Le harcèlement moral est hélas aujourd'hui dans l'actualité quotidienne, si bien que des textes de loi s'étoffent peu à peu pour sanctionner les auteurs et indemniser les victimes. Le harcèlement sexuel rentre lui aussi dans les nouveautés de la loi de modernisation sociale.

Le harcèlement moral, bien qu'il soit de plus en plus répandu dans les entreprises, reste encore un sujet tabou pour les salariés qui subissent d'énormes pressions de la part de leur employeur pour ne pas en parler. D'ailleurs des associations de lutte contre le stress et le harcèlement au travail ont vu le jour et reçoivent chaque jour de nombreux appels, principalement de cadres. Certaines entreprises vont jusqu'à licencier les salariés ne voulant pas obéir à leurs attentes. C'est pour limiter ces licenciement abusifs que les Conseils Prud'Hommaux sont vigilants au respect et à la dignité des salariés. L'entreprise fautive peut encourir un an de prison et 15 000 euros d'amende. Le tribunal peut même obliger un employeur à réintégrer un salarié à son poste.

Dans le code du Travail, le harcèlement moral est défini comme des "agissements répétés à l'encontre d'un salarié qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel".

En ce qui concerne le harcèlement sexuel, la loi vient d'être étendue à toutes les personnes travaillant avec ce salarié, qu'il y ait un rapport hiérarchique ou non.

Pour se couvrir et ne pas être accusé d'harcèlement, l'employeur doit : ne pas s'emporter dans la colère; traiter tout le monde de la même façon ; se limiter à des remarques professionnelles (la vie privée n'a rien à faire dans les sujets de l'entreprise); aider le salarié; s'auto-évaluer; et ne pas tenir de propos discriminatoires