Les élections en Angola

 Les élections présidentielles et législatives en Angola se déroulent aujourd’hui. D’après la Constitution du pays, ces élections ont lieu le même jour. Le nouveau texte de la Constitution a été adopté le jeudi 21 janvier 2010 par le Parlement de Luanda. Ce texte met fin à l’élection du président au suffrage universel direct. Dorénavant, le texte stipule que c’est le chef du parti vainqueur  qui devient automatiquement président de la République pour 5 ans.

Sur 220 députés, 186 ont voté pour ce nouveau texte. Ces députés sont les représentants du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA). Il s’agit du parti du président José Eduardo dos Santos qui est au pouvoir depuis plus de 30 ans. 

Le principal parti d’opposition, l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita) a rejeté l’idée d’abandonner le suffrage universel direct. Par conséquent, le MPLA et l’Unita s’opposent sur le mode de scrutin pour élire le Chef de l’Etat.

 

 Selon les observateurs, ce nouveau texte renforce les pouvoirs du président. José Eduardo dos Santos va pouvoir prendre le  pouvoir sans passer par une élection au suffrage universel direct. Les députés de l’Unita ont critiqué ce renforcement des pouvoirs du Chef de l’Etat.

Cette nouvelle constitution ne supprime pas seulement l’élection au suffrage universel direct. Elle abolit le poste de Premier ministre et limite le mandat présidentiel à deux mandats de cinq ans. 

C’est presque 10 millions d’Angolais qui sont appelés aujourd’hui à voter pour élire leurs députés. 

Depuis 1975, l’Angola, ancienne colonie portugaise, est indépendante. Deux scrutins ont déjà été organisés depuis l’indépendance de ce pays. L’actuel président, José Eduardo dos Santos, a été élu le 30 septembre 1992. En 1992, il n’a pas obtenu la majorité absolu exigée au premier tour puisqu’il a eu seulement 49,57% des voix. Le deuxième tour des élections n’a pas eu lieu car il y a eu reprise des hostilités entre le MPLA et l’Unita. Ces hostilités ont fait basculer le pays dans une guerre civile qui a fait 30 000 morts. Par conséquent, Dos Santos a continué à exercer ses fonctions présidentielles sans avoir été élu démocratiquement.