Il y a quelques temps , on pouvait observer une situation purement Américaine qui est la mise sous procédure de sauvegarde de la compagnie aérienne American Airlines. La situation qui se passe avec American Airlines est très intéressante! Cela permet de comprendre la mentalité Américaine et de percevoir l’avenir économique des Etats Unis à moyen terme! Autrement dit, au cours de l’année 2012!
American Airlines est la seule compagnie Américaine qui ne s’est pas mise sous procédure de sauvegarde aux Etats Unis. C’est-à-dire que l’entreprise n’a pas été mise en redressement judicaire avec un effacement pur et simple des créances pour pouvoir se restructurer économiquement! Dans la mentalité d’un businessman Américain, c’était un désavantage compétitif certain car c’est la seule compagnie qui n’avait pas pu restructurer son endettement! Si on prend les critères Européens, cela serait plutôt une fierté de ne pas se mettre en cessation de paiement et de continuer à rembourser ses créanciers! Les Etats Unis ont la culture de la procédure de sauvegarde des entreprises. Cela veut dire qu’il y a une loi permettant de se protéger de ces créanciers pour se restructurer: Ce n’est pas une faillite! Toutes les grandes entreprises des secteurs difficiles sont passées par là.
L’exemple le plus frappant est General Motors qui a ruiné ses créanciers, ses retraités,….pour revenir en bourse en fanfare quelques semaines après! L’entreprise General Motors aux Etats Unis a été introduite en bourse au dessus de la fourchette initiale (33 dollars) car il y avait une demande tellement forte que le nombre d’actions proposées a été augmenté. Cette entreprise fut mal gérée pendant des années avec des dettes gigantesques. Maintenant elle renait de ses cendres, non pas par un nouveau « business model », mais uniquement en ayant « rincé » ses anciens actionnaires, ses créanciers, ses employés… . Tout ceci avec l’aide de l’Etat et elle rejoue le jeu de Wall Street comme avant 2008. C’est surréaliste ! Ainsi il est normal de conseiller les autres entreprises de prendre exemple sur General Motors. Toutes les sociétés qui ont des difficultés à rembourser leur dette n’ont qu’à faire pareil : On ruine tout le monde et on repart à zéro comme si rien ne s’était passé. Même si on ne peut pas comparer une entreprise et un Etat, la Grèce, le Portugal, la France devrait faire pareil ! On tourne la page de la dette et tant pis pour les préteurs et on repart à zéro ! Pourquoi pas ! Ainsi on a une nouvelle règle en économie :
« Un phœnix économique » ou « Qui ne paie pas ses dettes s’enrichit ! ».
C’est très important de comprendre cela car cela en dit long sur la façon dont les Etats Unis traiterons leur propre dette si un jour ils ont des difficultés pour les rembourser! Et nous ne sommes pas loin de ce jour là!
Cela veut dire que les Etats Unis se métraient sous la procédure de sauvegarde. On disait même ce qui est bon pour General Motors est bon pour l’Amérique! Les Etats Unis sont massivement surendettés et ne pourrons pas rebondir tant qu’ils ne régleront pas le problème de leur dette! Contrairement à l’Europe Germanique, ils n’accepteront jamais de se serrer la ceinture avec un programme d’austérité draconien juste pour rembourser des créanciers. Ils n’hésiteront pas, comme la Grèce, à se restructurer et à repartir à zéro ou presque. Aux Etats Unis, la croissance est plus importante que le remboursement de leur dette.
Cher Rui,
C’est peut-être un point sur lequel les USA n’ont pas tord !
Car, à part « la fierté de rembourser nos créanciers » -et j’ai du mal à écrire ça sans pouffer- je ne vois pas ce que vont nous apporter les plans de rigueurs et plans de relance foireux que vont nous concocter nos politiques…
Après, il est du rôle des prêteurs d’arbitrer. Je veux dire par là que ceux qui sont assez stupides pour acheter des bons du trésor Américain aujourd’hui ne pourront s’en prendre qu’a eux mêmes quand la « restructuration » (comprendre non remboursement partiel) sera prononcée.
Évidement, on peut acheter les bon du trésor à des fins spéculatives, si on anticipe un redressement provisoire en 2012, mais vous comprendrez qu’alors, le raisonnement est autre…
Dans un de mes anciens articles : La dette ou la récession : Un choix infernal !, j’avais terminé par ces quelques lignes démontrant une règle contradictoire en économie :
« Imaginons des Etats qui ne peuvent plus rembourser leurs dettes! Non pas en se déclarant en faillite mais en faisant comme les entreprises ne pouvant pas rembourser leurs dettes: c’est-à-dire en se déclarant en « cessation de paiement ». Il s’agirait en fait d’une négociation cachée d’effacement d’une dette négociée. Certes là les Etats décident de ne plus rembourser leur dette, mais se sont –ils demandés auparavant s’ils le pouvaient ! »
http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=37703
En même temps, c’est ce qu’on a fait pour les pays en voie de développement en Afrique: un effacement de la dette de certains pays.
« » » j’ai déjà évoqué dans 2011 : La Crise Infernale ISBN : 978-1-4092-8235-8.
Il s’agirait de renégocier la dette entre les Etats comme pour les pays très pauvres (Africains,….) pour des raisons humanitaires ou du fait d’événements cataclysmiques tel que le tremblement de terre à Haïti. Il s’agirait d’effacer purement et simplement toute ou une partie de la dette entre les Etats.
