons-nous !

4 réflexions sur « Notre survie et notre intérêt personnel sont-ils vraiment les plus fondamentales raisons de vivre ? »

  1. [quote]…
    merci Mozarine ![/quote]

    [b]De rien,Cyrano…c’est un plaisir que de vous rencontrer sur CAN![/b]

  2. Ah mais que voilà un article qui pose de vraies questions!!! Merci, je ressens beaucoup d’empathie avec l’auteur !!! 😉

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