Impossible dites-vous ? Nous sommes dans un pays riche, solide et capitaliste et un pays de droit qui respecte ses créanciers et ses contrats ! Peut être ! Mais regardez la situation de l’Islande et de l’Argentine. Cela a déjà été évoqué !
l’Islande s’est déjà prononcée par référendum à un non remboursement de leur dette.
En Argentine, cela a provoqué aussi une crise institutionnelle!
Imaginons de Etats qui ne peuvent plus rembourser leurs dettes! Non pas en se déclarant en faillite mais en faisant comme les entreprises ne pouvant pas rembourser leurs dette s: c’est-à-dire se déclarer en « cessation de paiement ». Il s’agirait en fait d’une négociation cachée d’effacement d’une dette négociée. Certes là les Etats décident de ne plus rembourser leur dette, mais se sont –ils demandés auparavant s’il le pouvait ! » » »
Conscient de mon ignorance en matière économique, je pose 2 questions peut-être ineptes 1- Comment les chinois qui possèdent 25% des bons du trésor Us vont récupérer leur mise? Guerre, appropriation de biens?
2- La dette française étant largement dans les mains des Français, une telle loi économique conduirait-elle à la ruine ou à la révolution? Adieu assurance-vie et autres sicav.
Comprendre ferait du bien aux C4Niens. Merci
Bonsoir, Jacques Monnet
Les Chinois ne « récupérons leur mise » qu’en diversifiant leur investissement( de l’euro, de l’or, du franc Suisse,…etc) pour minimiser les risques mais bon ils sont très excédentaires et cela fait depuis 2009 qu’ils cèdent des obligations américaines comprenant que la Chine était trop exposé en cas de risque . Quant aux assurances vie et Sicav…., du dépend du « panier »: si l’on met dedans des actifs pourris comme du Madoff: il est sur que cela ne marchera pas. Un grand emprunt auprès des Français a 3,5% au lieu de payer 6 ou 7% quand la France sera dégradée dans sa note!!! C’est mieux et il y a beaucoup de réserves en France.Ce n’est pas nouveau, on faisait cela après guerre!
@ Jacques Monnet :
1/ Il faut d’abord comprendre ce qu’est un bon du trésor. Ce n’est rien d’autre qu’un prêt sous forme de titres. Concrètement, vous achetez un bon 100€ et l’état vous rembourse avec intérêts sur une certaine période.
Donc, tant que l’état US parviendra à se financer (impôts ou nouvel emprunt), il pourra rembourser, et donc les chinois seront remboursés.
L’ennui, c’est que le trésor Américain rembourse en ré-empruntant. Si le robinet du crédit se coupe, les USA seront en cessation de paiement, et les Chinois ne seront pas remboursés…
Ce qui se passerait ensuite sort du domaine de l’économie et est imprévisible.
2/ Il est clair que si l’état Français fait défaut, vous pouvez vous asseoir sur les assurances-vie et les SICAV.
Après, tout va dépendre de l’organisation du défaut de paiement, car un défaut peut être organisé, comme ce fut le cas pour la Grèce. C’est-à-dire que l’on modife la valeur des obligation (« au lieu de rembourser 5€/an, nous ne rembourserons plus que 2€/an »)
Les livrets A seront-ils impactés ? Tout dépendra de l’ampleur du carnage.
Merci RUI. C’est si clair que c’en devient inquiétant!
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Harry Markopoulos (né le 22 octobre 1956 à Erie, Pennsylvanie)
est un analyste financier américain qui a, de 1999 à 2005,
adressé trois rapports à la Securities and Exchange Commission
(SEC) concernant les activités de Bernard Madoff1.
Son dernier rapport s’intitulait « Le plus grand hedge fund du
monde est une escroquerie »2.
Il émettait deux hypothèses dont la plus probable était
l’utilisation d’une chaîne de Ponzi et la seconde une affaire
de délit d’initiés1.
[b]Il informa l’United States Securities and Exchange Commission
(SEC) à plusieurs reprises oralement et par écrit en 1999,
expliquant qu’il était légalement impossible pour Madoff d’arriver
à un tel niveau de Retour sur investissement.[/b]
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[img]http://ecx.images-amazon.com/images/I/51LOrVVSGcL._SL500_AA300_.jpg[/img]
[img]http://static.lulu.com/product/couverture-souple/2011-la-crise-infernale/17578813/thumbnail/320[/img]
Fiche technique du produit
ISBN 978-1-4709-0023-6
Copyright DE ALMEIDA Rui (Licence de copyright standard)
Édition Première Edition
Éditeur DE ALMEIDA Rui
Publié 1 juin 2010
Langue Français
La crise de la dette : après avoir aider les marchés et les banques après les surprimes, les Etats sont attaqués (scénario de 1999 prévu pour l’attaque de l’euro)
La Fed poursuit ses rachats d’actifs et
maintient le cap !
La Fed abaisse ses prévisions économiques
pour 2013 et 2014 !
La FED vit à credit et dort sur une planche
…à bascule !!!
La Fed recadre les projets de dividende de
Goldman Sachs et JPMorgan avec plus de
6 milliards de dollars de pertes de trading
subies dans le cadre de l’affaire de la
« baleine de Londres ».
Le rapport indique que son directeur général,
Jamie Dimon, et son directeur financier,
Doug Braunstein, ont « trompé les investisseurs »
avant de « mentir aux enquêteurs ».